Chapitre 10 : Mauvais pressentiment

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Samedi 5 septembre - 19h - appartement

Je suis profondément endormie lorsque j'entends la porte de ma chambre s'ouvrir et des pas se rapprocher de moi. J'ouvre lentement les yeux afin de pouvoir observer l'individu qui vient d'entrer. Hébétée, je souhaite parler, mais une main se pose fermement sur ma bouche. Je tente de me lever, mais son autre main retire ma couverture d'un geste rapide et me plaque sur le matelas. Je suis nue, offerte à ses yeux brûlants d'excitation. Dans cette position, je lui suis totalement soumise. Il pourrait faire de moi tout ce qu'il souhaite, même ses vœux les plus sombres mais je n'ai pas peur. C'est même tout l'inverse. Je brûle d'un désir si violent que lui seul pourrait l'éteindre. L'Apollon face à moi est nu lui aussi, son corps sculpté se trouve à seulement quelques centimètres de mes mains, je n'ai qu'à les tendres pour le toucher. Pourtant, je reste là, pantoise, à attendre, attendre qu'il me touche, qu'il m'embrasse, qu'il me fasse l'amour, qu'il prenne les devants. Il relâche sa prise sur mon torse et ma bouche. Je suis de nouveau libre de pouvoir respirer convenablement, mais rien n'y fait, ma respiration est erratique et les battements de mon cœur sont désordonnés. L'objet de tous mes fantasmes s'installe à genoux sur le sol au bout du lit, passe ses mains sous mes mollets et me tire vers lui de manière que sa tête se retrouve pile en face de mon intimité. Il dépose des petits baisers tendres sur ma vulve puis plonge sur mon clitoris, mes yeux se révulsent. La sensation est exquise. Mes doigts s'accrochent aux draps, mon torse se lève en rythme avec ma respiration hachée et les premiers gémissements résonnent dans la pièce. C'est si bon. Il augmente l'intensité de ses coups de langue, me lèche, me suce et parfois mord mon petit paquet de nerfs. Le plaisir se fait sentir, l'orgasme monte en moi. J'agrippe ses cheveux et au moment où le feu d'artifice de sensation explose, je hurle son prénom : TOBIAS !

- "Liv ?"

- "Hum ?"

- "Liv" ?

- "Oui ?" dis-je en haletant.

- "Putain Liv réveille-toi ! Tu baises en dormant !"

En dormant !?

J'ouvre les yeux et me redresse d'un coup. Violette est assise à côté de moi.

- "Alors là, ma vieille, il faut que tu me racontes !" affirme-t-elle, les bras croisés sous sa poitrine.

- "Heu, t'as entendu quoi ?"

- "Oh, rien de spécial, juste tes gémissements de plaisir et le fait que tu aies hurlé le nom de ton pire ennemi lorsque tu as joui"

Merde, merde, merde !

- "Bon, ok, j'ai rêvé que Tobias me faisait un cunni. Mais ce n'est qu'un rêve dont on s'en fout, non ?" Je dis pour me dédouaner.

- "Absolument pas ! Ton plan cul, c'est Jack ! C'est de lui que tu dois rêver ! Pas d'un mec qui, soi-disant " elle mime des guillemets "t'énerve au plus au point et avec qui tu ne coucheras jamais." Elle insiste sur les derniers mots.

- " Oui et ? Tu n'as jamais imaginé Adam entre tes jambes, toi ?"

- "C'est différent ! Moi je ne le déteste pas !"

Je lui lance un oreiller et me lève en direction de la salle de bain pour fuir la conversation.

- "Je n'en resterai pas la pouffiasse ! Je veux tous les détails et une réelle explication !" Hurle ma meilleure amie.

Après une bonne douche, je me sens revigorée. Je suis installé dans le canapé en train de déguster un sandwich lorsque Jack et Adam entrent dans l'appartement. Violette nous rejoint, s'installe à côté de moi et croc dans mon dîner.

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