32 - le soleil brille pour nous (🍋 🌶️ )

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Hello! Comme sur chaque chapitre noté avec un petit citron spicyyy il y a une scène hot. Je l'ai marquée avec des 𖨆♡𖨆 (faut avouer que ce symbole est hilarant), donc si vous voulez le skip et ne pas le lire, je vous laisse passer la scène entre 𖨆♡𖨆

Point de vue de Jordan :

À 19 heures, le soleil ne déclinait pas encore, le ciel bleu restait sans nuages. Mais la chaleur dans la ville semblait se dissiper peu à peu. Je jetais un coup d'œil à Gabriel, qui me souriait et me regardait tendrement. Il était si adorable comme ça.

Gabriel m'avait annoncé qu'il avait une surprise pour moi après l'épreuve de judo. J'admets que je m'étais attendu à un restaurant élégant, à une table soigneusement réservée dans un endroit discret où nous pourrions déguster un repas raffiné à l'abri des regards indiscrets. C'est le genre de chose que j'aimais, après tout. Et il le savait. Le confort, le plaisir d'un bon vin, et surtout, l'assurance de ne pas avoir à m'asseoir par terre.

Mais voilà que son chauffeur avait ramené Volta, et que Gabriel avait décidé de nous emmener au parc Monceau, dans un coin de Paris que je connaissais très bien d'ailleurs. En temps normal, ce parc était paisible, presque désert à cette heure-ci. Mais pourtant, qu'il y ait des gens pour nous voir ou pas, ce n'était plus ce qui me dérangeait. Je savais très bien que d'ici demain, nous ferions déjà la une des journaux.

Non, en réalité, l'idée de m'installer sur l'herbe, à même le sol, m'ennuyait. Je n'avais jamais été un adepte des pique-niques. Trop d'inconfort, trop de risques d'insectes, trop de... tout.

« Un pique-nique, vraiment ? » avais-je laissé échapper, tentant de masquer mon désappointement sous un ton léger, bien que Gabriel l'ait aussitôt démasqué.

Il s'était arrêté en plein milieu du chemin, se tournant vers moi avec cet air joueur et ce sourire en coin qui le caractérisait tant.

« Ne me dis pas que tu n'as jamais fait de pique-nique, Jordan. » Il laissa échapper un petit rire, le genre de rire qui perçait ma résistance sans même essayer. « Fais un effort au moins ce soir, je te jure que tu vas adorer. »

J'avais hoché la tête, un sourire forcé aux lèvres. L'idée d'un dîner en tête-à-tête dans un restaurant étoilé s'évanouissait peu à peu, remplacée par cette réalité inattendue. Je n'avais pas le cœur à le contredire. Après tout, cette journée avait déjà été pleine de surprises, et Gabriel, dans son enthousiasme, semblait tellement sûr de lui. Peut-être qu'il valait mieux lui donner une chance.

Nous continuâmes notre marche à travers le parc, Gabriel tenait Volta, et moi, je portais un grand panier en osier qu'il m'avait tendu, tentant de m'acclimater à cette idée singulière. Le parc Monceau avait un charme discret, sympathique même si je n'y venais pas souvent. L'air y était plus frais, maintenant. Les rares passants marchaient calmement, dans cette ambiance de quiétude, leur présence et leurs regards sur nous presque fantomatiques.

Lorsque Gabriel s'arrêta, nous nous trouvions à côté d'un grand chêne. Il y attacha la laisse de sa chienne autour. Je posai le panier sur l'herbe et le laissa faire. Il en sortit un drap coloré qu'il déroula avec une précaution qui me fit sourire. Ce n'était pas un simple drap, mais une grande étoffe aux couleurs du drapeau français, bleu, blanc, rouge.

Je haussai un sourcil, un sourire en coin.
« Sérieusement ? Le drapeau français ? »

Gabriel s'assit en tailleur, un air faussement innocent sur le visage. « Bien sûr que oui. Je savais que tu apprécierais le clin d'œil. Avoue que c'est pas mal pour faire un pique-nique, non ? »

Je ne pus m'empêcher de rire. Il avait ce don particulier pour transformer chaque moment en quelque chose d'unique, d'attachant, et parfois même de ridicule, mais toujours avec cette légèreté qui le rendait si... irrésistible. Je pris place à ses côtés, sur ce drap tricolore qui semblait nous unir dans une complicité presque enfantine. À cet instant, je sentis mes réticences s'envoler peu à peu. Je me surpris à penser que peut-être ce pique-nique ne serait pas si désagréable, après tout.

[attal x bardella] ; hit me hard and softOù les histoires vivent. Découvrez maintenant