Hostage

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Le doux parfum des fleurs qui viennent de se réveiller me remplissent les narines, le chant des oiseaux titillent mes oreilles, et la chaleur des premiers raillons de soleil sur ma peau, avec ses bras musclés qui me caressent tendrement le ventre alors que son souffle chaud sur mon épaule me fait frissonner. Attend une seconde... J'ouvre les yeux, surprise, et me retourne vers Stephen qui me fixe d'un air à la fois joyeux et innocent. Sur le coup, mon corps est trop léger et détendu pour réagir, mais les images de la soirée d'hier me reviennent peu à peu et je finis par cacher mon visage dans un oreiller pour fuir le regard amusé de Stephen. Dites-moi que c'était un rêve ! Un rêve très réaliste...expressif...et sensuel... Argh...

Je n'étais définitivement pas dans mon état normal. Il m'a fait quelque chose, non, il m'a donné quelque chose, dans le verre. Des aphrodisiaques je suppose. Mais je n'arrive même pas à le regarder en face pour demander des comptes. Stephen me tire alors par le bras pour me sortir de l'oreiller, pose tout son corps sur le mien en encadrant mon visage de ses deux gros bras, m'empêchant de fuir son visage. Mais j'ai du mal à me concentrer sur ses yeux quand il commence à parler. Ses lèvres me mettent l'eau à la bouche et son corps chaud contre le mien me ramène les papillons dans le bas ventre. Je crois bien que ce qu'il m'a donné fait encore effet, ou alors c'est juste moi qui suis affamée. J'essaye tout de même d'écouter pour ne rien montrer.

- Considère ce qui s'est passé comme une compensation pour les problèmes que tu viens de me causer en te battant avec la fille d'un de mes alliés

- Tu n'as pas trouvé mieux comme compensation ? Sans me demander mon avis en plus...

- M'as-tu demandé mon avis avant de te battre ?

- Ce n'était pas prévu... Elles étaient en train de critiquer Luce et j'ai perdu mon sang froid... Le champagne m'est monté à la tête...

- Pour moi aussi c'était imprévu. Quand j'ai appris la nouvelle j'ai perdu mon sang froid et « le champagne m'est monté à la tête »

Je peux bien sentir l'ironie dans sa voix, mais je me contente de rouler des yeux, je n'arrive même pas à me mettre en colère. Il rapproche son visage de mon oreille et son souffle me caressant me fait frissonner les yeux fermés.

- Merci d'avoir défendue Luce, mais la prochaine fois, fait le autrement qu'en te battant...s'il te plait

Je n'arrive même pas à répondre tellement mes pensées sont ailleurs. Comme s'il s'en était rendu compte, il dépose ses douces lèvres contre les miennes. Tout mon corps répond favorablement à son geste, ma langue se délie sur la sienne, mes jambes s'écartent naturellement pour s'enrouler autour de lui, mon dos se cambre alors que je sens son membre sur mon pubis, mes bras sur son dos rapprochent son corps du mien, mon sexe déglutis d'impatience. Il grogne à mes lèvres et frotte doucement son bassin contre le mien. Mais, il finit par lâcher mes lèvres, se lever, s'habiller et partir comme si de rien n'était. Sérieux !?

Je reste encore allongée un moment, à regarder le plafond, complètement désorientée, mais finis par me lever en espérant qu'une bonne douche froide m'aidera à me remettre les idées en place. Au même moment, Grace s'infiltre malicieusement dans la chambre avec un grand sourire coquin.

- Hey

- Salut. Je me suis réveillé en retard, voilà pourquoi je ne suis pas descendue

- Oui, je sais. J'ai vu Stephen s'en aller à l'instant. Je me suis justement dit que tu aurais besoin d'un petit massage, après la nuit « agitée » que tu as eu

Elle éclate de rire alors que je cache mon visage, rouge de honte, entre mes mains. Elle va dans la salle de bain et commence à faire couler l'eau dans la baignoire.

- Je criais vraiment si fort que ça ?

- Oh oui. Encore heureux que les enfants ne dorment pas dans ce bâtiment

Et elle continue à se moquer. Si je pouvais, je me cacherais dans le sol tellement j'ai honte. J'essaye même de lui expliquer que je n'étais pas dans mon état normal mais ça ne l'empêche pas d'en rire. Finalement, quand le bain est près, elle m'invite à y pénétrer pendant qu'elle s'arme pour me frotter délicatement le corps. Elle commence par les épaules et descend dans le dos, elle est si douce que je sens mes muscles se détendre d'un coup. Ses mains remontent vers mon torse où elle attrape calmement mes seins, les frottent, les malaxent, et fait passer mes tetons, déjà endoloris et durs, entre ses index et ses majeurs. Une douce chaleur se repend dans mon corps alors qu'elle le fait et je m'adosse sur la baignoire pour profiter de ses mouvements les yeux fermés. Elle, derrière moi, en profite pour rapprocher ses lèvres de mon oreille pour me parler plus calmement.

- Tu sais, tu n'as pas à avoir honte, il n'y a pas de tabous ici. Et pour être honnête, t'entendre prendre ton pied ainsi, m'a donné des envies que je ne saurais même pas décrire...

Ah... J'avais oublié qu'elle aimait aussi les femmes. Mais je n'ai pas vraiment envie qu'elle s'arrête, je ne sais pas pourquoi je suis encore si excitée. Elle fait descendre une de ses mains entre mes cuisses. Elle caresse mes lèvres du bout des doigts, rependant des petits frissons dans mon bas ventre. Tout ça c'est de la faute de Stephen !

- Si jamais il prend trop de temps à revenir te satisfaire, tu peux toujours venir me trouver, je t'aiderais

- Je pensais qu'il t'avait interdit de faire ce genre de choses

- Il n'est pas obligé de savoir qu'on l'a fait

On se regarde un instant avant de se communiquer un sourire sournois. Il faut avouer que la proposition est tentante, mais c'est de lui dont j'ai envie. Le fait de me l'avouer me remet vide les idées en place et je déplace discrètement sa main en déposant un chaste baiser sur sa joue. Elle se mord la lèvre en souriant et se remet à me masser le corps, plus normalement. Pendant que je me fais chouchoutée, ma pensé file dans tous les sens, jusqu'à finalement s'éclaircir.

J'ai perdu ma famille biologique dans un carnage qui m'a laissé des séquelles, des blessures qui ne guériront peut être jamais. Mais aujourd'hui je me retrouve dans une famille, encore plus grande, heureuse et prospère, qui ne demande qu'à m'accueillir. Pourquoi refuser ? Pourquoi résister ? De toute façon, je n'ai nulle part ailleurs où aller, je ne saurais même pas retrouver le chemin jusqu'à mon village toute seule. Alors, autant profiter du lit douillet que j'ai ici, de la vie luxueuse qui m'ait offerte, de l'amour et de l'affection que l'on m'accorde. Je n'oublie pas qu'il m'a mentit, et pour la peine, il devra vivre avec mon sale comportement pour le restant de ses jours.

Je regarde la belle Grace, les bras couvert de la mousse parfumée, concentré à frotter et masser chaque recoin de mon corps fatigué par mes abus nocturnes.

- J'ai décidé... J'ai décidé de m'adapter à la vie ici, d'apprendre tout ce qu'il faut pour être une vrai Belograndskaïa

Un énorme sourire contagieux se dessine sur son visage légèrement rosé.

- Dans ce cas, je te souhaite officiellement la bienvenue dans la famille

Presqu'aussi tôt, je constate le pouvoir des mots. C'est comme si le fait d'avoir dit cela à voix haute, m'avait remplit de la même joie et excitation que j'ai pu observer chez les filles. Le sourire ne quitte plus mes lèvres et mes pensées sont plus légères. Je me redresse d'un bond et commence une conversation complétement tordue.

- Alors dit moi, tu as déjà eu des rapports avec l'une des filles ?