24 - le poids de la vérité

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Bon les gens. Désolé j'ai abusé en termes de brisage de cœur, je pouvais pas vous laisser sur ça même moi ça me faisait trop mal.

Point de vue de Gabriel :

Le soleil filtrant à travers les rideaux pesait sur mes paupières comme l'annonce d'un drame inévitable. La lueur douce du soleil m'éveillait à une réalité que j'aurais préféré fuir. Mon crâne pulsait, un mal de tête horrible, écho des excès de la veille, martelait mes tempes.

J'ouvris les yeux avec précaution, la lumière crue filtrant dans la pièce. L'espace autour de moi semblait à la fois familier et étranger, un décor flou où les souvenirs se confondaient. Mon regard se posa sur le corps nu allongé à mes côtés. Stéphane. La réalisation me foudroya, chaque centimètre de ma peau se hérissant sous l'effet d'un dégoût viscéral lorsque je le vis déshabillé à mes côtés. La vérité me frappa comme une gifle.

Comment ai-je pu être si faible, si insensé ?

Rapidement, avec une angoisse palpable , je me levai du lit. Chaque mouvement était une épreuve, comme si mon corps tout entier rejetait la réalité de mes actions. Mes pieds touchèrent le tapis, et tout mouvement me dégoûtait de ma propre personne. Je m'habillai avant de me diriger vers la salle de bain, cherchant une évasion, voulant à tout prix quitter cette pièce.

Mais Stéphane, qui était visiblement dans un demi-sommeil, s'agita et me salua d'un ton ensommeillé.

« Bonjour, Gabriel. » marmonna-t-il, à moitié endormi.

Ses mots résonnaient avec un écho douloureux dans ma conscience. Croulant sous le poids de la honte, je lui répondis d'une voix froide, distante.

« Bonjour, » dis-je, ma voix plus tranchante que je ne l'aurais voulu.

Son sourire s'effaça, remplacé par une confusion douloureuse à voir. « Tout va bien ? Tu as bien dormi ? »

L'idée même de partager un moment d'intimité avec lui après la soirée d'hier me révulsait.

« Non, Stéphane. Rentre chez toi. » répondis-je sèchement.

Il semblait abasourdi, blessé par la froideur de ma réponse. Mais je n'avais pas la force de m'expliquer. Je quittai la pièce avec rapidité, cherchant à me réfugier dans la salle de bain, fermant la porte derrière moi avec une détermination désespérée. En me regardant dans le miroir, j'ai dû retenir un cri. De douleur, de honte ou de rage, qui sait, peut être un mélange de tout ça. Stéphane, dans l'ardeur du rapport certain d'hier, avait laissé des marques violacées dans mon cou. La honte m'envahit et j'étais divisé entre fondre en larmes et tout envoyer valser dans la pièce, sous le coup de la colère. Une colère sourde contre moi-même.

Finalement, ce sont les larmes qui coulèrent en premier, sans même que je ne puisse les contrôler, les retenir.

Sous la douche, je m'étais agenouillé au fond, la tête sur mes genoux, et mes bras qui l'entouraient. L'eau coulait sur mon dos, chaude et apaisante, mais incapable de laver ce que j'avais fait. Les gouttes frappaient ma peau comme autant de larmes silencieuses que je ne pouvais retenir, et mes pensées tourbillonnaient, un maelström de regrets et de désespoir.

En sortant de la douche, après avoir réussi à m'apaiser un peu, je vis les notifications sur mon téléphone. Jordan m'avait écrit.

Le lire, ou me prendre un coup de poignard dans le cœur, la sensation était similaire.

À 7:18 — J.B

"Comment tu vas ? Désolé de ne pas avoir pu être là hier. Tu me manques."

Ses mots étaient un coup de massue, chaque lettre une brûlure sur ma conscience.

[attal x bardella] ; hit me hard and softOù les histoires vivent. Découvrez maintenant