Chapitre 2 : Un pas en avant

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Le samedi 1er juin, en pleine période électorale, le parti du Rassemblement National (RN) posta deux images provocatrices sur les réseaux sociaux. Les affiches arboraient le slogan "Je vote Bardella" avec des arrière-plans militaires et de gendarmerie. Ces images, chargées de symboles sécuritaires, provoquèrent immédiatement une vague d'indignation parmi les partisans de La République.

Les réactions ne se firent pas attendre. Les membres de Renaissance, outrés par cette utilisation de l'imagerie militaire, se réunirent d'urgence pour discuter des mesures à prendre. Le premier ministre, bien que conscient de la nature choquante des images, ne fut pas aussi surpris. Après tout, il savait pertinemment que c'était typique du parti de Jordan Bardella.

Alors que les discussions s'enflammaient autour de lui, sa confidente s'approcha et lui chuchota à l'oreille.

-Il faut vraiment que tu le changes et vite. Ses agissements ne sont plus possibles.

Gabriel hocha lentement la tête, prenant conscience de la gravité de la situation.

-Je sais, Aurore. Ces images sont inacceptables mais elles ne me surprennent pas venant de lui.

La ministre le regarda intensément.

-Et c'est bien ça le problème, Gab. Tu dois lui montrer que ce genre de comportement est inadmissible. Il ne peut pas continuer à exploiter ces symboles pour ses fins politiques.

Il soupira, sentant le poids de sa mission.

-Je sais que je dois faire quelque chose. Mais comment ? Il est tellement enraciné dans ses convictions. Le changer est presque impossible.

-Tu as déjà commencé à comprendre ses faiblesses, ses points sensibles. Tu sais aussi comment il fonctionne. Tu as suffisamment de connaissances pour toucher son cœur. Montre-lui une autre voie, une autre façon de voir le monde. Mais sois prudent, mon ami. Tu ne dois pas te perdre toi-même dans ce processus.

-Je vais essayer de le toucher, de le changer même si cela va être compliqué.

Le quartier général de La République était en ébullition. Les images postées par le RN continuaient de susciter l'indignation. Alors que les membres discutaient des stratégies pour contrer cette provocation, une nouvelle onde de choc secoua la salle. Le patron de la gendarmerie nationale, le général Christian Rodriguez, avait posté son mécontentement sur les réseaux sociaux.

Vous semblez ignorer que le statut militaire interdit ce genre de message. Et le moins qu'on puisse attendre, c'est que vous respectiez le gendarme et son statut, dans ces périodes où son engagement peut le conduire aux pires conséquences.

Pris d'élan, Sébastien Lecornu, ministre des Armées, saisit l'occasion pour écrire un message de soutien à Christian Rodriguez.

Respecter la République, c'est de ne JAMAIS instrumentaliser l'armée qui protège la Nation à des fins électoralistes. Il se tourna vers ses collègues.

-Qu'en pensez-vous ?

À l'unanimité, les membres du parti approuvèrent le message. Lecornu le posta immédiatement, mais la réponse de Jordan Bardella ne tarda pas car monsieur n'est jamais à court de répliques.

Les gendarmes respectent le devoir de réserve dans leurs fonctions, contrairement à vous, qui prenez à partie publiquement un mouvement politique en pleine campagne officielle. Ils ne sont pas des sous-citoyens : ils votent, beaucoup pour le RN, ce qui a l'air de vous contrarier.

Cette réplique cinglante déclencha une nouvelle vague d'indignation qui ne passe plus. Le parti de la Renaissance, heurté par ces propos, se tourna vers Gabriel Attal pour une riposte décisive.

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