𝙲𝚑𝚊𝚙𝚒𝚝𝚛𝚎 𝟷𝟿 : 𝙻'𝙴𝚗𝚟𝚎𝚛𝚜 𝚍𝚞 𝚍é𝚌𝚘𝚛

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PDV : IRINA MERCIER 

   Je m'installe confortablement sur mon lit, drapée dans un peignoir de satin à peine entrouvert, une jambe repliée sous moi, un verre de vin rouge à la main. Concentrée sur le contrat avec les Russes, je fais face à la lueur tamisée de la lampe qui crée une atmosphère douce, complétée par les lumières de la ville filtrant à travers la baie vitrée.

La fatigue me gagne lentement, mais au fil de la nuit, je deviens agitée, me tournant et me retournant dans mon lit. Lorsque j'ouvre enfin les yeux, je sens le matelas s'affaisser sous un poids. Je cligne des yeux à plusieurs reprises, incrédule face à ce que je vois.

—"Alexandre ?", dis-je, intriguée.

Pourtant, il est là, se tenant au-dessus de moi. Ses cheveux noirs de jais encadrent son visage, quelques mèches rebelles s'échappant avec désinvolture. Ses yeux sombres et intenses me scrutent, parcourant lentement l'ouverture de mon peignoir. Je retiens ma respiration, mon cœur battant la chamade. Son regard semble peser sur moi, comme s'il pouvait lire en moi comme dans un livre ouvert. Je sais que je dois rompre ce contact visuel, mais je suis figée, incapable de bouger. Son sourire en coin dévoile une satisfaction troublante, comme s'il avait le contrôle de la situation.

—"Ce n'est pas réel", tentai-je de me persuader.

—"Ah bon ?", résonne sa voix rauque. "Et ça ?"

Sa main s'enroule autour de ma gorge, ses doigts serrés comme fer, m'empêchant de respirer normalement. Chaque mouvement que j'essaie pour m'échapper rencontre sa force brutale. L'air se raréfie, mes poumons se contractent dans un effort désespéré pour capter une bouffée d'oxygène.

Son visage se crispe, ses traits déformés par une colère froide et calculée. Ses yeux, habituellement doux, sont maintenant froids et perçants, fixant les miens avec une intensité dérangeante. Chaque mouvement de mes jambes pour me dégager rencontre une résistance tenace de sa part, comme s'il était déterminé à maintenir son emprise. Son souffle rauque remplit mes oreilles, un contraste glaçant avec le silence oppressant qui règne dans la pièce, seulement interrompu par mes gémissements étouffés.

—"Je t'ai dit que j'étais désolé. Pourquoi tu ne comprends pas ça !"

Puis, comme un éclair, la réalité refait surface. Les rayons du soleil traversent la pièce, me réveillant brusquement de ce rêve enivrant. Je prends un instant pour m'en remettre, réalisant que tout cela n'était qu'un cauchemar.

Le parfum du café m'accueille alors que je descends les escaliers, m'invitant à prolonger mon étirement matinal. Mon regard se pose sur Heath, attablé. Une douce surprise éclaire mon visage en le voyant là, devant moi. Son retour à New York était inattendu, mais incroyablement bienvenu.

Je m'approche discrètement de lui par derrière, un sourire étirant mes lèvres alors que je l'enlace tendrement. Son regard captivant croise le mien lorsqu'il prend délicatement mon menton, scellant notre retrouvaille d'un doux baiser. Je ne peux réprimer mon sourire, savourant chaque instant de sa présence à mes côtés.

—"J'en connais une qui a eu un sommeil mouvementé", fait-il en apercevant mon visage.

Je hoche la tête avec un sourire contraint, ne voulant pas entrer dans les détails de mon rêve étrange, surtout pas avec Heath.

—"Comment se fait-il que tu sois ici ?", demandai-je, surprise.

Son regard pétillant semble dissimuler une bonne nouvelle, comme s'il était sur le point de révéler quelque chose d'excitant.

MARIYA : De l'ambition à l'obscurité. ( En cours )Où les histoires vivent. Découvrez maintenant