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Brando.

J'étais assis sur une chaise inconfortable depuis deux heures déjà, mes yeux fixés sur la porte de la salle d'attente. Chaque tic-tac de l'horloge accrochée au mur résonnait comme un coup de marteau dans mon esprit. L'air était épais de tension et de silence, seulement interrompu par le bruissement occasionnel d'un infirmier qui passait ou le murmure lointain d'une conversation. Ou les pleur continuelle de ma petite sœur.

J'étais censé la protéger, je ne l'ai pas fait...

Je me levai soudainement, incapable de rester assis plus longtemps. Mes pieds commencèrent à tracer des cercles sur le sol carrelé, mes pas rapides et nerveux créant une mélodie frénétique. Mes mains tremblaient légèrement alors que je passais les doigts dans mes cheveux noirs en bataille, essayant de maîtriser l'angoisse qui montait en moi.

- Pourquoi ça prend si longtemps ? Murmure-je pour moi-même, jetant un regard anxieux vers la porte, comme si je pouvais la forcer à s'ouvrir par la seule puissance de sa volonté.

Amber est tout pour moi et l'attente insupportable de nouvelles le rongeait de l'intérieur.

Chaque seconde qui passait semblait s'étirer en une éternité. J'essayais de me rappeler la dernière conversation qu'avait eu avec Amber, la douceur de sa voix, le rire cristallin qui illuminait même les journées les plus sombres. Je me raccrochais à ces souvenirs pour ne pas sombrer dans le désespoir.

Je fis les cent pas, mes chaussures martelant le sol de manière rythmée. Je m'arrêtai brusquement devant une fenêtre, le regard perdu dans la nuit noire qui enveloppait l'hôpital. Les lumières des lampadaires dehors jetaient des ombres dansantes sur le trottoir, reflétant l'agitation intérieure de Brando.

- Allez, donnez moi des nouvelles... J'implorai silencieusement, mes poings se serrant de frustration. Chaque minute passée sans information était une torture, une épreuve que je n'étais pas sûr de pouvoir supporter plus longtemps. Mon cœur battait à tout rompre, chaque pulsation un écho de son anxiété.

Finalement, après ce si me sembla une éternité, la porte s'ouvrit lentement. Je me figeai, mon souffle suspendu.

Une infirmière entra, son visage professionnel mais doux. Elle s'approcha de moi avec une expression qui n'en disait pas long.

- La famille d'Amber Jones ? Commença-t-elle doucement.

Je sentis mon cœur s'arrêter un instant en entendant mon nom. Avant que je ne puisse répondre, le père d'Amber, un homme d'apparence imposante, mais au regard doux, se leva de l'autre côté de la salle d'attente. Il s'approcha rapidement de l'infirmière, ses pas lourds résonnant dans le silence.

- Je suis son père, déclara-t-il avec une autorité calme. Je veux savoir ce qui se passe.

L'infirmière hocha la tête, comprenant l'urgence dans les yeux de l'homme. Elle prit une profonde inspiration avant de parler.

- Nous avons réussi à retirer la balle du corps d'Amber, commença-t-elle.

Je sentis mes genoux faiblir de soulagement, mais je me forçai à rester debout, écoutant chaque mot avec une intensité fiévreuse.

- Cependant, elle a perdu beaucoup de sang pendant l'opération. Nous avons fait tout notre possible pour stabiliser son état. À présent, elle est en salle de réveil.

Le père d'Amber posa une main rassurante sur mon épaule, sentant son agitation.

- Elle va s'en sortir, poursuivit l'infirmière. Mais il faudra attendre qu'elle se réveille. Cela pourrait prendre un certain temps.

The Devil's Wolf Tome 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant