— — —Cela faisait quatre jours consécutifs que Jordan était en déplacement pour le travail. Il s'était rendu dans différentes villes de France pour se rapprocher des français mais il n'arrivait pas à se concentrer et à s'investir pleinement dans les activités qu'il faisait.
À chaque fois qu'il avait un temps de libre, ses pensées revenaient sans cesse à Gabriel, sans qu'il ne sache pourquoi.
Il était peut-être inquiet par rapport à sa santé, étant donné qu'il était allé au travail, toujours malade, alors que son médecin traitant et Jordan lui avait fortement déconseillé.
Jordan
Comment tu te sens aujourd'hui ?Le président du RN ne s'en rendait pas compte, mais il envoyait ce message à chaque fois qu'il avait un peu de temps, juste pour s'assurer que Gabriel n'ai pas fait un autre malaise.
Gabriel
Pour la troisième fois de la journée Jordan,
je vais bien ! Ça va beaucoup mieux aujourd'hui je t'assure.
Et toi, comment se passe ton déplacement ?Jordan lui raconta rapidement sa journée entre deux interviews. Une fois qu'il fut dans le train pour rentrer sur Paris, il pu accorder tout son temps à Gabriel.
Jordan
Tu as dis à d'autres personnes que tu avais fais un malaise l'autre jour ?Gabriel
Non, mais ne t'inquiètes pas, je n'ai même pas eu de vertige aujourd'hui !Jordan
Gabriel, il faut vraiment que tu te reposes... tu ne peux pas continuer à travailler dans ces conditions...Marine LePen, qui était en face dans le TGV vint s'asseoir à côté de lui.
« Tu es entrain de parler à qui ? » voulu savoir la blonde.
Jordan était sur le point d'inventer n'importe quel mensonge pour qu'elle le laisse un peu tranquille mais son téléphone en décida autrement.
À cet instant, Gabriel envoya un message et la notification s'afficha en gros sur l'écran d'accueil du président du RN.
Marine ressortit son petit sourire en coin, apparemment c'était la meilleure réponse qu'elle pouvait attendre.
« Alors, tu as des informations croustillantes à me raconter ? » demanda t-elle en baissant la voix.
« Euh non... on a pas beaucoup parlé. » balbutia Jordan.
« Au pire, tu n'as qu'à me montrer votre conversation ! Il y a peut-être des détails que tu n'as pas remarqué ! » proposa Marine.
Le président du RN sentit ses joues chauffer, discrètement, il se trompa de doigt de déverrouillage pour bloquer son téléphone.
Il fit ce mouvement plusieurs fois en faisant semblant de ne pas comprendre pourquoi l'écran refusait de s'allumer.
« J'ai un truc sur le doigt ou quoi ? » râla t-il, faussement énervé.
« Mais Jordan, c'est pas le mauvais doigt là, non ? » demanda Marine agacé.
Heureusement, le téléphone finit par se bloquer pendant dix minutes. Jordan lâcha un léger soupire de soulagement.
« Tu me caches quelque chose toi ! » lanca la blonde après un court instant de silence.
« Moi ?! » s'étonna le plus jeune.
« On est arrivé à la gare, suivez moi, je vous emmène jusqu'à votre taxi respectif ! » déclara un homme de sécurité qui était apparu dans leurs dos.
Marine acquiesça et se leva, elle adressa un dernier regard suspect à Jordan et s'élança derrière l'homme.
Le président du RN l'avait échappé bel.
Mais, sur la route pour rentrer chez lui, il pris soin de supprimer tous les messages qui parlaient d'autres choses que de politique et dans lesquelles il exprimait ses émotions personnelles.
Il fut surpris d'en avoir autant à retirer.
Avec un pincement au cœur, il ne répondit même pas au dernier message que Gabriel lui avait envoyé lui demandant à qu'elle heure le plus jeune rentrait de son déplacement.
—
Après avoir avalé la dernière goutte de café qui se trouvait au fond de sa tasse, Gabriel s'essuya le coin de la bouche puis enfila soigneusement sa cravate.
Il passait dans quelques minutes en direct pour un nouveau débat contre Jordan Bardella. Cela faisait bientôt une semaine que les deux ne s'était ni vu, ni parler par message.
Le vide qui était présent en lui depuis sa rupture avec Stéphane devenait de plus en plus grand, et le fait de ne plus se confier à Jordan n'arrangeait rien.
Il avait voulu envoyer plusieurs messages, mais, à chaque fois avant de les envoyer, il se redisait que, si le président du RN, qui lançait toujours la conversation habituellement, ne l'avait pas fait, c'était pour une bonne raison.
Alors il se résigna toutes les fois, espérant à chaque notification qu'il recevait que ce soit celle de Jordan.
Il quitta sa loge pour se rendre aux toilettes, ce qui était très important avant un débat !
Il n'était sûrement pas le seul à le penser car, un ouvrant la porte, il découvrit le président du RN qui s'apprêtait à sortir.
Ils restèrent à se regarder un long moment, sans prononcer un seul mot.
« Bonsoir, Monsieur Bardella. » finit-il par dire après avoir hésiter entre l'appeler ainsi ou par son prénom. « Tu vas bien ? »
Apparemment, il avait encore le reflex de le tutoyer. Un grand sourire s'afficha sur le visage du président du RN, ce dernier n'arrêtait plus à contenir toute la joie qu'il ressentait en revoyant enfin le premier ministre.
« Tu as l'air en forme ! » déclara t-il. « Je suis content de pouvoir te parler, avant le débat. »
« Moi aussi, mais pourquoi tu n'as pas répondu à mon dernier message ? » demanda t-il après un temps d'hésitation. « J'ai fais quelque chose ? »
« Non, non c'est moi ! » s'empressa de répondre Jordan. « Je... je pense qu'on devrait arrêter de se parler par message... »
« Quoi ? Mais pourquoi ? » questionna Gabriel, plus désespérément qu'il ne l'aurait voulu. « Enfin, si tu ne veux pas me parler, je comprends, on est adversaires, c'est normal après tout... »
En réalité, Jordan avait trop peur que Marine découvre ses discussions avec le premier ministre. Mais il ne pouvait pas lui avouer qu'il avait pour mission de chercher des informations sur lui, à la base.
Alors il se força à dire que c'était hors de ses principes de se lier d'amitié avec quelqu'un qui ne partageait pas du tout les mêmes idées que lui.
Voir l'expression déçu de Gabriel lui fendit le cœur, mais il devait écouter son cerveau, pour une fois...
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Quand la politique s'efface... (bardella x attal)
FanfictionGabriel Attal et Jordan Bardella ont tout pour se détester, ils sont jeunes, aimé par les français, mais rivaux politiques et veulent tous les deux le poste de premier ministre. Mais lorsque que Gabriel Attal, inquiet face à la montée de l'homophobi...