Chapitre 14 : Rêve

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Chapitre 14 : Rêve

La fatigue physique des douze heures de service, combinée avec l'adrénaline de la nuit, créait un étrange mélange d'épuisement et de soulagement.

Alors qu'il fermait les yeux, les images de Derek, de leurs interactions, et de ce baiser furtif sur la joue se superposaient dans son esprit. Une chaleur douce l'envahit, dissipant le froid de la nuit et le plongeant rapidement dans un sommeil profond.

Dans son rêve, Alec se trouvait dans une forêt dense, baignée d'une lumière argentée. Les arbres semblaient vibrer sous la clarté de la lune, leurs feuilles murmurant des secrets anciens. Il avançait, ses pas légers sur le sol recouvert de mousse, attiré par une force invisible mais irrésistible.

Il n'était pas seul. Il pouvait sentir une présence familière à proximité, celle qui l'avait hanté toute la journée. Il tourna la tête et vit Derek, ses yeux brillants d'une intensité sauvage. Il se tenait là, au milieu des arbres, son torse nu scintillant sous la lumière lunaire. La tension entre eux, si souvent contenue, semblait exploser dans l'air autour d'eux, palpable et brûlante.

Alec s'approcha lentement, chaque mouvement amplifiant le battement de son cœur. Derek restait immobile, ses yeux suivant chacun des pas d'Alec, ses traits durs et concentrés, mais adoucis par une vulnérabilité qui n'apparaissait qu'en de rares occasions.

Ils se retrouvèrent face à face, leurs respirations se mêlant dans l'air frais de la nuit. Alec leva la main, hésitant un instant, avant de poser doucement ses doigts sur la poitrine de Derek, sentant les battements réguliers de son cœur sous sa paume. La chaleur de sa peau, l'odeur familière de la forêt et de la terre, enveloppèrent Alec, intensifiant chaque sensation.

Derek ne bougea pas, mais son regard s'assombrit, se faisant plus intense, presque primal. Lentement, il leva sa propre main, effleurant la joue d'Alec avec une douceur inattendue. Le contact fit naître un frisson qui descendit le long de la colonne vertébrale d'Alec, le plongeant dans une vague de désir incontrôlable.

Sans un mot, Derek s'inclina, ses lèvres effleurant celles d'Alec dans un baiser délicat mais chargé d'émotion. Alec répondit immédiatement, ses mains glissant autour du cou de Derek, l'attirant plus près. Le baiser se fit plus passionné, plus urgent, chaque instant amplifiant l'électricité entre eux.

Le monde autour d'eux semblait s'estomper, ne laissant que l'instant présent, où tout n'était que sensations, chaleur, et désir. Alec pouvait sentir chaque muscle sous ses doigts, chaque mouvement de Derek, comme si leurs corps cherchaient à se fondre l'un dans l'autre.

Ils tombèrent doucement sur un lit de mousse, leurs corps s'entrelacèrent dans un échange de caresses et de baisers, chaque contact attisant le feu qui brûlait entre eux. Alec se perdit dans les sensations, oubliant tout sauf la présence de Derek, la chaleur de son souffle contre sa peau, la force rassurante de ses bras autour de lui.

Le rêve semblait s'étirer à l'infini, un mélange enivrant de passion et de douceur. Chaque instant était un acte de découverte, de connexion, renforçant ce lien qui, malgré les obstacles, ne faisait que se renforcer. Alec se laissa emporter, abandonnant toute retenue, se perdant dans ce qu'il ressentait pour Derek, un désir si puissant qu'il en devenait presque douloureux.

Alors que le rêve atteignait son apogée, Alec se sentit enveloppé par un sentiment de complétude, comme s'il avait enfin trouvé ce qu'il cherchait depuis si longtemps. Derek était là, avec lui, partageant ce moment, ce lien profond qui allait au-delà des mots.

Mais alors que le rêve atteignait son apogée, une ombre commença à se former dans l'esprit d'Alec. Un souvenir enfoui, quelque chose de sombre et douloureux qui menaçait de refaire surface. La tendresse et la passion du moment semblaient soudain se teinter d'une inquiétude sourde, une peur ancienne qui refusait de rester silencieuse. Alec tenta de repousser cette ombre, mais elle s'imposa, imposant un voile d'anxiété sur ce qui aurait dû être un moment de pur bonheur.

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