Arlecchino x Furina (et Lyney x Lumine)

Chapitre 2

Bonjour tout le monde, j'espère que vous allez bien ! Aujourd'hui on se retrouve donc pour le chapitre 2 de près de 3000 mots (je vous avoue que ce sera pas super régulier niveau longueur mais on fait ce qu'on peut xD). Bref, bonne lecture !

Furina ruminait son échec. Elle avait beau essayer de se convaincre que c'était normal, savoir que c'était normal, son esprit lui refusait de l'accepter. Ainsi elle restait prostrée dans son lit sans aucune envie de bouger. Cependant, elle dû bien se lever quand on toqua à sa porte. A contre-cœur, elle alla ouvrir pour ne pas trouver face à elle une personne mais plutôt un panier tressé contenant un paquet de lettres maintenues ensemble par un ruban vert. Elle hésita à s'en saisir. Dans son milieu, le vert était à proscrire après tout. Enfin, puisque rien de mauvais ne semblait venir du dit-panier, elle finit par le ramasser et rentrer.

Caché un peu plus loin, Lyney l'observa jusqu'à ce que la porte se soit refermée derrière elle. Après un long moment de réflexion, il avait conclu que dame Furina n'avait pas besoin de ses extravagances. Actuellement, elle avait besoin d'un tout autre type de magie.

Furina déposa le panier sur la table de sa cuisine sans savoir quoi en faire. Qui pouvait bien la contacter maintenant ? Elle lui jetait un regard mauvais comme si elle s'attendait à ce qu'un ennemi en surgisse. Une délicate odeur de fleur en émanait et si le ruban était vert, couleur qu'elle désapprouvait, il se mariait avec l'ensemble. En bref, ce cadeau, car c'était de ça qu'il s'agissait, n'avait rien de menaçant en soi. Cependant, elle savait que sa cote de popularité avait drastiquement baissé et que des gens lui en voulaient. Rien ne lui disait que cela ne venait pas d'eux. Peut-être que ces lettres lui avaient été envoyées pour l'injurier et l'exposer aux conséquences négatives de ses actes. Elle ne pouvait pas nier qu'elle savait ce qu'elle faisait quand elle était encore une fausse archonte. Elle savait ce qu'il risquait d'arriver et que des vies seraient perdues. Elle savait pertinemment tout cela. Elle pensait l'avoir accepté. En temps qu'archonte, elle avait des responsabilités, des décisions à prendre et des sacrifices à faire pour son peuple. Maintenant qu'elle n'était plus qu'elle-même, tout cela lui semblait trop lourd à porter sur ses frêles épaules. Comment pouvait-elle encore regarder dans les yeux ces gens à qui elle avait menti et leur affirmer qu'elle avait agi pour le bien commun ? Elle en était tout simplement incapable. C'était trop pour elle. Beaucoup trop.

Conscience qu'une crise de panique était sur le point d'éclore dans sa poitrine, elle décida de se préparer une tasse de thé.

Son breuvage fumant à la main, elle s'assit en face du panier. L'incertitude la rendait malade, elle détestait ne pas savoir ce qui l'attendait. Elle aurait pu les jeter et elle y avait pensé plus d'une fois mais si elle le faisait, elle ne saurait jamais ce que ces gens avaient à lui dire.

Décidée à arracher le pansement aussi vite que possible, elle se saisi des lettres et dénoua le ruban avant de les étaler sur la table. Il y en avait définitivement beaucoup. Certaines enveloppes étaient plus épaisses que d'autres et elles avaient parfois été décoré de petits dessins semblant avoir été faits par des enfants.

Cela la rassura un peu. Quelle personne souhaitant la menacer ou l'insulter lui enverrai des dessins d'enfants ? Cela ne lui semblait pas très logique.

Malgré tout, son calme fut de courte durée. S'il ne s'agissait pas de menaces, ces lettres devaient venir de fan, et à ses yeux, c'était presque pire. Elle ne se sentait pas capable de lire des mots gentils en sachant pertinemment que celle que ces gens adulaient n'était pas elle mais une personnalité qu'elle avait créée de toutes pièces. Non elle n'était pas en état de s'entendre dire à quel point leur archonte manquait aux Fontainois. Pourtant, il faudrait bien qu'elle lise ces lettres si elle voulait savoir de quoi il retournait exactement. Peut-être que certaines de ces personnes lui demandaient de l'aide. Elle doutait de pouvoir faire quoi que ce soit elle-même mais elle pourrait au moins faire remonter l'information au besoin.