Point de vue de Gabriel :
J'avais travaillé d'arrache-pied sur le débat, toute la journée. Elles avaient été longues et épuisantes, les heures passées à œuvrer sans relâche pour préparer ce débat crucial. J'avais étudié chaque détail, chaque nuance des discours de mes deux opposants, Olivier Faure et Jordan Bardella. Pour Bardella, c'était différent. Je commençais à le connaître mieux que personne, et étonnamment, cela simplifiait la tâche, mais la compliquait aussi : il me connaissait tout aussi intimement. Cette proximité rendait nos arguments plus difficiles à prévoir et nos tournures de phrases bien plus intimes. Les attaques pouvaient prendre une dimension plus profonde et enfouies dans quelque chose de plus personnel.
Je me tenais dorénavant dans les loges de France 2, mon esprit saturé d'arguments, de contre-arguments et de stratégies. Mais une part de moi ne pouvait s'empêcher de se sentir un peu insuffisante. Évidemment, mes opposants avaient des jours de préparation en plus.
Je pris une profonde inspiration, essayant de calmer les battements de mon cœur. Les dossiers dans la pochette devant moi témoignaient des heures passées à chercher des failles dans leurs discours. J'avais eu la journée pour passer en revue des vidéos, des articles, des déclarations, tout ce qui pourrait me donner un avantage. Pourtant, une certaine incertitude persistait. Avais-je vraiment tout couvert ? N'y avait-il pas quelque chose que j'aurais pu manquer ?
Je me tournai vers le miroir, me regardant droit dans les yeux, respirant profondément. C'était dans ces moments que les doutes devenaient écrasants. Je devais me forcer de me rappeler pourquoi j'étais là. Pour convaincre les électeurs avec les arguments que je défendais et parce que c'étaient mes convictions les plus profondes qui devaient guider mes paroles ce soir.
Je me rassis sur le siège derrière moi, essayant de me reposer quelques minutes avant d'être appelé sur le plateau, quand je sentis mon téléphone vibrer dans ma poche. Lorsque je le saisis, je vis que c'était bien évidemment Jordan.
À 19:30 — J.B
''Tu es seul dans la loge ?''Je jubilais intérieurement comme un enfant heureux en lisant son message et tapai rapidement une réponse
À 19:30 — G.A
''Oui, la maquilleuse est partie, pourquoi ?''Il ne répondit pas, mais deux minutes plus tard, j'entendis quelqu'un frapper à la porte à ma gauche.
Je me levai pour aller ouvrir, le cœur battant un peu plus vite.« Salut », dit-il, et une chaleur familière se répandit dans mon corps en le voyant.
Je ne l'avais pas vu depuis ce matin, et pourtant j'avais déjà l'impression qu'il m'avait manqué.
« Salut », répondis-je, le laissant entrer dans la loge et fermant doucement la porte derrière lui.
Nous nous retrouvâmes face à face, l'impression d'être dans une bulle de calme protégée du tumulte de la préparation du débat. Pendant un instant, le stress et les tensions disparaissaient, remplacés par la simple joie d'être ensemble, comme à chaque fois qu'il était près de moi et qu'il me faisait oublier tous mes doutes et toutes mes craintes.
« Tu te sens prêt ? » demande-t-il, cherchant mon regard avec une sincérité désarmante.
« Autant que possible », dis-je avec un sourire. « Mais ça fait du bien de te voir avant de monter sur le plateau. »
Il s'approche et pose une main réconfortante sur mon épaule. « Tout ira bien, Gabriel. »
Ses mots, simples mais sincères, m'apportaient du réconfort, même dans ce contexte de débat et de bataille politique. La complicité entre nous, que nous cherchions à camoufler par-dessus tout, était indéniable, et je commençais à me persuader qu'elle allait complètement dépasser les clivages partisans.
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[attal x bardella] ; hit me hard and soft
FanfictionCette histoire retrace le parcours politique de Jordan Bardella et de Gabriel Attal depuis le débat qui a tout changé. Leur amour, leurs conflits, leurs peines, les séparations et les trahisons. ᯓᡣ𐭩 ⋆𐙚 ₊ °