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La fête bat son plein et je m'ennuie à mourir, je suis à mon quatrième verre de champagne et je ne me sens toujours pas à ma place. Je décide donc de sortir prendre un peu l'air sur le balcon. Sauf que j'y trouve deux demoiselles, me tournant le dos, ayant une conversation qu'il aurait mieux fallut pour elles, qu'elles aient en russe.

- Tu as vu les femmes de Belograndskaïa ?

- La grosse ? Elle est trop grosse, elle devrait faire un régime, ne serait-ce que pour son mari

- Une vraie truie. Et l'autre ne vaut vraiment pas mieux

- Je crois qu'elle est nouvelle

- Oui, je crois qu'elle est sourde muette

- Et alcoolique

Les deux éclatent de rire avant de continuer à nous critiquer. Mais j'ai du mal à digérer ce que je viens d'attendre et je ne suis pas vraiment du genre à me retenir quand j'ai quelque chose à dire. Je finis donc ma coupe de champagne d'une traite, avant de déposer le verre vide sur le plateau d'un serveur qui passait. Je me rapproche ensuite des deux pestes et tapote sur l'épaule de l'une d'entre elles pour qu'elle se retourne. Je suis même surprise de me retrouver face à face avec la Sabrina, je crois que je commence à comprendre pourquoi les filles ne l'aiment pas. Quoi qu'il en soit, j'essaye d'être un minimum polie et souriante malgré mon envie de leur refaire le portrait.

- Hey ! Juste pour vous dire que j'ai entendu votre conversation et, au cas où vos parents ne vous l'on pas apprit, c'est très malpoli de critiquer les gens dans leur dos

Son amie se contente de pouffer de rire, mais c'est Sabrina qui me répond en me regardant de haut alors que je suis cinq centimètres au-dessus de sa tête.

- Et tes parents ne t'ont jamais appris que les gens avec du pouvoir peuvent être aussi « malpolis » qu'ils le veulent ?

- Non, mais mon mari m'a dit que son nom faisait trembler même les plus puissants

Elle éclate de rire et son insolence commence à bien m'énerver là.

- Désolé, mais ça ne marche pas avec moi

- D'accord, je vois. Je vais devoir trouver un autre moyen de te fermer ta grande gueule alors...

Avant qu'elle ne s'en rende compte, mon poing bien serré s'était déjà abattue sur son long nez et l'impact produit un bruit de brisement d'os. Elle s'affale au sol en criant et agonisant, son nez ensanglanté. Un sentiment de satisfaction me remplit le cœur malgré ma main égratignée et endolorie. Ça me rappelle la belle époque où je frappais les enfants de mes voisins au village. Mais l'autre fille vient me sortir de mes pensées en m'agrippant les cheveux et en les tirants violemment en arrière. Pour me sortir de cette prise assez douloureuse pour ma tête, je me baisse légèrement et la pousse en arrière jusqu'à ce qu'elle heurte brutalement la rambarde du balcon avec son dos. Elle me lâche dans un hurlement de douleur et j'en profite pour la pousser par-dessus bord. Je commence enfin à m'amuser...

Sa chute est longue, vu la hauteur du bateau, mais quand le plouf raisonne enfin, je ne peux pas retenir un rire très moqueur. Mais quand je me retourne pour partir, je vois la sorcière au nez cassé me foncer dessus à toute vitesse, en criant. Et avant que je ne m'en rende compte, elle m'agrippe par la taille et, avec la force du mouvement, nous passons par-dessus bord toutes les deux. Mais malgré l'eau glaciale et l'obscurité nocturne, je n'hésite pas à gifler le premier visage que je vois sortir de l'eau. Ce n'est qu'avec l'intervention des maitres-nageurs et de la sécurité, que ce crêpage de chignon prend fin.

Le côté positif, c'est qu'après ce scandale, Luce a demandé a ce qu'une barque nous ramène sur la rive et de là nous sommes retournées a la maison. Nous sommes arrivées a environ deux heures du matin, mais notre arrivé a ameutée toutes les filles dans ma chambre. Et sans même me laisser le temps de me débarbouiller, il fallait raconter.

- (Abbie) Qu'est ce qui s'est passé ?

- (Yasmine) Je pensais que le fête c'était toute la nuit

- (Daisy) May, qu'est ce qui t'es arrivé ?

- (Luce) Elle s'est battue avec Sabrina et sa copine, et ça a fini dans l'eau

Elles poussent toutes un cri d'étonnement avant d'éclater de rire et de se mettre chacune à faire des commentaires drôle ou de me féliciter. Je me laisse aussi aller à la plaisanterie alors que je leur raconte l'histoire en détaille. Mais nous sommes interrompues par Stephen ouvrant calmement la porte, plongeant la pièce dans un silence perturbant. Il reste à l'entrée, bas de pyjama, torse nue, un verre de je ne sais quoi a la main. Il ouvre la porte en grand, se met sur un côté et fixe les filles, comme pour leur dire de sortir, ce qu'elles font sans poser de questions. Grace, en passant derrière moi, me chuchote a l'oreille, « j'en connais une qui va recevoir la fessé ce soir », puis s'en va en se retenant de rire.

Une fois seuls, il ferme la porte derrière lui et s'approche de moi en me fixant d'un regard un peu trop sensuel. Mais je fuis son regard et enlève mes bijoux pour les déposer sur ma coiffeuse. Il se poste derrière moi et me tends le verre qu'il a en main mais je le repousse doucement.

- J'ai bu assez de champagne pour aujourd'hui

Mais son regard se met à peser sur moi comme une condamnation, il prend une grande inspiration en se penchant vers mon oreille et baisse d'une tonalité.

- Bois

Le ton de sa voix laisse un frisson me traverser le cou. Je prends donc le verre, ne pouvant pas répliquer, et je le bois rapidement sous son regard attentif. Ce n'est que lorsque je dépose le verre vide, qu'il quitte derrière moi et va tranquillement s'allonger sur le lit. C'est tout ? Vraiment ? Il ne va pas me gronder pour ce que j'ai fait ? Bon, je suppose que je dois m'estimer heureuse de ne pas avoir reçue « la fessé ». Je vais donc à la douche où je me lave de la tête aux pieds, avant de bien me sécher les cheveux, me mettre en nuisette, et de m'allonger a côté d'un Stephen bien endormi. Mais une étrange chaleur m'empêche de trouver le sommeil. Je pousse la housse qui me couvrait les jambes, pensant qu'elle me donnait juste trop chaud, mais rien ne s'arrange. Je me rends vite compte que la chaleur est plus interne qu'externe, j'ai des papillons dans le bas ventre et l'entre jambe qui déglutit tout seul. Je ne peux pas m'empêcher de trembler, mon cœur battre si fort dans ma poitrine et mon clitoris frémir d'envie.

Je ne sais pas ce qui m'arrive et je n'arrive même pas à y réfléchir, tout ce que je sais, c'est que j'ai terriblement envie de sexe. Je me retourne vers Stephen, mais il semble bien endormi, et de toute façon je ne saurais pas comment lui demander. Mais que faire ? Je mouille tellement et les papillons dans mon bas ventre semblent se multiplier. A bout, je laisse ma main s'aventurer entre mes cuisses où elle retrouve une cascade de cyprine. Deux de mes doigts se glissent entre mes lèvres et se retrouvent rapidement à l'intérieur de mon vagin, si chaud et humide, je frémis seule. Je retire mes doigts, frotte mon clito, et replonge mes doigts à l'intérieur, le plaisir ne fait que grandir en moi alors que je recommence encore et encore, mais ce n'est pas assez.

Un jour, Stephen m'avait demandé de me doigter devant lui, mais j'avais refusée parce que je trouvais cela embarrassant. La tout de suite, son simple regard sur moi suffirait à me faire jouir...

- Quel agréable spectacle...

Le son rauque de sa voix dans mon oreille et son souffle chaud sur ma peau me fait vibrer et sursauter, mon cœur bondit d'un coup dans ma poitrine, une étincelle de plaisir me prend des orteils au cou et me laisse jouir alors que je me cambre pour savourer cette sensation en soupirant un « enfin ».

Mais il est réveillé depuis quel moment en fait ? 

HostageOù les histoires vivent. Découvrez maintenant