Chapitre 5

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OLIVIA

Ma sœur ne met pas longtemps à répondre.

- Ouiiii ? Elle me répond.
- Quelqu'un est rentré chez moi !
- Hein ? Ferme tout à clé, appelle les flics, j'arrive en scooter !

Je raccroche aussitôt pour appeler la police. La tête entre mes mains je n'arrive pas à réaliser.

Qui pourrai bien vouloir venir chez moi ?

Ce n'est même pas pour me cambrioler puisque rien n'a disparu, et en plus, ce cœur sur le miroir...

La sonnerie à l'entrée retentit, la police est arrivée. Le premier me demande d'expliquer ce qui s'est passé tandis que le second étudie chaque pièce pour comprendre ce qui a pu m'arriver.

- Écoutez Madame pour le moment rien ne permet de dire que vous êtes réellement en danger, en attendant faites malgré tout attention, veillez à bien verrouiller vos portes et fenêtres durant vos absences. Votre plainte sera étudiée et s'il se passe la moindre chose suspecte n'hésitez pas à nous rappeler.
- Très bien je vous remercie, je pense que ça va aller pour le moment, de toute façon je n'ai pas le choix.

Les policiers prennent plusieurs photos, écrivent des notes sur leur carnet puis repartent. C'est à ce moment là que Gaby fait son apparition. Son regard inquiet me fait sourire, c'est l'une des seules personnes à vraiment se préoccuper de moi.

- T'es arrivé super vite ! Je m'exclame.
- Normal t'as vu ce qu'il t'es arrivé.
- Ça fait flipper mais après comme à dit le flic pour l'instant il n'y a rien de concret, je vais voir s'il se passe autre chose.
- T'as peut être un admirateur secret.

Malgré la situation, ma sœur et moi explosons de rire, je ne sais pas si c'est le stress qui fait ça mais c'est assez ironique compte tenu de ce qui vient de se passer.

- J'imagine qu'on repousse notre sortie shopping du coup ? Elle demande.
- Si ça ne te dérange pas, je ne me sens pas super bien...
- T'inquiète je comprend. Écoute moi je vais rentrer j'ai des devoirs à terminer, appelle moi dès que t'as besoin !

Sur ces mots je décide de la prendre dans mes bras, sa présence m'apporte un certain réconfort, on se fait alors la bise puis elle part.

Je regarde ma montre et m'étonne de la vitesse à laquelle le temps passe, avec ce qui m'est arrivé je ne me suis pas aperçue qu'il était déjà 22h. Je me prépare alors un plat de pâtes à la carbonara et m'installe dans mon canapé. Je prend alors mon paquet de Malboro et comme à mon habitude j'en sors un joint déjà roulé que j'avais mis de côté, je l'allume et tire une, deux, trois puis quatre grosses taffes. La substance commence à me monter dans le crâne, j'ai la tête qui tourne.

C'est alors que j'entends ma porte d'entrée claquer. Mes sens sont en alerte, la main crispée sur le joint je tend l'oreille et reste tétanisée sur le canapé.

- Qui est là ?  Je hurle.

Aucune réponse, pas le moindre bruit. Je me lève et me dirige lentement vers la cuisine et attrape un couteau posé sur le plan de travail. Un bruis de pas retenti sur ma gauche.

- Montre toi ou j'appelle les flics bordel !

La pièce plonge soudainement dans le noir, je ne vois plus rien.

Je deviens folle, être plongée dans le noir et sans le moindre bruit apparent me faire perdre le contrôle de mon corps.

- J'AI UNE ARME !

Je sens alors un courant d'air derrière moi, je me retourne et envois un coup de couteau vers l'avant. Ma main n'a ressenti aucune résistance, je ne l'ai pas touché.

- Loupé. Souffle l'individu.

Sa voix. Elle me rappelle quelqu'un, mais qui ?

- Montre toi !

L'homme se jette soudainement sur moi, mon corps valse à travers la pièce. Un cri rauque s'échappe de ma gorge. Je me heurte au parquet et le choc le coupe le souffle.

- Touché.

Ma vision se trouble, ma respiration est saccadée, j'ai juste envi de fermer les yeux pour soulager ma douleur. Il y a du sang sur le parquet, je crois que c'est le mien. Je cligne plusieurs fois des yeux avant de m'endormir.

Fuis moiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant