Don't get Lost

Chapitre 34 : Jamais Tranquille

Chapitre 34 : Jamais Tranquille

Alec et Isaac marchèrent côte à côte en direction du lycée, les rayons du soleil matinal les réchauffant légèrement. Isaac paraissait fatigué, mais un éclat nouveau brillait dans ses yeux, un mélange de soulagement et d'appréhension. Alec, bien qu'handicapé par ses béquilles et sa jambe en plâtre, avançait avec détermination, son esprit concentré sur les prochaines étapes pour assurer la sécurité et le bien-être d'Isaac.

Ils pénétrèrent finalement dans le bâtiment principal du lycée, et Alec se dirigea directement vers le bureau de la conseillère pédagogique pour procéder aux changements administratifs nécessaires. Une fois à l'intérieur, il expliqua calmement la situation, précisant qu'il avait pris la garde d'Isaac suite aux récents événements, notamment la mort de son père. La conseillère, manifestement au courant de la situation délicate, hocha la tête avec une sympathie sincère.

Alors qu'ils sortaient du bureau, une silhouette familière se dessina dans le couloir. Gérard Argent, le grand-père d'Allison, les regardait avec insistance. Il s'avança vers eux, un sourire faux aux lèvres.

« Isaac, quelle surprise ! Et vous, vous devez être le tuteur ? » dit-il avec une politesse mielleuse. « Que diriez-vous de faire un petit tour dans mon bureau pour discuter un peu ? Il serait bon de mettre certaines choses au clair. »

Alec, sentant la tension monter, répondit avec un sourire poli.

« Je vous remercie, monsieur Argent, mais je suis attendu à la caserne pour prévoir mon retour, vu ma blessure. Je ne voudrais pas abuser de votre temps. »

Gérard le dévisagea un instant, son sourire se figer en une moue d'agacement à peine dissimulée. Après un court silence, il hocha la tête d'un air contraint.

« Très bien, mais n'hésitez pas à passer si vous avez besoin d'aide... ou de conseils, » insista-t-il, un éclat étrange dans son regard.

Alec sentit Isaac se raidir à ses côtés, et il posa une main rassurante sur son épaule en guise de soutien silencieux. Gérard les observa s'éloigner sans dire un mot, son regard lourd de menaces voilées. Une fois hors de vue, Alec soupira de soulagement.

« Pourquoi tu lui as pas dit que tu me laissais au lycée ? » demanda Isaac d'un ton hésitant alors qu'ils franchissaient la sortie.

Alec répondit en souriant doucement.

« J'ai mes raisons. Aujourd'hui, je préfère te garder avec moi. Ce n'est pas le bon moment pour que tu retournes en cours. »

Isaac hocha la tête sans poser davantage de questions, bien que l'inquiétude fût visible dans ses yeux. Après quelques minutes de marche en silence, ils atteignirent un arrêt de bus. Alec s'assit avec difficulté sur le banc, posant ses béquilles à ses côtés, et ils attendirent le prochain bus pour la caserne.

Soudain, son téléphone vibra. Alec le sortit de sa poche, et le nom de sa mère s'afficha à l'écran. Soupirant légèrement, il décrocha.

« Allô, maman. »

La voix de sa mère résonna immédiatement à l'autre bout de la ligne, son ton empli d'inquiétude.

« Alec ! Est-ce que tu vas bien ? » lui demande-t-elle. 

« Aussi bien que je le peux, maman. » mais au même moment qu'il dit cela, une voiture passa et sa mère l'entendit. 

« Tu devrais être au repos, pas en train de marcher dans la rue ! » s'exclame-t-elle énerver.

« Ouais je sais, mais j'ai des affaires à régler à la caserne, je doit mettre le tout en ordre pour mon congé maladie... »

« Et ce plâtre ? Comment comptes-tu retourner à la caserne avec ça ? Tu ne peux pas rester tranquille une minute ?! »