Chapitre 5 : Que la fête commence !

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Vendredi 7 août, 17 heures - Direction le centre commercial.


Nous avons passé la journée d'hier à l'appartement d'Adam à emballer toutes ses affaires dans de nombreux cartons. Puis à les transporter jusqu'à leur nouvelle destination à l'aide d'un camion de déménagement loué à un magasin du centre-ville. Une fois l'appartement vidé, j'ai lavé les sols pendant que Vi s'occupait des vitres. Les garçons nous ont rejoints pour finir les tâches ménagères.


Lorsqu'il à fermé la porte de son ancien appartement, l'atmosphère est devenue très pesante. Ses yeux sont devenus pétillants, ses mâchoires se sont contractées et sa pomme d'Adam a tressauté. Quitter ce logement, c'est aussi quitter deux années de souvenirs qu'il s'était fabriqués. Afin de lui remonter le moral, nous sommes allées manger dans un restaurant italien, puis sommes rentrés à la maison pour faire une soirée jeux. Violette nous a supplié pour fabriquer une cabane dans le salon et nous nous sommes endormis tous les trois collés les uns aux autres. Jack n'est pas resté avec nous, il avait une très grosse pièce à réaliser ce matin et devrait nous rejoindre un peu avant la soirée.


Ce matin, je me suis levée aux aurores pour aller chercher des viennoiseries dans la petite boulangerie "Chez les français" deux rues plus loin. La vendeuse est très agréable, mais absolument pas française, son mari, le boulanger, non plus d'ailleurs. En faite, à bien y réfléchir, rien n'est français dans cette boutique, même pas la recette des croissants. Nous avons ensuite déjeuné, puis sommes partis commencer les achats pour la soirée. Les garçons prévoient plus de quatre-vingts fêtards. Il va falloir pousser les murs. Heureusement pour nous, les voisins sont tous de jeunes locataires et seront de la partie. Les boissons sont achetées, les pizzas aussi. Nous avons tous participé à notre niveau pour financer cette soirée. Je n'ai même pas eu besoin d'avoir recours à un nouveau transfert d'argent.


Violette a pris son service à 12h et termine à 19 heures, c'est donc avec Adam que je pars en direction du centre commercial acheter quelques bricoles qu'il nous manque à l'appartement.


Mon téléphone vibre dans ma paume, je regarde et constate que j'ai reçu non pas un, mais cinq messages de Vi.


[Gobelet blanc, célibataire


Gobelet bleu, en couple


Gobelet vert, c'est compliqué


Gobelet rouge, beere pong


Merci je vous aime <3 ]


[OK CHEF on t'aime]


Je range mon portable et continue mon chemin bras dessus, bras dessous avec mon copain de shopping. J'adore me rendre dans les centres commerciaux pour faire du lèche-vitrine. Je suis comme une enfant la veille de Noël, mes yeux se posent sur tout et le moindre objet me donne envie de l'acheter. Heureusement, ma conscience me rappelle à l'ordre en me remémorant le choix que j'ai fait à l'âge de 15 ans : n'acheter que ce qui est nécessaire ou dans mes moyens. C'est grâce à cette phrase que je me répète régulièrement que j'ai réussi ces six dernières années à ne pas toucher à l'argent que me placent mes parents. J'ai dérogé à ma propre règle, il y a un peu plus d'un mois, pour financer notre loyer et notre premier semestre. La première et seule fois où cela arrivera, sauf en cas d'extrême urgence.


Comme un enfant, Adam a acheté des bracelets et des lunettes fluorescentes. Il est vraiment très heureux de ses achats.


Nous sommes rentrés et avons installé les gobelets sur la table en prévision du futur beer-pong. Puis, nous avons installé les autres contenants à côté d'une affiche expliquant les significations des différentes couleurs. L'appartement est totalement métamorphosé. Les objets de valeurs sont enfermés dans les chambres, le canapé est poussé dans un coin de la pièce, le bureau est vidé, les ordinateurs rangés.

LIBERTÉSOù les histoires vivent. Découvrez maintenant