La nuit dernière, j'ai pris un certain temps pour m'endormir. Une heure, deux peut-être..., oui bon; plutôt trois. Tout ça parce qu'il ne voulait pas quitter mon esprit.
Et si je vous raconte ça aujourd'hui, c'est sûrement parce que les choses n'ont pas changé.Je ne comprends toujours pas pourquoi, et hier, quand je me tournais et retournais dans mon lit à la recherche du sommeil, les questions sans réponse me taraudaient l'esprit. Au bout d'un moment, j'avais même pris mon téléphone pour aller... voir sa page Instagram. En plus de ça, je l'ai suivi. Et j'ai pu remarquer que lui me suivait déjà, d'ailleurs. Je crois avoir passé beaucoup trop de temps à scroller, et aussi beaucoup trop de temps à me blâmer mentalement sur l'irrationalité de mes actions.
J'ai 35 ans et j'agis comme un lycéen qui aurait son premier amour. C'est clairement gênant, mais pourtant, quelque chose m'attire chez lui, et ce n'est pas comme si je pouvais simplement lui écrire pour lui dire de se voir, non?
Ça serait encore plus étrange.Au final, j'avais fini par m'endormir avec le téléphone dans la main, et ce matin, j'ai été réveillé en sursaut par un appel du Président de la République.
« Bonjour Emmanuel », dis-je, la voix encore un peu faible de la courte nuit passée.
« Bonjour Gabriel, il est MIDI je vous rappelle ! Que diable faites-vous et POURQUOI n'êtes vous pas à votre poste? » répliqua-t-il en criant presque.
Une vague d'effroi m'envahit. On était vendredi, et en m'endormant, j'avais oublié de mettre un réveil pour le lendemain !
Ne voulant pas lui dévoiler les stupides raisons de mon retard, ma réponse fut polie mais courte, cependant, je me doutais que cela ne passerait pas auprès d'Emmanuel Macron.
« Excusez-moi monsieur, j'ai eu un imprévu! Je serai prêt au plus vite. »
Bon; en fait, je savais peut-être improviser en débat, mais pas devant Macron.
« Pas de ça avec moi, Gabriel. Je veux bien que tu sois un ami en plus d'être un collègue, mais n'abuse pas de tes privilèges. »« Je comprends, ça n'arrivera plus. »
« Je l'espère en tout cas. » dit-il fermement, avant de me dire au revoir et de raccrocher.
Il n'était vraiment pas content et ça je pouvais le comprendre. Il avait essayé de m'appeler depuis huit heures du matin, mais j'étais si endormi que je n'avais rien entendu.
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Au bureau, je croulais sous le travail à rattraper de ce matin, et je me suis pris plusieurs remarques taquines de la part d'Emmanuel sur mon retard. Sous couvert d'humour évidemment, mais assez pour me dissuader de recommencer. Dorénavant, je ferai plus attention. Pourtant, ce n'était vraiment pas quelque chose qui m'arrivait souvent ! En ce moment, j'étais juste... déstabilisé par la situation.
Je voulais prendre une pause, absolument. Mais pour l'instant je n'avais pas le temps.
À côté de mon ordinateur, l'écran de mon téléphone s'alluma et une notification étrange attira mon attention.
@jordanbardella a aimé votre photo.
Attendez, quoi ?
Quelle photo ?Je pris mon téléphone et le déverrouillai rapidement.
Pardon ?
Jordan Bardella avait aimé une photo de moi en 2015 ?C'était cette fameuse journée où un de mes amis m'avait montré son phasme, il était fan des insectes et avait trouvé très rigolo de poser son phasme scorpion sur ma nuque. C'était un peu flippant, mais je crois qu'au final j'ai réussi l'apprécier. Donc, il avait pris une photo de moi avec le phasme dessus. Et je l'avais postée. Et 9 ans plus tard, je surprends mon opposant politique à stalker mon compte Instagram et à liker cette photo. Lunaire.
Je jubilais intérieurement. Moi qui était resté des heures à scroller ses 1000 posts, j'étais fier de savoir que je n'étais pas le seul dans cette situation. L'idée me réjouissait et me réchauffait le cœur, me remplissant d'un sentiment d'exaltation que je ne comprenais que partiellement.
C'est alors que je décidai de faire quelque chose de complètement fou. J'allais jouer mes cartes avec une action qui pourrait tout changer.
Aussi, ça me permettrait enfin de prendre une pause bien méritée.Je me retournai sur mon fauteuil à roulettes, faisant dos au bureau, pour me concentrer uniquement sur ce que j'avais à faire et oublier quelques minutes le travail incessant dû à mon rôle de premier ministre.
Et je retournai sur le compte Instagram de Jordan.
Très très loin dans les publications.
Jusqu'à en trouver une de 2015 aussi. Je savais qu'il me suivait, et que je le suivais en retour, donc, si je lui envoyais un message privé il le recevrait forcément.Dans un élan de courage, je décidai de lui envoyer la photo suivie d'un petit message tout simple, mais suffisamment parlant :
" 🔥 🔥 🥰 "
Voilà. C'était fait. Et là j'avais envie de mettre mon téléphone en mode avion et de ne plus jamais l'ouvrir. J'étais divisé entre la honte, la détestation de moi-même et la volonté de découvrir ce qui se cachait derrière l'image intriguante de Jordan Bardella.
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Wow, je ne pensais pas que l'histoire serait si populaire en si peu de temps! Ça me fait extrêmement plaisir cela dit et ça me motive à continuer !
Merci à tous.tes pour votre soutien 🫀
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[attal x bardella] ; hit me hard and soft
FanficCette histoire retrace le parcours politique de Jordan Bardella et de Gabriel Attal depuis le débat qui a tout changé. Leur amour, leurs conflits, leurs peines, les séparations et les trahisons. ᯓᡣ𐭩 ⋆𐙚 ₊ °