Chapitre 4

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Je quitte le lieu de rendez-vous. Sur le chemin du retour, les larmes coulent sur mon visage.

Je rentre dans quelqu'un.

-Salut ma belle, dit-il. T'es toute seule ?

Je lève la tête. Je sèche vite mes larmes en reconnaissant l'imbécile qui me parle.

-Fiche-moi la paix Gary ou je t'explose le crâne contre le sol, je réponds méchamment.

Gary est le fils de Gothel. Cette sale sorcière et son fils détestent Harry et son père, et depuis que je me suis rangée de leur côté, ils me haïssent aussi. 

-Ah oui ? Et comment vas-tu faire ? Hein ? me demande-t-il.

Il tourne autour de moi, passe sa main dans mes cheveux, quand il se remet devant moi, il ajoute :

-Tu es seule, dans une rue déserte, tes amis sont à Auradon et ton pirate t'as laissée rentrer chez toi sans surveillance ! Qu'est-ce qui m'empêche de te faire du mal ?

Il ricane.

-Mais dis-moi ? Pourquoi es-tu là ? Le monde n'est pas si parfait à Auradon ? Tu t'ennuies ? Où tu n'y es pas à ta place ?

Sa main s'approche de mon visage. Je la saisie brusquement et la tort.

-Ce que je fais ici ne te regarde en rien !

Je tourne sa main encore un peu plus à chacun de mes mots.

-Et figure-toi que je ne suis jamais seule, je bluffe. Il est là. Tu dois bien te douter que personne ne dois nous voir ensemble.

Je prie en mon fort intérieur pour qu'il prenne peur et me laisse partir sans encombres.

Mais il se contente de ricaner.

-Tu sais, ça m'étonnerai beaucoup qu'Harry te surveille en ce moment même. Tu lui tellement brisé le cœur, dit-il d'une fausse voix, qu'il drague toutes les filles et sort tous les soirs depuis ton départ, ajoute-t-il avec un sourire cruel.

Mon cœur se serre. Harry reste Harry, il a toujours aimé charmer tout ce qui bouge.

-Et alors ? Tu crois que ça me fait quelque chose ? Que je vais me mettre à pleurer ? Et tomber dans tes bras ? j'éclate de rire.

Il se dégage et me plaque si violemment contre le mur que j'en ai le souffle coupé.

-On aurait pû être ensemble toi et moi, et pourtant, t'as préféré un rat d'égouts infidèle ! Maintenant tu vas le payer !

Avant qu'il n'ait le temps de faire quoi que ce soit, je lui met un coup de genoux dans les parties et part en courant.

Je cours le plus vite possible, Gary toujours derrière moi, je le sais car il crie à tout le monde de m'arrêter.

Heureusement pour moi, sur l'Île c'est chacun pour sa gueule. Seul quelques un essaie, je les évite ou leur donnent des coups. J'ose regarder derrière moi, ils sont 5 ! Je ne regarde pas devant et rentre dans un mur. Deux maisons bordent ma droite et ma gauche. Et le mur devant moi est lisse sans aucune prise pour monter. C'est une impasse !

Dans quelle merde me suis-je encore fourrée ! je pense en voyant mes assayants marcher vers moi. Je me relève et cherche une solution des yeux.

Oh putain.

Un des fils des frères Stabbington s'approche, je lui fais une balayette, le deuxième essaye de m'attraper mais plus petite et plus rapide que lui, je me penche, attrape une barre en fer et lui met le plus gros coup que je peux derrière la tête. Il tombe par terre assomé.

-Attrapez-la ! crie Gary.

Je saute sur le rebord d'une fenêtre et me propulse vers le haut du mur. Mes avants bras s'y accrochent. Et j'essaie de me hisser vers le haut du mur. Gary me tire par le pied  gauche pour me faire tomber. Avec le droit je lui donne un coup de pied dans la tête. Finalement, je réussi à me hisser sur le haut du mur.

Dieu merci, mon expérience en escalade ne s'est pas perdue à Auradon. Je saute de l'autre côté du mur et part le plus vite possible en courant. Je rentre à la maison.

Une fois la porte passé, Jay me saute dessus.

-Mais où étais-tu ?! J'ai cru que Harry t'avais fait du mal ! Ou pire ! Que t'étais morte !

-Je suis pas passée loin ! je marmonne.

-Harry ? demande Carlos, perdu. Mais pourquoi étais-tu avec Harry ?

-On devait parler. Et ce n'est pas lui qui m'a fait du mal.

-Quoi ? demande Jay.

J'explique ce qui s'est passé à mes amis et ils maudissent Gary :

-Cette sale merde ! J'aurais dû lui coller une bonne raclée la dernière fois que je l'ai vu ! s'exclame Jay.

-Et Harry aurait dû te raccompagner jusqu'ici ! renchérit Carlos.

-C'est clair, affirme Evie.

-Ils n'en n'a pas eu le temps. Je suis partie le plus vite possible.

Mal intervient :

-C'est bon, Hélia va bien, ce n'est pas encore le cas de Ben.

Nous hochons la tête et nous nous dirigeons vers le bateau d'Uma.

Je soupire. Bon dieu. La vie est tellement dangereuse ici. Comme j'ai fait jusque là?
Heureusement que mes amis étaient là.

Nous arrivons au port. Uma et ses pirates nous attendent.

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