— — —Le débat ne fut pas très animé. À part Olivier Faure, qui représentait le parti socialiste, personne n'avait réussit à être convaincant. Jordan et Gabriel paraissaient complètement perdus et avaient du mal à dire des phrases correctes et sensées.
Comprenant le désastre qui venait de se dérouler, le premier ministre avait rapidement quitté le plateau. Il avait serré la main, en vitesse, aux personnes présentes, y compris celle de Jordan, puis était allé se réfugier à l'extérieur.
Il faisait nuit et il tombait des trombes d'eau. Gabriel était allé dans un petit jardin isolé, là où les couloirs l'avait guidé. Il s'accouda contre un mur et mit sa tête en arrière, laissant la pluie couler sur son visage.
Il repensa à tous ce qu'il avait pu dire durant les deux dernières heures. Si les français se référençaient au débat pour savoir qui ils vont voter dans deux jours, aux élections législatives, le parti présidentiel était sûre de finir dernier.
Le fait de se retrouver face à Jordan l'avait complètement déboussolé, sans trop savoir pourquoi. Sa simple présence l'avait déstabilisé, après une semaine sans s'être parlé. Ils devaient clarifier les choses, mais comment ?
« Gabriel ? »
Ce dernier sursauta. Une voix imposante mais chaleureuse venait de l'appeler. Il l'a reconnu directement.
« Jordan ? Qu'est ce que tu fais là ? » demanda t-il, faiblement.
Ce petit jardin qu'il venait de découvrir ne devait pas être simple à trouver, surtout de nuit et par temps de pluie. Ce pourrait-il que le président du RN l'ai suivi ?
Le plus jeune se rapprocha et vint se tenir en face de lui, droit comme un piquet, la voix tremblante.
« Écoutes... », Jordan s'apprêtait à tout lâcher. « Je suis désolé d'avoir fuit l'autre jour. On aurait dû en discuter, mais j'ai paniqué et je suis parti. Alors, je tenais à m'excuser... »
Il le regardait droit dans les yeux. Gabriel voulu répondre quelque chose, mais rien n'arriva, alors il demeura pétrifié, la bouche entre-ouverte. La pluie créant une atmosphère pesante, autour d'eux.
« Mais, aussi, je ne veux pas que, ce qui s'est passé, gâche notre amitié. Tu es devenu, en quelques semaines seulement, mon ami le plus proche, une des personnes qui compte le plus à mes yeux. Je ne me suis jamais senti aussi bien qu'en discutant avec toi. Et, je veux que ça reste comme ça, je ne veux pas qu'on s'éloigne. Tu es la preuve que, malgré des opinions politiques très différents, deux personnes peuvent bien s'entendre et que ce n'est pas une barrière mais plutôt une possibilité de mieux se comprendre les uns les autres. Alors, s'il te plaît, accepte mes excuses et restons amis, je t'en supplie, je veux pouvoir continuer à me confier à toi. Comme avant. Car la vérité c'est que... »
Il marqua une pause, repris son souffle et avança un peu plus vers Gabriel, qui restait bouche bée. Leurs visages étaient séparés de quelques centimètres seulement. Il continua, en haussant la voix.
« Gabriel, je ne suis pas gay, je ne peux pas être gay mais putain, tu me rends fou ! »
Sans réfléchir, Jordan pris le menton du plus âgé entre ses doigts pour le faire lever la tête et posa ses lèvres sur les siennes.
Gabriel, premièrement surpris, mais rapidement soulagé, plaça ses deux mains sur les hanches du plus jeune, qui le dépassait d'une dizaine de centimètres, pour le rapprocher encore plus de lui, son cœur tambourinant dans sa poitrine.
Le président du RN, n'ayant pas encore pris conscience de ce qu'il était entrain de faire, profita de ce baiser. Il plaqua le premier ministre contre le mur, ignorant les gouttes de pluies qui coulait le long de sa nuque.
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Quand la politique s'efface... (bardella x attal)
FanfictieGabriel Attal et Jordan Bardella ont tout pour se détester, ils sont jeunes, aimé par les français, mais rivaux politiques et veulent tous les deux le poste de premier ministre. Mais lorsque que Gabriel Attal, inquiet face à la montée de l'homophobi...