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Deux jours plus tard
- Ça va aller ? Demande Feng Xin.
- Ouais...on va dire, soupire Mu Qing.
Il regarde le bâtiment devant ses yeux, l'entreprise de son père...c'est sûrement la dernière fois qu'il mettra les pieds ici. En entrant dans l'immeuble, ils se dirigent immédiatement jusqu'à un ascenseur et montent au bon étage. Lorsque les portes s'ouvrent, Mu Qing prend directement la direction de bureau.
- Mon bureau est au fond à droite, informe-t-il.
- D'accord, juste ton père est là ? Demande Feng Xin.
- Aucunes idée. Normalement il aurait dû être en train de parler avec les parents de Wen Lin pour mettre en marche les fusions des entreprises mais là je suis pas convaincu qu'il y soit.
Suivant son amant jusqu'à son bureau, Feng Xin regarde curieusement un peu partout. C'est la première fois qu'il vient ici alors il ne peut pas s'empêcher d'être curieux de savoir où son amour à travailler toutes ces années. En arrivant dans son bureau, Mu Qing remarque immédiatement qu'il a été vide. Toutes ses affaires ont été enlevé, il ne reste plus rien. Il imagine que son père n'a pas perdu de tempes et les a jeté dans la benne à ordure.
- Ce fils de chien putain de merde ! Jure Mu Qing.
Feng Xin sait qu'il ne faut pas être un génie pour comprendre que les affaires de son amant ont disparu. Il s'approche de son copain et pose ses mains sur ses bras, les caressant doucement.
- T'avais laissé quelque chose d'important ?
Mu Qing soupire et dit tristement :
- Ouais...j'avais le petit porte-clé chat que tu m'avais offert.
- Je t'en offrirais un autre.
En disant ça, Feng Xin étreint son amant et dépose un baiser sur sa tempe.
- Oui mais celui-là tu me l'avais offert à notre premier rendez-vous.
Mu Qing se tourne vers son copain et l'étreint en retour. Ils restent ainsi pendant plusieurs quelques secondes avant qu'il ne se recule, il n'a pas envie de rester ici plus longtemps.
- On peut rentrer mon amour ?
- Oui bien sûre, allons-y.
Il prend la main de Feng Xin dans la sienne puis ils quittent la pièce vide de toute présence. Ils ont à peine le temps de faire quelques pas qu'ils tombent nez à nez avec la personne que Mu Qing espérait le moins croiser : son père.
- Qu'est-ce que tu fais là ? Tu ne travailles plus ici et tu n'es pas le bienvenu, crache son père.
- J'étais venu récupérer mes affaires mais je vois que tu t'en es déjà débarrassé, répond Mu Qing sur le même ton.
Son géniteur ne répond rien, son regard descend et vient se poser sur les mains liés des deux hommes. Un sourire au coin se forme sur les lèvres de Mu Qing en voyant l'air de dégoût passer sur le visage de l'homme.
- Quoi ? Je vous déçois encore plus « père » enfin non je ne suis plus en droit de vous appeler vu que vous m'avez renié.
- Fils de p*te, grince son géniteur.
- C'est vrai que « mère » est une connasse.
La colère du père ne fait qu'augmenter et malgré qu'il garde la face, Mu Qing est stressé. Et ça, Feng Xin l'a bien remarqué et préfère intervenir avant que les choses ne dérapent.
- Mon coeur, on ferait mieux d'y aller.
- Ouais t'as raison mon amour, partons.
- T'as raison, tu me déçois encore plus. De toute manière c'est la seul chose que tu réussis dans ta vie, décevoir les gens.
N'appréciant clairement pas ce que l'homme vient de dire à son homme, Feng Xin serre les poings et s'apprête à s'énerver. Ayant anticipé ça, Mu Qing vient de mettre en face de son copain et lui sourit doucement.
- Laisse mon amour, il n'en vaut pas la peine.
Feng Xin ne répond rien et regarde toujours le géniteur d'un œil mauvais. Mu Qing se tourne vers l'homme d'âge mûr avant de lui adresses ses dernières paroles :
- Adieu « père ».
Passant à côté de son géniteur, il lui lance un regard au coin et voit que ce dernier regarde droit devant. Un pincement se fait ressentir à son cœur, alors jusqu'au bout ce connard ne daigne même pas à le regarder une dernière fois. Ils s'en vont, quittant rapidement le bâtiment et à ce moment-là il soupire un bon coup, relâchant toute la pression qu'il a inconsciemment accumulée. Il secoue sa tête, ça ne sert à rien de se sentir mal pour ça, il faut qu'il se concentre sur son futur maintenant. En parlant de son futur, il regarde son amour et voit que ce dernier est toujours en colère dû aux paroles de son paternel.
Il sourit doucement et vient poser ses mains sur ses joues, déposant un tendre baiser sur ses lèvres.
- Ne te prends pas la tête avec ça, j'ai l'habitude qu'il me le dise et ça ne me fait plus rien.
- Me mens pas, je sais très bien que ça te touche bien plus que tu veux l'avouer.
Mu Qing n'arrive pas à nier, il ne peut pas nier car c'est la vérité. C'est un air triste qui prend cette fois place sur son visage et il répond tout simplement.
- Et si on rentrait à la maison mon amour ?
Alors qu'il commence à marcher, Feng Xin l'attrape par le bras et le retourne vers lui. Il passe ses mains dans son cou et l'embrasse avec douceur.
- N'oublie jamais à quel point t'es incroyable, susurre-t-il après avoir rompu le baiser.
Mu Qing sourit niaisement alors qu'il reprend possession des lèvres de son amour, l'embrassant tendrement. Lorsqu'ils rompent le baiser, Feng Xin passe son bras autour de la taille de son amant et ils se mettent en route pour rentrer chez eux.
