Amour improbable

Chapitre 13 : Après le débat, le réconfort

Hey les amis 👋

Je voulais juste vous préciser que ce chapitre contient du Lemon 🔥🥵😏🍋🔞🤤

Donc pour ceux que ça dérange, lisez le prochain chapitre 😄

Le débat approchait de sa fin lorsque la journaliste introduisit un sujet plus personnel et sociétal.

-Monsieur Attal, vous avez été un fervent défenseur des droits LGBTQ+. Que répondez-vous à ceux qui pensent que ces luttes sont aujourd'hui moins prioritaires ?

Visiblement touché, le gay prit une profonde respiration avant de répondre. Il s'adressa directement aux téléspectateurs, sans détourner son regard.

-Je continue, encore aujourd'hui, à être victime d'homophobie. Chaque jour, sur les réseaux sociaux, dans certains milieux et même parfois au détour de conversations anodines. C'est épuisant. Et c'est pourquoi je continuerai à me battre pour que chaque individu, qu'il soit homosexuel, bisexuel, transgenre ou autre, puisse vivre dans une société où il est respecté, où sa valeur humaine n'est pas diminuée à cause de son orientation sexuelle. Il est inadmissible que, dans la France d'aujourd'hui, on puisse encore subir ces violences, verbales ou physiques.

Le silence tomba sur le plateau. Bien que habitué à ces débats politiques, Jorys ressentit quelque chose de différent cette fois-ci. Gabriel parlait avec une telle émotion, un tel vécu, que cela le traversa de frissons. Il avait soudainement envie de le prendre dans ses bras, de le réconforter, de lui montrer qu'il comprenait mais ici, devant tout le monde, il ne le pouvait pas.

Jordan se redressa et malgré le torrent d'émotions qui le submergeait, il tenta de garder son calme et de répondre.

-Monsieur Attal, je ne nie pas que l'homophobie est un problème réel et je condamne fermement toute forme de discrimination mais je veux rappeler que dans certains quartiers, ce ne sont pas seulement les homosexuels qui souffrent. Les femmes, les juifs, les minorités religieuses sont également victimes de cette haine, souvent à cause de personnes venant de cultures qui ne tolèrent pas la différence. Il est dangereux, aujourd'hui, d'être homosexuel ou simplement différent dans ces zones. Cela montre bien que l'immigration incontrôlée aggrave les problèmes de notre société.

Sentant la colère monter, il répliqua aussitôt.

-Vous ramenez encore une fois tout à l'immigration, monsieur Bardella mais l'homophobie, le sexisme, le racisme, tout ça n'est pas l'apanage d'une seule culture. Ce sont des problèmes enracinés dans notre société, bien au-delà des questions d'immigration. Utiliser ces violences pour justifier vos idées politiques est non seulement injuste mais c'est aussi manquer de respect à toutes ces personnes qui souffrent ici, en France. Ce que vous faites, c'est détourner le débat du problème fondamental.

Il resta silencieux quelques instants, pris entre son rôle politique et ce qu'il ressentait au fond de lui. Les mots de celui-ci le frappaient d'une manière inattendue. Il se revoyait dans ses bras, ressentant ce lien inexplicable entre eux.

Il avait changé, il en était certain. Il n'était plus cet homme fermé sur ses propres convictions. Sa relation secrète avec cet homme lui avait fait découvrir une autre facette de lui-même. Un mélange de honte et de désir montait en lui. Comment pouvait-il continuer à défendre ces idées alors que ses propres sentiments envers Gaby étaient la preuve vivante qu'il avait évolué ?

-Peut-être que vous avez raison, finit-il par murmurer en baissant la tête, ses doigts tremblants à peine perceptibles sur le pupitre.

Gabrily le fixa avec surprise. Pour la première fois, il voyait quelque chose se fissurer chez Jordanouche qui ne fit pas la mouche. Une hésitation, un doute... et une part de vulnérabilité qu'il n'avait jamais vue avant.