Onze

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Le soleil de midi brillait dans le ciel, Gabriel et Stéphane s'étaient posé sur une table à l'extérieur et déjeunaient ensemble.

« Je te sens pas au top de ta forme, en ce moment... » déclara soudainement le ministre des affaires étrangères.

Gabriel sursauta avant de comprendre qu'il ne voulait pas parler de sa situation avec Jordan mais se son état de santé. Enfin, probablement.

« Pourquoi tu dis ça ? » demanda t-il, faussement étonné. « Je vais très bien ! »

« Arrêtes, tout le monde à remarqué que ça n'allait pas ! » s'exclama Stéphane en agitant les bras.

Gabriel faillit s'étouffer avec son sandwich, lui qui pensait être discret...

« Qui ça « tout le monde » ? » questionna t-il.

« Bon... j'exagère, juste Gérald et Amélie en réalité... » avoua le ministre. « Mais c'est pour te faire réagir, Gab ! Est-ce que tu es allé consulter ton médecin, récemment ? »

Bon, Stéphane avait tiré dans le mille. Il fallait qu'il lui dise, maintenant. De toute façon, le premier ministre avait besoin d'un nouveau confident, maintenant que c'était... compliqué avec Jordan.

Et, son ex-compagnon, qui était maintenant un des ses amis les plus proches sur Paris, était la personne idéal pour discuter. Il avait d'autres amis bien sûr, mais ils habitaient en Bretagne et n'avaient pas souvent l'occasion de se voir.

Alors, le premier ministre se livra. Il lui expliqua la maladie qu'on lui avait diagnostiqué la veille et ses nombreux malaises.

Évidemment, il ne parla pas de son aventure avec Jordan, ni de la réunion où il avaient mélangé sa vie professionnelle et sa vie privée. Il ne pu donc pas évoquer la discussion qu'il avait eu avec le Président, lui disant qu'il ne devait pas refaire la même erreur, par crainte de devoir quitter son poste. C'était dommage parce qu'il aurait bien voulu parler de ça aussi car cela le tracassait également.

« Je sais ce qui te remontrait le morale ! » s'exclama Stéphane, une fois que le premier ministre eu fini son discours.

Gabriel le regarda d'un air interrogateur.

« Une glace combo pistache et violette ! » déclara le ministre, un grand sourire au lèvre.

Gabriel s'esclaffa, son ami le connait par cœur !

Enfaîte, une après-midi, il y a maintenant dix ans de cela, les deux hommes se baladaient sur la côte bretonne et, cherchant une bonne glace pour le goûter, ils s'étaient arrêté dans un glacier. Mais Gabriel n'avait pas su choisir entre le parfum pistache et le parfum violette, alors il avait prit une boule de chaque dans le même pot et, à sa grande surprise, il avait plus qu'adoré ce mélange !

Si bien que, dès qu'il avait l'occasion de trouver un glacier qui faisait ces deux parfums, il redemandait la même chose. C'était un des péchés mignons du premier ministre qui amusait beaucoup Stéphane ainsi que les glaciers, qui n'avait pas l'habitude d'un tel mélange.

Ce détail de la vie de Gabriel n'était pas d'une grande importance, mais, le simple fait que son ami le mentionne le rendait heureux. Il se disait que quelqu'un tenait vraiment à lui dans ce monde.

Alors, les deux hommes politiques se rendirent chez le glacier le plus proche. Et, pour la plus grande joie de Gabriel, ses deux parfums favoris étaient proposés.

Quand la politique s'efface... (bardella x attal)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant