Vingt

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Gabriel avait prit un jour de congé suite à son malaise de la veille. Stéphane était resté avec lui toute la journée. Il lui disait que c'était pour qu'il soit là, au cas où il referait un malaise mais, en vérité, c'était pour s'assurer qu'il ne retourne pas se saouler comme un trou...

Le soleil commençait à se coucher et le premier ministre n'allait pas tarder à rentrer chez lui. La journée avait été bien remplie, ils avaient regardé deux films de comédie, joué à plusieurs jeux de société, fait des dizaines de courses sur Mario Kart, et même cuisiné un tiramisu, le gâteau préféré de Gabriel.

Mais, malgré tous les efforts de son ami pour lui changer les idées, le visage du premier ministre restait triste.

« Bon, on à évité le sujet toute la journée mais là, s'en est trop ! » s'exclama Stéphane pendant le repas du soir, alors que son ami fixait sa part de gâteau d'un air absent. « Envoie lui un message ! »

« Quoi ! Mais tu es fou !? » s'écria le plus jeune en relevant vivement la tête, mettant fin au cours de ses pensées.

« Bien sûre que non. » rétorqua l'homme aux lunettes. « Il attend juste que tu fasses le premier pas ! J'en suis sûre ! »

« Ah parce que c'est à moi de faire le premier pas ? » s'indigna Gabriel. « Ce n'est pas moi qui est insulté toute la communauté LGBT, à ce que je saches ! »

« Je sais bien... » répondit Stéphane en prenant un ton calme, remplit de tendresse. « Mais tu sais à quel point il est têtu, si tu ne le fait pas, personne ne le fera... »

« Pfff, de toute façon il m'a bien fait comprendre qu'il ne voulait pas de moi... » bouda le premier ministre en haussant les sourcils.

« Tu penses vraiment qu'il à fait ça de son plein gré ? » demanda son ex-compagnon de façon énergique pour re motiver son ami.

Gabriel ne répondit pas, il fixait à nouveau son assiette.

« Tu sais, avant qu'il prenne la parole dans l'hémicycle, je l'observais... » commença Stéphane. « Et, figures toi qu'il ne te lâchait pas du regard ! »

« Ouais, pour mieux me la mettre à l'envers juste après ! » riposta le plus jeune, à bout de nerfs.

« Non... » continua le ministre en secouant lentement la tête. « Si il avait vraiment voulu te mettre au plus bas, il t'aurait regardé dans les yeux, ou il se serrait au moins adressé à toute la salle pendant son discours. Là, il fixait un point invisible... comme si il cherchait à cacher son stress. »

Gabriel regardait son ami avec des yeux de cocker, une nuance d'espoir était dissimulée dans ses yeux sombres.

« Je penses que, si il a fait ça, c'était pour faire taire les rumeurs, et non pour t'enfoncer davantage. » reprit Stéphane. « Et, je suis presque sûre que ce n'était pas son idée, qu'il a agit sous les conseils, voir même les ordres, de Marine LePen, de Julien Sanchez, ou de je ne sais qui encore... »

« Tu crois ? » demanda faiblement le premier ministre.

« Tu peux en être certain. » conclut le plus âgé.

Le plus jeune se mit à réfléchir. L'hypothèse de son ami était très probable. Et, si elle était vraie, Jordan devait être rongé par la culpabilité à l'heure actuelle, d'autant plus si il n'avait plus de nouvelle de Gabriel.

« Bon... Je lui envois quoi comme message ? » déclara le plus jeune en posant les deux poings sur la table, ce qui fit sursauter son ami.

« Ah, voilà quand tu veux ! » s'exclama Stéphane, un sourire radieux sur son visage. « Tu peux commencer par lui demander des explications ? »

Cet proposition replongea Gabriel dans ses pensées. Il devait rester vague sur son message, pour ne pas montrer à quel point la déclaration de Jordan l'avait affecté.

« Propose lui de vous retrouver dans un endroit loin des regards indiscrets ! » suggéra Stéphane.

« Oh, doucement ! » rigola le premier ministre, surpris par cette suggestion aussi directe.

« Mais, je ne disais pas ça dans ce sens là ! » se défendit son ami, consterné mais avec un sourire en coin. « Je voulais dire qu'il faut que vous fassiez attention aux caméras cette fois ci ! »

Gabriel reprit son sérieux et hocha la tête. Il tapa sur son clavier, sentant le stress monter en lui à chaque fois qu'il tapait sur l'écran. Puis, il montra le message à l'homme en face de lui.

« Ça , c'est bien ? » questionna t-il.

« Par-fait ! » déclara Stéphane.

Alors, c'est le cœur battant, que le premier ministre appuya sur « envoyer » après avoir prit le temps de relire son message pour s'assurer qu'il n'avait pas laissé traîner une faute d'orthographe.

Jordan venait tout juste d'arriver chez lui lorsqu'il sentit une vibration dans sa poche. Il ouvra grand les yeux et découvrant de qui venait la notification.

Gabriel
Tu peux me rejoindre demain, à 13h, à l'Assemblée ? Il faut qu'on discute.

Le président du Rassemblement National dû relire deux fois le message pour être sûre d'avoir bien compris. Bien que le message était froid, il fut rassuré. Il se rendait compte de la chance qu'il avait que Gabriel ait fait le premier pas. Il pourrait enfin s'expliquer auprès de lui.

Sans réfléchir, il répondit, le sourire aux lèvres. Il fut un peu moins enthousiaste en se rappelant qu'il devait garder une certaine distance, pour le moment.

Jordan
Ok, à demain.

Son euphorie descendit vite, laissant place à l'anxiété. Il était angoissé à l'idée de se retrouver seul face à Gabriel. Il savait déjà qu'il allait lui dire toute la vérité, mais comment formuler tout ça ? Et, quand bien même il arrivait à s'exprimer correctement, est-ce que le premier ministre allait le croire ?

Une vague de panique envahissait peu à peu le corps de Jordan. Il aurait tellement de chose à faire pour se racheter auprès de Gabriel, de simples excuses n'était clairement pas adapté à la situation et ne suffirait pas. Il comprendrait tout à fait si ce dernier refusait de lui offrir une deuxième chance, mais il serait tellement vexé si jamais ça venait à arriver.

Car, si il le perdait, quel serait son but dans la vie ? Même devenir président de la République lui paraissait fade, à côté d'une vie avec Gabriel.

Sans qu'il s'en soit rendu compte, le premier ministre était devenu la personne la plus importante à ses yeux, et sa plus grande peur était de le voir lui échapper...

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hello !

je fais une petite pause dans l'histoire juste pour vous dire que je suis en vacances et que je n'ai pas trop le temps d'écrire...

je posterai donc que un chapitre tous les deux jours, mais je ne vous oublie pas !

merci beaucoup d'être encore là et de lire ma fanfic, j'espère qu'elle vous plaît !

bisous et prenez soin de vous mes stars !

Quand la politique s'efface... (bardella x attal)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant