Chapitre 25 : Fuite de Gaz.
Alec sombrait lentement dans un sommeil agité sur le canapé, son corps épuisé par la nuit éprouvante qu'il venait de passer. Son esprit n'avait cessé de tourner en boucle autour de Lydia, ses pensées se heurtant à l'angoisse de ne pas l'avoir retrouvée, de l'imaginer en danger quelque part dehors. Son souffle était irrégulier, ses muscles crispés même dans le sommeil, chaque fibre de son être tendue comme un arc prêt à se briser. Mais alors qu'il dormait, il sentit soudain quelque chose de chaud et de réconfortant l'envelopper.
« Tu ne devrais pas rester ici, Alec, » murmura une voix grave et douce, presque étouffée par le bruissement de la couverture qui glissait sur son torse.
Derek le souleva délicatement, le tenant contre lui avec précaution. L'homme était fort, et chaque geste, chaque mouvement trahissait une maîtrise qui détonnait avec l'image de dureté qu'il projetait habituellement. Derek l'emporta sans effort, traversant le couloir sombre jusqu'à leur chambre. Il savait qu'Alec avait besoin de repos, d'un sommeil réparateur, et non de cette nuit morcelée par l'inconfort et la tension.
« Je suis désolé, » murmura Derek, comme une confession que seul le silence de la nuit pourrait entendre.
Il déposa Alec sur le lit avec tendresse, arrangeant les couvertures autour de lui. L'homme endormi remua légèrement, mais il ne se réveilla pas. Derek le regarda un long moment, ses yeux empreints d'une douleur muette. Il savait que son silence, ses absences et ses secrets rongeaient Alec, le laissaient à l'écart des vérités qu'il méritait de connaître. Mais pour l'instant, Derek ne pouvait rien faire d'autre que s'éloigner. Alors, lentement, il quitta la chambre et retourna dans le salon.
Derek s'installa sur le canapé, s'enroulant dans une simple couverture. Il poussa un soupir résigné, fixant le plafond comme si celui-ci détenait les réponses aux mille et une questions qui tourmentaient son esprit. Ses pensées revinrent sans cesse vers Alec, vers cette nuit passée à se battre seul, sans lui. Une vague de culpabilité l'envahit, oppressante. Il ferma les yeux, ses doigts serrant la couverture avec une force qu'il ne réalisa pas.
Le silence régna dans l'appartement alors que la nuit s'écoulait, rendant leur douleur muette et invisible.
Le lendemain, Alec se réveilla lentement, ses paupières lourdes et son corps endolori. Le parfum familier des draps et la sensation moelleuse du matelas sous son dos lui firent froncer les sourcils. Il s'attendait à sentir le coussin rugueux du canapé, à ressentir l'inconfort des ressorts du salon, et non la chaleur rassurante de leur lit.
« Comment... ? » murmura-t-il, désorienté.
Il se redressa lentement, jetant un coup d'œil autour de lui. La chambre était plongée dans une douce pénombre, les rideaux filtrant la lumière du matin. Une vague de confusion le submergea. Il se souvenait clairement s'être endormi sur le canapé la veille. Alors pourquoi... ? Une pensée s'imposa brusquement dans son esprit. Derek.
Un mélange de surprise et de tristesse passa sur son visage. Derek l'avait ramené ici. Malgré tout ce qui s'était passé, malgré la distance qu'il avait imposée, il avait pris soin de lui. Alec se passa une main tremblante sur le visage, essayant de reprendre pied. Un soupir lui échappa alors qu'il se levait du lit, s'étirant avec précaution. Ses muscles protestaient, le tirant vers un état de fatigue latent.
Il jeta un coup d'œil rapide à la pendule : 7 heures du matin. Alec s'habilla en silence, ses gestes automatiques. La routine matinale ne faisait qu'accentuer cette étrange sensation de flottement qu'il ressentait. Alors qu'il boutonnait sa chemise de pompier, il prit son téléphone et, dans un élan soudain, décida d'appeler sa mère.
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Don't get Lost
Hayran KurguAlexander Martin, un pompier-professionnel de 20 ans, revient à Beacon Hills, après deux année passer à Los Angeles, pour protéger sa sœur Lydia, qui craint plus que tout les nombreux meurtres en ville. Alec, découvre l'existence des êtres surnature...