Jonathan continua d'explorer une autre partie des étages inférieurs. Cette partie lui était inconnue. Alors avec sa torche il s'aventura avec l'assurance de n'être point dérangé, sa radio portable était éteinte. Il s'avança à la recherche d'une nouveauté utile et si possible multi-usage. Utile pour améliorer leur camp de survie tout en haut sur le toit. Utile aussi pour son bien-être et pour celui de son esprit. Mise à part les ordinateurs et les meubles de bureau il n'y avait pas grandes choses d'utiles. Soudain sa torche éclaira une fontaine. Il s'arrêta et éleva la torche pour éclairer au-dessus de la fontaine : la bouteille de plusieurs litres avait disparu. Mais Jonathan ne se découragea pas et avança. La lumière de sa torche perçant l'obscurité ténébreuse inspecta chaque objet sur son chemin. Tout n'était que désordre comme si la vie qui habitait ces bureaux s'était précipitamment volatilisée dans la panique. Jonathan continua d'avancer. Même s'il ne trouva rien d'utile pour l'instant ne serait-ce qu'un objet de pacotille pour imaginer tout et n'importe quoi, le jeune homme considéra cette escapade comme une détente appréciée. Après tout, dans cette obscurité il n'y avait aucun bruit. Pas d'aboiement de zombie. Pas de bruit suspect. Pas même le bruit des chaussures de Jonathan recouvertes de morceau de tapis. Même pas une mouche, ou une mouche zombifiée. Rien que le silence tranquille et apaisant l'esprit. L'isolation phonique du bâtiment empêchait les nuisances du vent de se faire entendre.
Soudain un bruit parut si brusquement que Jonathan dégaina aussitôt son pistolet et braqua sa lampe vers le bruit. Le bruit continua : il reconnut des chaises et du mobilier tomber.
- Qui va là ?! s'écria Jonathan brusquement et fortement.
- C'est moi, trouillard, répondit la voix dérangée de Richard. Vire-moi ta lampe torche de ma tronche.
Mais Jonathan continua de l'éclairer et vit Richard s'approcher de lui la main protégeant ses yeux. Jonathan rangea son pistolet.
- Qu'est-ce que tu fais ici ? demanda-t-il avec une voix légèrement hostile.
- Rien, t'inquiètes. Miranda ne saura rien. Je suis juste venu te présenter toutes mes excuses pour hier.
Jonathan baissa un peu la lampe lorsque Richard s'approcha de lui. Il ne voulut pas l'éblouir mais le voir agir comme il faut.
- Vides ton sac si ça peut te soulager. Je ne voudrais pas que t'aies mauvaise conscience à cause de moi.
- Tu me pardonnes déjà alors que je n'ai même pas encore commencé ?
- Oui, dit Jonathan avec une voix douce. Je t'ai vu toute la journée reclus dans le silence à cause de notre dispute. Et je considère que ce n'est pas une bonne chose pour toi, pour nous deux et pour Miranda surtout. Elle n'arrête pas de péter les plombs dès qu'elle nous voit bagarrer.
- Ouais... En fait je... C'est entièrement ma faute tout ça. C'est juste que... Chaque fois que je suis enfermé quelque part sans pouvoir sortir je deviens fou. On est dans un huit-clos et ça me fout les jetons. J'ai jamais aimé vivre dans un enfermement pareil. Même la prison je trouve ça plus mieux.
- T'es vraiment un gros con, Richard.
- Pourquoi tu dis ça ?
Un large sourire apparut sur le visage de Jonathan. Comme si les muscles de son visage étaient dotés de conscience et avaient décidé de rire de cette situation.
- Qui voudrait aimer vivre dans un piège le restant de ses jours ?!
Richard éclata de rire et son esprit s'apaisa un peu plus.
- Oh, soupira-t-il un peu plus décontracté. J'avoue c'est con de dire ça comme ça ! Ce piège dans lequel on est enfermé depuis je sais pas combien de mois me monte un peu plus dans la tête chaque jour. Il n'y a jamais un moment où la pression redescend même quand on tire sur ces saloperies de zombie. Des fois je me sens enfermé vivant dans un cercueil. Tu sais, comme dans le film Buried.
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Manhattan Zero
Science FictionDans un New York envahi par les zombies, Jonathan Miles, un jeune soldat de 15 ans, se bat pour sa survie avec son compagnon d'armes Richard et leur cheffe, Miranda. Abandonnés par l'armée et encerclés par les morts-vivants, leur seul espoir réside...