Wasting my young years- London Grammar
(Musique en haut)
25 avril 2024-Carla
Mes yeux reluquent inlassablement cette pierre, vide de vie. Un sourire malheureux s'affiche sur mon visage, lorsque je me rappelle tout un tas de choses. C'est si récent, mais pour moi, c'est comme si cela faisait une éternité que je ne l'avais pas vu.
Il pleut. Quelle ironie, lorsque l'on sait que c'est tout ce qu'il détestait. Il me l'avait déjà dit bien trop de fois, et à chaque fois, j'en rigolais. Je savais que ça l'énervait, mais ce n'était que davantage risible. Mes larmes coulent sans retenues le long de mes joues. Il détestait ça aussi. Le peu de mascara que j'ai pu mettre ce matin, dans le but de me donner meilleure mine, n'est plus que de longues traces noires, montrant mon malheur.
Il n'y a personne, et ce n'est pas pour me déplaire. Je n'aime pas m'afficher en public, mais je sais que dans tous les cas, j'aurais été incapable de me détacher de cette endroit tout de suite. Mes vêtements sont complètement imbibés de cette eau gelée, me faisant frisonner. Je risque d'être malade, mais je n'en ai rien à faire. Je pense que ça n'aura jamais rien à voir avec la souffrance. Je peux être malade des millions de fois, je ne guérirais jamais vraiment.
« Pourquoi...»
Ma phrase s'arrête, restant en suspension. Je n'arrive pas à la continuer. Les mots restent bloqués dans ma gorge, alors que je baisse doucement la tête. Je dois sincèrement faire peine à voir. Il n'aurait probablement jamais voulu me voir dans un tel état, mais je n'y peux rien. Je me dois de lui faire honneur. Je dois vraiment le faire.
Je soupire, alors que je me lève, les membres tremblant. Je souffre terriblement, mais ce n'est pas quelque chose que je peux guérir. Je ne guérirais probablement jamais. Ma souffrance ne s'apaisera pas. Mes yeux relisent inlassablement les mots qui ornent la pierre tombale. L'enterrement qu'il a eu n'avait rien à voir avec ce qu'il méritait vraiment.
Pourquoi lui ? Pourquoi Fermin ? Pourquoi a-t-il fallu que ça lui arrive ? Mais surtout, comment ai-je pu croire qu'il serait assez fort pour encaisser tout ça ? Je pleure, j'en suis sûre. Je pleure sa mort. Je pleure sa disparition. Je pleure l'injustice qui sévit le monde. Je pleure ma souffrance. Je pleure tout.
Si il est mort, ce n'est que par ma faute. Il a voulu me sauver. Grâce à lui, son père ne m'a pas touché. Non, il ne m'a pas effleuré. Mais il a rué son fils de coup. A chaque coup, je savais qu'il souffrait. Mais j'étais incapable de bouger. Comme tétanisée de peur. Je le regardais saigner de tous les côtés. Son corps ne devenait que parsemé de bleus.
Lorsqu'il m'a sourit, j'ai sincèrement cru qu'il allait se battre jusqu'au bout. Il saignait du nez, et son œil gauche était trop gonflé pour qu'il puisse me voir. Mais il savait que j'étais là, et que je n'avais pas bougé. J'ai cru en ce sourire, sans savoir que ça serait le dernier. Selon moi, il voulait juste m'affirmer que tout irait bien. Qu'il allait bien. Qu'il ne laisserait pas son père le briser.
Mais son sourire m'annonçait tout autre chose. Il préparait ma descente aux enfers, et sa montée au paradis. Il me disait simplement au-revoir. Il m'offrait le peu de force qu'il lui restait. Ses yeux se sont clos, alors que son père a fuit, conscient de ce qu'il avait fait. Il ne bougeait plus, et je n'attendais plus sa respiration bercer l'air.
Je me suis précipitée vers lui, sachant intérieurement que c'était trop tard. Mais je continuais de lui hurler de se réveiller. Il fallait vraiment qu'il se batte. Il aurait du le faire, pour moi, pour nous. Mais il ne bougeait plus, et le temps était bien trop long. Alors, sa dernière action n'était que de me sourire. Il m'a sourit, une dernière fois. Et son image hante mes nuits.
Fermin s'est laissé tabasser à mort, pour que moi, je ne ressente pas l'ombre d'un coup. Il est mort, pour me sauver. Il a honoré sa promesse jusqu'au bout. Il m'avait dit qu'il mourrait pour ma vie, et j'ai compris que ce n'était pas une promesse en l'air. Et pour moi, il a souffert. Pour que je suis encore là, il a souffert.
Son souvenir hante mes nuits, et je n'arrive pas en dormir en sachant que je suis seule. Son odeur imprègne chacun des draps, et mes larmes pleurent nos souvenirs. Bordel, il n'est plus là. Il n'est plus là pour me faire rire. Il n'est plus pour que j'aille bien. Je ne lui en veux pas. Comment pourrais-je le faire ? Il a tout fait pour moi. Il a même sacrifié sa vie pour la mienne. Alors sa force est à présent mienne, et je me promets de le rendre fière.
Et je sais qu'un jour, nous nous reverrons. Je ne sais pas quand, ni où. Mais je sais qu'un jour, je pourrais le remercier de m'avoir sauvé. Et pendant ce temps, je n'ai qu'à me rappeler de lui, et le remercier intérieurement.
Oui, je ne peux faire que ça...
[...]
Dans un terrible sursaut, je me réveille, alors que les larmes dévalent mes joues. Je tourne doucement la tête à ma droite, avant de constater que le blond dort toujours paisiblement à mes côtés. Je pose ma main sur ma poitrine, essayant de reprendre mon souffle, sans le réveiller.
Tout cela avait l'air tellement réel, et pourtant, ce n'est que le fruit de mon imagination... Le souvenir de son père, le frappant sans la moindre once de regret me frappe. Peut-être que ce jour là, il aurait été capable de le tuer. Et peut-être que ce jour là, ce rêve ne serait que réalité.
Mais pour le moment, il est toujours là. Et il continuera de me faire rire et de m'aimer comme il sait si bien le faire.
Bordel, faîtes que rien ne change.
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Voyez vous mon sourire de sadiqu?
Il était bien présent pendant que j'écrivais ce chapitre.
Même si je l'avoue, j'ai beaucoup pleuré.
J'aime trop la vibe des rêves aussi.
Enfin, Fermin va bien.
Logiquement, du moins.
Après, vous me connaissez.
Je vous ai fait peur, au moins?
Enfin, on se retrouve demain !!
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La flèche de Cupidon || Fermin Lopez
FanficEn premier lieu, cette histoire est en lien avec "En un regard", donc au fur et à mesure de l'histoire, des spoils seront visibles ! Le célèbre footballeur Fermin, rencontre la jeune Carla, en ligne. Tandis qu'il se fait passer pour Gabin, et elle p...