Amour improbable

Chapitre 15: Les confidences

Le matin se leva doucement, laissant entrer les premiers rayons de soleil à travers les rideaux mal tirés. Gabriel ou Gaby ou encore Gabouille comme Jo aimait parfois le surnommer en privé, se réveilla en premier. Il cligna des yeux, encore fatigué de leur nuit mouvementée et un léger grognement s'échappa de ses lèvres lorsqu'il bougea pour se redresser dans le lit.

-Aïe... mon dos... Murmura-t-il en grimaçant.

Allongé à ses côtés, les bras derrière la tête, il ouvrit un œil en entendant son filou se plaindre doucement. Un sourire moqueur apparut sur ses lèvres.

-Qu'est-ce qu'il y a, Gaby ? Tu supportes mal la victoire de la nuit dernière ? Dit-il avec un clin d'œil provocateur.

Il leva les yeux au ciel tout en se frottant doucement le bas du dos avant de répliquer avec un ton faussement exaspéré.

-Dis plutôt que tu ne sais pas te contrôler. J'ai l'impression d'avoir passé la nuit sur un ring de boxe.

Bardella qui glisse et qui se dévore comme le Nutella se redressa légèrement, posant une main sur le dos de son homme pour le masser doucement.

-T'es vraiment trop fragile pour un Premier ministre, tu le sais ça ? Taquina-t-il encore.

Il rit faiblement, appréciant le contact de son Crush sur son dos.

-Ouais, c'est ça... Moque-toi mais je te rappelle que la prochaine fois, c'est toi qui vas avoir mal au dos, répliqua celui qui avait mal avec un sourire en coin, le regard plein de promesses.

Il le tira doucement vers lui, déposa un baiser sur sa joue avant de murmurer.

-On verra bien qui aura le dernier mot. En attendant, repose-toi encore un peu, t'as bien mérité une pause après hier soir.

Gabrielymal soupira et se laissa retomber sur le lit, sa tête reposant sur l'épaule de son chou. Malgré la douleur au dos, il ne pouvait pas s'empêcher de sourire en repensant à leur nuit ensemble. Ils profitaient tous les deux de ce moment de calme, sachant que la journée à venir serait certainement pleine de nouvelles tensions politiques.

Il ferma les yeux un instant, profitant de la chaleur de son amant à ses côtés. Le silence de la pièce n'était brisé que par leur respiration tranquille. Il se blottit un peu plus contre lui, savourant ces rares moments d'intimité loin des regards et des responsabilités.

-Ça va être compliqué aujourd'hui, tu le sais, fit-il en ouvrant les yeux, fixant le plafond.

Jojo hocha la tête, le regard encore légèrement perdu dans le souvenir de leur nuit.

-Oui... mais c'est toujours compliqué avec toi, répondit-il avec un sourire amusé.

Attal se redressa, se tournant pour faire face à lui. Ses traits étaient plus sérieux mais ses yeux brillaient toujours d'affection.

-Je parle de ce qu'il s'est passé hier, lors du débat... Manuel nous a vus. On ne sait pas encore s'il va garder ça pour lui.

Il haussa les épaules avec une certaine nonchalance comme à son habitude.

-Il peut bien dire ce qu'il veut. Qui va vraiment le croire ? Et même s'il essaye, personne ne va prendre ça au sérieux. Un Premier ministre et le chef du RN... Personne n'imaginera ça et puis, si quelqu'un te pose des questions, tu sauras gérer. T'es un pro des réponses politiques, non ?

L'ancien porte parole rit doucement mais il y avait une pointe de vérité dans ce que disait Bardy. Leur relation était presque impossible à croire. Personne ne pourrait vraiment s'imaginer que deux hommes de camps si opposés étaient ensemble.