Don't get Lost

Chapitre 27 : Alec

Chapitre 27 : Alec

Derek et Scott s'étaient immobilisés à la lisière de la forêt, leurs regards suivant les mouvements des chasseurs à distance. Ils observaient en silence, leurs corps tendus, prêts à réagir au moindre signe de danger.

Soudain, le téléphone de Scott vibra dans sa poche. Il le sortit rapidement et lut le message, son expression se transformant en une mixture d'angoisse et de détermination.

Derek remarqua le changement immédiat chez le jeune loup-garou. « Qu'est-ce que c'est ? »

Scott tendit l'appareil à Derek, qui plissa les yeux en lisant le message. Il le lut une première fois, puis une deuxième, comme s'il espérait qu'en le relisant, les mots changeraient de sens.

« Explosion de gaz... » murmura Derek, sa voix grave pleine d'inquiétude. « Pas de nouvelles d'Alec ? » 

Scott hocha la tête, la mâchoire crispée. « Il faut qu'on y aille. »

Mais avant qu'il ait terminé sa phrase, Derek s'élança, les muscles tendus, l'urgence dans ses gestes trahissant la panique qui montait en lui. Scott le suivit de près, ressentant la même anxiété.

L'odeur de brûlé dans l'air était encore faible, mais elle les guida à travers la forêt comme un phare. Derek accéléra encore, ses yeux brillants d'une lueur déterminée.

« Derek, attends ! » appela Scott, le cœur battant. « Pourquoi... pourquoi ça t'affecte autant ? »

Derek ne ralentit pas. « Parce que s'il y a une chance qu'Alec soit encore en vie, je dois le retrouver. »

Scott accéléra le pas, courant à côté de lui. « Tu veux dire, nous devons le retrouver. On ne le laisse pas tomber, Derek. Pas cette fois. »

Derek ne répondit pas, mais son regard disait tout. Ils n'avaient pas de temps à perdre.

Stiles faisait les cent pas dans le hall bondé, ses yeux ne cessant de se tourner vers les portes automatiques, espérant voir Alec entrer d'un instant à l'autre, vêtu de son uniforme de pompier, souriant comme si tout allait bien.

Mais à la place, ce fut un flot continu de patients intoxiqués qui arrivèrent, les uns après les autres, certains inconscients, d'autres toussant et haletant. Les brancards défilaient sous ses yeux, et chaque visage qu'il voyait n'était pas celui qu'il attendait.

« Papa... » dit-il d'une voix faible en s'approchant du shérif, qui discutait avec un médecin. « Je dois y aller. Je dois savoir. »

Le shérif tourna lentement la tête vers lui, le regard empli de tristesse. « Stiles, je te comprends. Mais si Alec ne répond pas, c'est qu'il est probablement en train de faire son travail. S'il y avait eu des blessés parmi les pompiers, nous le saurions déjà. Il faut faire confiance à ton ami. »

« Et si... » Stiles s'interrompit, les larmes menaçant de déborder. « Et s'il est blessé et qu'il n'a personne pour l'aider ? »

Le shérif serra les dents, la frustration évidente. « Stiles, écoute-moi... Je sais que tu veux y aller. Mais il y a des professionnels sur place, ils savent ce qu'ils font. Si Alec est là-bas, il est avec ses collègues. Ils veillent les uns sur les autres. »

Stiles ferma les yeux, tentant de chasser l'image d'Alec seul, pris au piège sous les décombres. « Je comprends, » murmura-t-il finalement, même si chaque fibre de son être lui criait de désobéir.

Il s'écarta, le cœur lourd, incapable de faire autre chose que d'attendre... et d'espérer que Scott et Derek parviendraient à retrouver Alec avant qu'il ne soit trop tard.