Chapitre 20, Dernier adieu.

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Chapitre 20, Dernier adieu.
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Satoru me prit dans ses bras et nous téléporta rapidement à l'école d'exorcisme de Tokyo, où les combats étaient déjà terminés. L'urgence de la situation se lisait sur son visage tandis qu'il courait à travers les couloirs, me tenant fermement.

Satoru : J'ai besoin d'aide, vite !

Shoko arriva en courant, son visage se crispant en voyant mon état inconscient et la quantité de sang. Elle dirigea Satoru vers une table d'examen, où il me déposa avec précaution. Le sang se répandait sur la surface métallique, la scène était chaotique.

Satoru : Je t'en prie, ne la laisse pas mourir.

Shoko hocha la tête avec détermination et sortit tout son équipement, ses mains tremblant légèrement avant de se stabiliser. Elle commença une opération d'urgence, ses mouvements rapides et précis.

Satoru se tenait à côté, le cœur battant la chamade, incapable de détourner les yeux de Shoko qui travaillait frénétiquement pour me sauver. Ses pensées étaient un tourbillon de peur et de désespoir.

Takuma : Maman ?

Le cri déchirant de Takuma retentit dans la pièce. Notre fils aîné venait de rentrer de mission et se précipita vers la table d'examen, ses yeux écarquillés de terreur en voyant mon état. Il voulut s'approcher, mais Satoru le retint fermement, le prenant dans ses bras pour le protéger de la scène.

Satoru : Takuma, reste ici, laisse Shoko faire son travail.

Takuma, les yeux remplis de larmes, chercha désespérément une assurance dans les yeux de son père. Satoru, bien que dévasté, tenta de rester fort pour son fils, serrant Takuma contre lui.

Satoru : Shoko fera tout ce qu'elle peut. Fais-lui confiance.

Shoko continuait à travailler frénétiquement, utilisant ses pouvoirs de guérison et ses compétences médicales pour stabiliser mon état. Elle appliquait des sorts de guérison, tout en exécutant des gestes médicaux précis pour arrêter l'hémorragie et retirer la lame empoisonnée.

Chaque seconde semblait durer une éternité, l'atmosphère dans la salle étant lourde de tension et de peur. Takuma, toujours dans les bras de Satoru, ne pouvait détacher ses yeux de la table d'opération, son cœur battant à tout rompre. Satoru, le tenant fermement, murmura des mots d'encouragement et de réconfort, tentant de rassurer leur fils tout en luttant contre sa propre angoisse.

Satoru : Nous avons déjà traversé tant d'épreuves ensemble. Elle est forte. Elle va s'en sortir.

Takuma hocha la tête, essayant de croire en ces paroles. Ils restèrent ainsi, unis dans l'attente, espérant que Shoko réussirait à sauver celle qu'ils aimaient tant.

La pièce était plongée dans un silence tendu, seulement interrompu par les sons des instruments médicaux et les murmures incantatoires de Shoko. Chaque geste était crucial, chaque seconde précieuse. Satoru serrait Takuma plus fort, priant pour un miracle. Les minutes passèrent, s'étirant en heures dans l'esprit de Satoru et de Takuma.

Enfin, Shoko se redressa, essuyant la sueur de son front. Elle se tourna vers Satoru et Takuma, une expression grave mais déterminée sur son visage.

Shoko : J'ai fait tout ce que j'ai pu. Maintenant, il faut attendre et espérer que son corps réagisse bien.

Satoru hocha la tête, la gratitude et l'inquiétude se mêlant dans son regard. Il s'agenouilla à côté de moi, prenant ma main dans la sienne, sentant la chaleur familière de ma peau. Takuma, les yeux rouges et gonflés de larmes retenues, s'accroupit de l'autre côté, posant délicatement sa main sur mon bras.

Satoru : Nous sommes là, Tépé. Nous ne te laisserons pas tomber.

Dans cette salle d'examen, au milieu de l'incertitude et de la peur, l'amour et la détermination de Satoru et Takuma brillaient comme une lumière dans l'obscurité, leur donnant l'espoir nécessaire pour affronter ce nouveau défi.

Les jours suivants, mon état restait critique, mon corps souffrant le martyre. Chaque respiration était une lutte, et la douleur me tenait prisonnière. Satoru passait tout son temps à mes côtés, veillant sur moi avec une attention inlassable.

Un matin, Satoru entra dans la salle accompagné de notre fille cadette, Ayame, âgée de 9 ans. Ses grands yeux bleus, identiques à ceux de son père, étaient remplis de larmes et d'inquiétude. Ses cheveux blancs, hérités également de Satoru, encadraient son visage pâle. Elle s'approcha timidement du lit, serrant la main de son père.

Ayame : Est-ce que maman va mourir... ? Je ne veux pas qu'elle s'en aille.

Satoru s'accroupit pour être à sa hauteur, lui offrant un sourire réconfortant malgré la tristesse dans ses propres yeux. Il la prit doucement par les épaules, la rapprochant de lui.

Satoru : Non, Ayame, maman est très forte. Elle se bat très fort pour rester avec nous. Les médecins et les exorcistes font tout leur possible pour la soigner. Nous devons être forts pour elle, comme elle l'a toujours été pour nous.

Ayame hocha la tête, essuyant une larme qui coulait sur sa joue. Elle s'approcha de moi, prenant ma main froide et immobile dans ses petites mains chaudes.

Ayame : Maman, je t'aime tellement. Reviens-nous vite, s'il te plaît.

Satoru posa une main rassurante sur l'épaule de notre fille, l'incitant à garder espoir. Malgré la douleur de la situation, la présence de Satoru et de nos enfants m'apportait une force invisible. Leur amour et leur détermination étaient un baume sur mes blessures.

Satoru : Ayame, pourquoi ne racontes-tu pas à maman ce que tu as fait à l'école cette semaine ? Elle aimerait sûrement entendre tout ce que tu as appris.

Ayame se redressa, essuyant ses larmes. Elle commença à parler de ses aventures à l'école, de ses amis, et de tout ce qu'elle avait appris, sa voix tremblant d'émotion mais se renforçant à chaque mot. Satoru écoutait attentivement, ajoutant des commentaires encourageants, tout en gardant un œil sur moi, cherchant le moindre signe d'amélioration.

À travers la brume de la douleur, je sentais leur présence, leurs voix me parvenant comme une lueur d'espoir. Chaque jour était une bataille, mais je savais que je n'étais pas seule. Ma famille était là, me soutenant, m'encourageant à revenir vers eux. Leur amour me donnait la force de continuer à me battre, même dans les moments les plus sombres.

Gojo Satoru : L'enfant caché [Tome 2]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant