Chapitre 33

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15 juin 2024-Fermin

Les mois ont défilé à une vitesse folle. Il est vrai que pendant un certain temps, je n'ai pas vraiment eu de temps à consacrer à Carla. Les matchs se faisaient bien trop nombreux, et mes déplacements prenaient l'entièreté de la semaine. Je la voyais de temps à autre, espérant secrètement qu'elle ne m'en veuille pas.

Mais elle a compris que je n'y pouvais rien, et que je ne pouvais pas me permettre de louper un match. Parce que bien que je n'ai pas de nouvelles de mon père depuis plusieurs mois, je sais parfaitement que chacun de mes faits et gestes sont surveillés avec soin. Mais peut-être qu'il a finalement accepté que je sois heureux.

« Tu es prête ?

- On peut y aller !»

Je lui souris, avant de prendre nos deux valises, que je mets dans le coffre de ma voiture. Elle s'installe rapidement côté passager, alors que je prends place devant le volant. Nous avons un peu moins de deux heures de route pour nous diriger dans le lieu de nos vacances. Nous y resterons un peu moins d'un mois, où nous pourrons nous retrouver que tous les deux.

Carla a réussi son année, et par ailleurs ses examens, avec un succès monstre. Je savais que dans tous les cas, elle pourrait passer en seconde année. Et ce qui me rassure, c'est de savoir que nous resterons une année de plus dans la même ville, et que je n'aurais pas de problème pour la voir.

« Tu peux mettre de la musique, si tu veux.

- Je peux mettre ce que je veux ?

- On verra.»

Elle rigole doucement, avant que les premières notes d'une musique qu'elle affectionne tout particulièrement se fassent entendre. Plus le temps passe, plus je connais à la perfection ses styles musicaux. Et plus le temps passe, plus je crois que je commence sincèrement à apprécier les mêmes choses qu'elle.

« Mais tu es sûr qu'on ne va pas mourir, là-bas ?

- Bien sûr que oui !

- Mais imagine qu'il y ait un tueur, ou un truc dans le genre. Comment on va pouvoir partir ?

- On montera sur le dos d'un ours.»

La brune soupire simplement, en me demandant d'arrêter mes conneries. Il est vrai qu'au début, elle n'était pas très sereine à l'idée de passer des vacances dans un chalet, en plein milieu d'une forêt. Mais d'après mes nombreuses recherches, je sais que c'est un coin très calme, et que nous ne sommes pas si loin de la civilisation que ça. De plus, nous ne serons probablement pas dérangés, et nous pourrons profiter de ces jours de repos à la perfection.

« Tu viendras avec moi aux Etats-Unis ? J'ai trouvé des hôtels juste à côté des nôtres, et on pourra souvent se voir.»

Elle hoche simplement la tête, me confirmant sa présence. Les minutes passent, alors que les paysages défilent. Je suis simplement le GPS, profitant de ce calme. Je sais que Carla vient de s'endormir, et qu'elle n'est pas prête de s'endormir. Mais elle semble si apaisée lorsqu'elle dort, que je n'ai pas envie de la réveiller. Je baisse doucement le son de la musique, avant de reposer ma main sur ma cuisse.

Avant, je blâmais les couples pour ce genre d'habitudes, que je trouvais plus que débiles. Mais maintenant, je me rends compte que c'est bien différent. D'une manière ou d'une autre, c'est une façon pour moi de lui montrer que je suis toujours là, et que je serais incapable de lui faire du mal.

[...]

Je soupire doucement en constatant que Carla vient de se réveiller, avant même que je puisse faire quoi que ce soit. Je lui souris tout de même, avant de lui ouvrir la porte, et de l'inviter à me suivre. L'air est bien plus vrai qu'en ville, et ce n'est absolument pas pour me déranger.

« La maison est belle.

- Elle te plaît ?

- Oui, c'est parfait. Tu as vraiment bien choisi, Fer'.»

Je lui souris grandement, avant de la guider dans la maison, pour lui faire visiter les lieux. Ce n'est pas bien grand, mais je sais qu'elle aime les choses simples. Il n'y a qu'une chambre, collée à la salle de bain, un salon, une cuisine, et une salle à manger. Le jardin est composé d'une énorme piscine, et d'une terrasse. Si tout se passe bien, les quelques activités que nous ferons en extérieur ne se passeront pas très loin d'ici, et nous pourrons pleinement profiter de ce lieu.

« Tu penses que la piscine est chaude ?

- Il fait plus de quarante degrés depuis quelques jours, alors je n'en doute pas.

- On pourra y aller ?

- Si tu veux, morena

Elle me sourit, avant de se précipiter vers la chambre, sa valise en main. Sa bonne humeur est contagieuse, puisque je me dépêche de la suivre, un grand sourire affiché au visage. A peine ai-je passé le seuil de la chambre que je la vois apparaître, habillée d'un maillot de bain rouge.

« Allez, dépêche toi !

- On est ici pour un mois, Carla. On aura le temps d'en profiter.»

Elle secoue simplement la tête de droite à gauche, avant de dévaler les escaliers. A travers la fenêtre, je la vois me faire de gros signes, alors que je me dépêche d'enfiler mon maillot de bain. Je descends doucement les escaliers, en profitant pour admirer les lieux. C'est très minimaliste, mais c'est tout ce qu'il me plaît.

Je me dépêche de sauter dans l'eau, l'aspergeant au passage. Elle rigole vivement, avant de m'asperger d'eau. Je me précipite vers elle, pour la noyer, malgré ses contestations. Le cadre qui s'offre à nous est juste magnifique, ce qui multiplie ma joie.

Je n'aurai jamais pensé que je pourrais être aussi heureux par la simple présence de quelqu'un. Mais elle est comme le rayon de soleil de ma vie, et je ne peux pas m'en passer.

Ouais, je l'aime.

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Bonjour !!

Mes enfants grandissent trop vite... 

Il y peu, ils ne se connaissaient même pas, et là, ils partent en vacance. 

Non, je suis beaucoup trop nostalgique. 

J'espère que mon histoire vous plaît toujours !!!

Il n'y aura pas beaucoup de chapitres sur l'arc des vacances, mais... 

A demain !!  

La flèche de Cupidon || Fermin LopezOù les histoires vivent. Découvrez maintenant