Chapitre 6 : Entre Deux Mondes

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Chapitre 6 : Entre Deux Mondes

Alec se réveilla groggy, ses paupières lourdes, encore marquées par le manque de sommeil. La nuit précédente l'avait laissé épuisé, non seulement physiquement, mais aussi mentalement. Les images de Derek, ses veines noires comme l'encre, ses grognements bestiaux, la balle étrange, et surtout, ces yeux jaune incandescent ne cessaient de hanter ses pensées. Ces yeux... Une partie de lui avait peur, mais une autre, plus profonde, plus primale, était attirée. Fascinée, même.

Après une douche rapide et un café noir pour chasser la torpeur, Alec se prépara pour son quart de 24 heures à la caserne. La journée s'annonçait tranquille, du moins en apparence. Les appels étaient peu nombreux, seulement quelques accidents mineurs. Mais malgré cette apparente accalmie, son esprit était ailleurs, toujours fixé sur Derek et ce qu'il avait vu.

Alors qu'il s'occupait de quelques papiers administratifs, son téléphone vibra. C'était un message de Lydia. Elle lui annonçait qu'elle passerait la soirée avec Jackson. Alec sourit en lisant le message, heureux de savoir que sa sœur essayait de vivre une vie normale malgré tout ce qui se passait autour d'eux.

Mais ses pensées revinrent vite à la nuit précédente. Il n'arrivait pas à se débarrasser de l'image des veines noires parcourant le bras de Derek, ni de ses yeux jaune, si intenses qu'ils semblaient capables de percer son âme. Alec s'étonnait de cette obsession soudaine, mais il ne pouvait nier l'effet magnétique qu'avait eu Derek sur lui. Une attraction étrange et inexpliquée, presque surnaturelle.

La soirée s'écoula lentement, chaque minute semblait étirer l'attente d'une nouvelle alerte. Vers 20 heures, alors qu'Alec se permettait enfin de relâcher un peu sa garde, une alerte retentit à la caserne. Une attaque venait d'avoir lieu dans un magasin de vidéos local. Le message était alarmant, mais ce qui fit bondir le cœur d'Alec, c'était l'adresse : c'était le magasin où Lydia et Jackson avaient prévu de se rendre.

En arrivant sur les lieux avec son équipe, Alec sentit son estomac se nouer en voyant Lydia, tremblante, assise sur le trottoir, entourée de policiers et de passants curieux. Il n'avait jamais vu sa sœur aussi choquée. Sans même réfléchir, il se précipita vers elle.

« Lydia ! » s'écria-t-il en s'agenouillant devant elle, son regard scrutant chaque centimètre de son visage pour déceler la moindre blessure. « Ça va ? Tu es blessée ? »

Lydia tourna lentement la tête vers son frère, les yeux écarquillés et perdus dans le vide. Elle ouvrit la bouche, mais aucun son ne sortit. Alec pouvait voir qu'elle était en état de choc, incapable de formuler une pensée cohérente. Elle se contenta de secouer la tête en silence.

Le cœur serré, Alec appela leur mère. Nathalie, toujours calme et forte, arriva rapidement pour récupérer sa fille. « Alec, tu dois continuer ton service, » lui dit-elle d'une voix douce mais ferme, en posant une main réconfortante sur son bras. « Lydia est avec moi, elle sera en sécurité. »

Alec hésita, mais il savait qu'elle avait raison. En tant que pompier, il avait un devoir à accomplir. Il serra une dernière fois Lydia dans ses bras avant de se tourner vers ses collègues pour les rejoindre dans l'enquête sur ce qui s'était passé.

La nuit continua, mais Alec ne pouvait s'empêcher de repenser à Derek. À ses yeux jaune qui semblaient l'appeler, à ses lèvres fines mais irrésistiblement attirantes. Cette pensée le dérangeait autant qu'elle le captivait. Il se demandait comment un homme pouvait l'attirer de cette manière, surtout un homme comme Derek, qui semblait enveloppé d'un voile de mystère et de danger.

Vers quatre heures du matin, alors qu'il était toujours éveillé, incapable de trouver le sommeil, Alec reçut un message d'un numéro inconnu. « On t'explique tout à la fin de ton travail, on te rejoint devant la caserne. » Le message était signé Stiles. Alec resta perplexe, se demandant comment Stiles avait pu se procurer son numéro de téléphone. Mais plus que cela, il était intrigué. Qu'allait-il lui dire, lui apprendre ?

Don't get LostOù les histoires vivent. Découvrez maintenant