Chapitre 3 : Cheveux longs

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Mardi 4 août - Appartement

Un mois s'est déroulé depuis notre première journée de travail. Les premiers jours ont été légèrement compliqués. Violette et moi avons été formés par Adam la première semaine. Tout un tas d'informations sont à retenir pour répondre aux exigences des clients. Les différentes boissons, les tarifs, les préparations et le fonctionnement de certaines machines. Une fois tous ces détails retenus, le travail est assez plaisant, mais tout de même très redondant.

Adam est une personne très agréable et solaire. Il fait partie de ces personnes qui, avec un sourire, illuminent vos journées. Toujours le mot pour rire, il est impossible de s'ennuyer quand on travaille en sa compagnie. Avec Violette et Adam, nous nous sommes découverts un coup de cœur amical. Aucune prise de tête n'est possible entre nous. Nos idées et nos opinons sont toujours en accord, ce qui fait que nos moments de boulot sont toujours agréables. Violette a même pris la décision de ne pas essayer de coucher avec lui au risque de détruire une belle amitié. Mais, il est vrai qu'Adam n'a pas non plus montré qu'il était intéressé par elle. Ils se chamaillent dès qu'ils sont dans la même pièce et ne peuvent s'empêcher de se provoquer, mais à aucun moment, je n'ai vu de réels rapprochements. Malgré ses bonnes résolutions, Vi ne s'empêche pas de fantasmer lorsqu'elle le voit.

Au fil de nos discussions, j'ai découvert qu'Adam est le premier fils d'une fratrie de trois enfants. Il a 23 ans, son petit frère Josh a 17 ans et le plus petit Peter a 14 ans. Son père est mécanicien et sa mère infirmière. Il est employé depuis deux ans chez "Café & Chocolat" pour payer son logement et ses études. Ayant des revenus modestes, ses parents ne peuvent pas subvenir à tous ses besoins. Nous sommes dans la même université, mais lui a un an d'étude de plus que nous. Fan de basket depuis son enfance, il a intégré le programme pour devenir joueur professionnel. C'est sa dernière année avant de pouvoir potentiellement intégrer une grande équipe. Il s'entraine trois fois par semaine et par tous les temps sur le terrain de basket à quelques minutes de notre résidence à Vi et moi. Il nous est arrivé quelques fois de l'avoir rejoint et d'avoir tenté une partie avec lui. Inutile de préciser que même à deux contre un, nous nous sommes fait laminer.

Aujourd'hui, nous sommes mardi, je suis d'équipe du matin. Je fais donc 7h30-13h30. Il est rare que Vi et moi travaillions ensemble. Cependant, Adam étant quasiment toujours de journée durant les vacances scolaires, soit 9h30-17h30 il travaille forcément avec nous deux.

Ce matin, après m'être levée et préparée, je suis parti dans la chambre de Violette pour lui faire notre traditionnel bisou sur le front. Une vieille habitude.
Je sors dans la rue et dépose mon casque sur mes oreilles. Je déverrouille mon smartphone et actionne ma playlist "goodvibes". Pitbull et Jhon Ryan me mettent de très bonne humeur avec leur titre "126 fireball". Sans pouvoir m'en empêcher, je traverse les différentes rues en dansant et chantant jusqu'à mon lieu de travail.

J'entre dans l'enseigne et salue mes collègues déjà présents. Je me dirige vers les vestiaires, m'habille de l'uniforme de travail imposé, soit une casquette, un chemisier et un pantalon bleu clair. Heureusement, je peux garder mes bottes noires au pied. Puis je prends mes fonctions.

Ma matinée se déroule sans encombre jusqu'à ce qu'un étudiant mal réveillé me renverse son café fraîchement chauffé en plein sur mon décolleté en voulant me le prendre des mains par-dessus le comptoir. Le liquide me brule la peau et dégouline le long de mon ventre jusqu'à mon entre-jambe. Dans sa descente, il colle mon chemisier à mon soutien-gorge rouge et entraîne donc tout un tas de regards appuyés dans ma direction.

- "Liv, va te changer. Il doit y avoir des uniformes de rechange dans l'un des casiers non nominatifs des vestiaires." Me dit Lyndsay en gloussant.

Je m'écarte de derrière le comptoir et rejoins les vestiaires. Je trouve facilement des vêtements de rechange et commence à les enfiler. Seul problème, mon corps colle, je me sens sale et même mon sous-vêtement est mouillé. Je me nettoie comme je peux avec des lingettes qui se trouvent au fond de mon sac. Puis je mets ce nouveau haut. Par chance, il est presque à la bonne taille, mais sans mon soutif, je crains que ma poitrine, bien que peu généreuse, se voit au travers.

LIBERTÉSOù les histoires vivent. Découvrez maintenant