- Est-ce qu'il se pourrait que ce soient ces deux scientifiques qu'on devait escorter hors de la ville ? demanda Richard, intrigué et légèrement terrifié.
- Ils ont dit qu'ils attendent depuis des mois d'être secourus, rappela Jonathan avec une voix sérieuse comme s'il était de retour en mission. Et ça fait justement plusieurs mois que l'armée nous a abandonné.
- Et ils ont dit le bâtiment médical de l'ONU.
- Exactement l'objectif de notre dernière mission, marmonna Miranda, troublée ce qui choqua les deux soldats. On s'est trompé de cible ! Tout est de ma faute ! J'étais pas concentrée, je ne pensais qu'à ma famille et à cause de moi l'épidémie a continué de faire des milliards de victimes !
Elle transforma une de ses mains en poings et s'en servit comme d'une arme pour se châtier elle-même.
- Non je refuse de voir la chose sous cet angle ! réagit aussitôt Jonathan la main sur celle de Miranda et l'apaisant comme s'il venait de lui retirer un poids écrasant. Reprenez courage, cheffe. La mission n'est pas terminée et nous pouvons aujourd'hui devenir les sauveurs de millions de gens.
- Oui c'est vrai, cheffe, ajouta Richard en posant sa main sur l'épaule de Miranda ce qui contribua à la libérer de ses remords. On peut tous les trois devenir les soldats qui ont sauvé les scientifiques qui ont créé le vaccin. Il y aura peut-être un film sur nous, faut se bouger maintenant.
- Poursuivre la mission serait inutile, dit gravement Miranda avec un demi-sourire en remerciement de ces soutiens. Nous n'avons aucun soutien militaire, aucun point d'extraction. On est seul et nous n'avons rien pour mener une mission convenable comme la dernière fois.
- On va pas rester sans rien faire maintenant qu'un vaccin à l'épidémie est trouvé !
- Docteur Azarov, confirmez que le vaccin est bel et bien trouvé. À vous.
« Il ne s'agit pas d'un vaccin, mais d'une méthode de prévention contre la transmission de l'infection. Nous nous sommes injecté le sérum et les malades nous ont ignorés dans l'immeuble. À vous ».
Richard et Jonathan débattirent sur ce terme voilé et mystérieux : « sérum ». Ils prirent du retard dans la conversation avec les deux savants et Miranda, car ils consacrèrent leur temps à comprendre ce qu'était ce sérum et ce qu'il représentait, d'après les informations étonnantes révélées par les deux scientifiques.
- Vous dites qu'il y a des zombies dans votre immeuble ? demanda Miranda. À vous.
« Oui. Tout l'immeuble est infesté de malades. Leur mutation définitive les empêche d'être soignés par notre sérum ou... enfin bref... Nous ne pouvons plus rien pour eux. À vous ».
Les hésitations du Dr. Azarov, qui demeurait pour Miranda un personnage énigmatique, suscitèrent en elle un sentiment de réserve à l'égard de ce voisin lointain. Elle en fut la seule troublée. À mesure que le temps de la réflexion et des incertitudes grandissait, Miranda sentait monter en elle le besoin pressant de mettre un terme à cette situation.
- Écoutez attentivement, dit-elle gravement et sérieusement. Mon équipe est chargée de votre extradition. Nous n'avons pas pu vous sauver plus tôt à cause d'une erreur dans la mission et nous nous sommes retrouvés coincés dans New-York. Avez-vous bien compris ? À vous.
« Je comprends. Nous ne sommes pas en colère. Nous avions eu tout le temps nécessaire à nos recherches. Nous avons accompli d'importants progrès. Bon, à votre tour de nous écouter. Notre objectif maintenant est d'atteindre le point M-0. Il s'agit d'un lieu où le gouvernement des États-Unis s'est réfugié. Êtes-vous partant ? À vous ».
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Manhattan Zero
Science FictionDans un New York envahi par les zombies, Jonathan Miles, un jeune soldat de 15 ans, se bat pour sa survie avec son compagnon d'armes Richard et leur cheffe, Miranda. Abandonnés par l'armée et encerclés par les morts-vivants, leur seul espoir réside...