Point de vue de Gabriel :Je broyais du noir depuis le jour du débat et mon état s'était considérablement empiré. Je n'arrêtais pas de repenser aux actions de Jordan, à ses paroles, à la douleur de sa trahison.
Une part de moi voulait revenir vers lui, mais ma fierté m'en empêchait. D'autant plus que je voulais me protéger. La douleur qu'il m'avait infligée était insupportable. Plongé dans une forte déprime, je m'étais réfugié dans mon bureau nuit et jour, tentant de travailler, ne mangeant presque plus, ne dormant plus non plus.
Évidemment, malgré tous mes efforts, j'étais incapable de me concentrer et mon cerveau ne collaborait plus.Dans l'après-midi, je somnolais sur mon bureau, l'esprit embrumé. Mon ventre gargouillait mais je n'avais même pas la force de manger. Toutes mes pensées me faisaient pleurer, rien ne me motivait.
Dans un vacarme assourdissant, Valérie entra. Je me relevai en une demie-seconde, faisant mine d'être complètement alerte et éveillé. Mais Valérie n'était pas dupe.
« Gabriel, il faut qu'on parle. Ça ne va plus du tout, tu ressembles à un zombie » clama-t-elle alors que la grande porte de mon bureau s'était refermée dans un claquement.
Je soupirai bruyamment. Elle m'embêtait sincèrement, car je ne voulais rien lui dévoiler.
« Non, je travaille Valérie. Je n'ai pas le temps pour ça. Alors à moins que tu aies quelque chose à me dire, je te prierai de bien vouloir partir. »
Mais elle ne bougea pas.
« Non, je ne pars pas tant que tu ne m'auras pas exprimé les raisons de ta tristesse. Depuis des jours, tu t'affales sur ton bureau toute la journée. »
Elle croisa les bras dans un mouvement très autoritaire.
« Je te ferai remarquer que je passe au moins une dizaine de fois devant la porte de ton bureau, et qu'au moins la moitié des fois, je t'entends pleurer. Donc non, il n'y a pas « rien ». » Elle mima des guillemets avec ses doigts sur le mot « rien », puis revint à sa position initiale, penchant la tête sur le côté avec un regard inquisiteur.Au vu de mon expression faciale, elle avait très bien compris que j'étais exaspéré, mais elle s'en fichait complètement.
« Valérie, je t'ai dit que je ne voulais pas en parler. » râlais-je, espérant qu'elle me laisse tranquille.Mais rien n'y faisait. Elle s'approcha et s'assit sur l'une des chaises en face de moi, son regard déterminé.
« Non, Gabriel. Tu es mon ami, et je serai toujours là pour t'aider, tu le sais. Je ne peux pas te laisser dans cet état. »Ses mots me touchèrent en plein coeur et je baissai les yeux pour éviter son regard, sentant les larmes monter à nouveau. Je balbutiait les uniques mots qui pouvaient sortir de ma bouche
« C'est à cause de Jordan. »« Jordan ? Jordan qui ?... Tu veux dire, Jordan Bardella ? », Elle écarquilla les yeux comme si je venais de lui révéler le pire des secrets. Enfin, en réalité c'était effectivement le plus grands de mes secrets. Je restai silencieux, hochant la tête extrêmement lentement.
« Oh punaise. Je... Je pensais que c'était juste une rumeur, un concept inventé sur tiktok par des fans... » avoua-t-elle, choquée. « Mais c'est réel, c'est ça ? »Puisque je ne savais encore que dire, elle me fit un petit signe de la main, m'encourageant à continuer, maintenant qu'elle était -légitimement- intriguée et perturbée.
Les larmes coulaient enfin sur mes joues. Intérieurement; je priais pour que personne ne rentre dans mon bureau et ne nous surprenne dans ce moment extraordinairement gênant. « Oui, c'est réel. On était ensemble. Et il m'a laissé tomber sans un mot, sans explication. J'ai découvert la vérité par la suite... mais je crois que depuis, c'est encore pire. Tout est pire. »
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[attal x bardella] ; hit me hard and soft
FanficCette histoire retrace le parcours politique de Jordan Bardella et de Gabriel Attal depuis le débat qui a tout changé. Leur amour, leurs conflits, leurs peines, les séparations et les trahisons. ᯓᡣ𐭩 ⋆𐙚 ₊ °