Chapitre 17 : Une simple coïncidence ?

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PDV : IRINA MERCIER 

   Je sors de l'ascenseur après une matinée pénible, luttant contre les embouteillages dans les rues bondées de New York. Sous mon tailleur bleu nuit Saint Laurent, les regards de mes employés se tournent vers moi alors que je traverse le hall, chacun tentant de déchiffrer mon humeur du jour.

   Mon assistante, visiblement un peu déboussolée, se précipite vers moi avec les dossiers et mon latté du matin, un sourire reconnaissant flottant sur ses lèvres. Je lui adresse un bref signe de tête en guise de remerciement, puis poursuis ma route vers mon bureau.La vitre donnant sur l'Empire State Building, je m'installe dans mon fauteuil en cuir, savourant chaque gorgée de mon café tout en laissant mon regard vagabonder sur la ville qui s'anime progressivement.

   Je jette un rapide coup d'œil à ma montre Cartier, constatant avec irritation le retard de mon candidat. Les pénalités s'accumulent pour lui, mais je sais que c'est peine perdue. Une tasse de café fumante à la main, je jongle entre les dossiers et les plans, plongée dans un monde de paperasse et de projets en attente.Je suis interrompue dans ma concentration lorsque quelqu'un frappe à la porte. Sans même me retourner, je donne l'autorisation d'entrer, sachant pertinemment qu'il s'agit de mon assistante.

—" Madame Mercier, le candidat pour le poste est ici, dois-je le faire entrer ? " attend-elle mon approbation.

Je reste silencieuse, plongée dans mes pensées pendant un moment avant de répondre.

— "Dites-lui de se dépêcher, " ordonné-je.

   Je l'entends demander au candidat d'entrer, puis les pas résonnent dans la pièce avant que la porte ne se referme. Lorsque je me retourne, je reste figée, ma tasse tombe par terre, se fracassant en mille morceaux, tellement surprise.

   Secouant la tête pour reprendre ses esprits, je me baisse pour ramasser les éclats de verre, tandis qu'il se précipite pour m'aider, malgré mes protestations.

—"Sacrée coïncidence, " dit-il fièrement.

—"Non, je pense simplement que vous avez essayé de me draguer pour avoir le poste," rétorqué-je sèchement.

   Je nettoie le café renversé tandis qu'il se fige à ma remarque. Je ne suis pas dupe, je me souviens encore de notre rencontre dans cette boîte de nuit à Genève. Et maintenant, le voilà devant moi pour postuler à un poste. Malgré l'embarras de la situation, je l'invite à prendre place dans le fauteuil.

— "Vous pensez vraiment que je vous ai draguée pour un poste ?",rit-il comme si c'était ridicule. "Je ne savais pas..."

— "Qui j'étais ? Bah voyons," dis-je, sceptique.

—"Je ne savais pas que vous étiez Irina Mercier, pas à ce moment-là en boîte, " dit-il, bien que je doute de sa sincérité. "On m'a transféré ici lorsqu'ils m'ont dit que je pouvais avoir un poste à New York. "

   Je rapproche mon siège du bureau, m'empare du dossier et l'ouvre. À ma grande surprise, je découvre un CV remarquable. C'est le candidat idéal, ayant travaillé pour plusieurs grandes boîtes et étudié à Manchester, réputée pour avoir l'une des meilleures écoles d'architecture. Je me demande pourquoi il cherche simplement à être conseiller, et cette question me laisse sans voix.

— "Donc vous niez encore que vous ne m'avez pas draguée pour obtenir ce poste ? "

   Je me lève de mon siège avec assurance et je commence à faire le tour du bureau, exprimant ainsi mon autorité. Une fois debout, je m'assois sur le bord du bureau, une jambe repliée, adoptant ainsi une posture décontractée mais toujours attentive.

MARIYA : De l'ambition à l'obscurité.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant