𝙲𝚑𝚊𝚙𝚒𝚝𝚛𝚎𝟷𝟻 : 𝙴𝚗𝚝𝚛𝚎 𝙳𝚎𝚞𝚡 𝙲𝚑𝚎𝚖𝚒𝚗𝚜

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NIKOLAÏ PETROV 

J'entre dans le bureau sans frapper, adoptant une démarche nonchalante. Je traverse la pièce avec une lenteur délibérée, savourant l'impatience perceptible dans leurs regards. M'effondrant dans le fauteuil, une jambe repliée sur mon genou, j'observe le maire avec les mains croisées sur le bureau, tandis que mon regard fusille Dimitri. Une marque bleutée est visible sur sa joue, enflée à cause de mon coup précédent.

—"Monsieur Petrov," commence le maire en se raclant la gorge. "Il est nécessaire que nous ayons une discussion à ce sujet."

 Mes yeux ne se détachent pas de Dimitri, exprimant tout le mépris que je ressens pour cet individu. La tension est palpable, saturant l'atmosphère. Mes mains me démangent de nouveau, prêtes à lui administrer une nouvelle correction.

—"Ce genre de comportement n'est pas tolérable dans ce cadre..." commence-t-il.

—"Pas tolérable ?" répétais-je, maîtrisant ma colère. "Vous plaisantez, j'espère."

Je me redresse brusquement de mon fauteuil, sidéré par sa remarque. Il semblait littéralement se moquer de moi. Passant ma main sur mon menton, j'assimile ses mots, luttant pour ne pas exploser. Il pensait pouvoir me faire des reproches alors qu'il était le pire des corrompus.

Un rire agacé m'échappe.

— "Vous pensez pouvoir me donner des leçons à ce sujet ?" dis-je en le pointant du doigt, le faisant reculer dans son siège. "Mais qui êtes-vous pour juger ?"

   Il tente de s'expliquer en bafouillant, dépourvu d'arguments. Je lui lance un regard glacial, ne lui laissant aucune échappatoire. Ses explications incohérentes ne font que renforcer mon mépris envers lui.

—"Monsieur Petrov," tente-t-il de me raisonner, "j'essaie simplement de vous faire comprendre l'ampleur de vos agissements."

—"Mes agissements étaient justifiés ! Et rien ne m'empêche de lui en coller une nouvelle !" je réplique en me tournant vers Dimitri.

Dimitri déglutit à nouveau dans son fauteuil alors que je lutte contre l'envie de le saisir par le col et de le passer par la fenêtre. Non seulement il est corrompu, mais il ose jouer la carte de la victime.Il s'apprête à prendre la parole, mais je l'interromps d'un geste sec, lui signifiant de garder le silence.

—"Toi, ferme ta gueule !" le menace-je.

—"Vous voyez !" tente-t-il de chercher le soutien du maire. "Ce genre de comportement n'est pas acceptable. C'est un motif pour qu'il soit sanctionné."

Il se tourne vers moi, cherchant à rassembler le courage qui lui manque, une scène qui pique encore plus ma curiosité amusée.

—"Tu as de la chance que je ne te traine pas devant un tribunal, enfoiré ! Alors calme-toi si tu veux garder ton business, que je n'hésiterai pas à réduire en poussière."

—"Si tu as du cran, vas-y ! Fais-le, je ne demande qu'à voir !" le défie-je.

   Il bluffe, ce ne sont que des paroles. Sans le maire, il n'est rien.

—"Que des paroles mais aucun courage !" le provoquai-je. "Vous savez quoi, je vous emmerde, et votre projet également ! Allez vous faire foutre !"

Le maire se lève brusquement de son fauteuil, martelant le bureau de son poing pour restaurer le calme. Cependant, ma patience atteint ses limites. J'ai bâti mon empire avec fierté, et je ne tolérerai pas qu'ils empiètent sur tout ce que j'ai construit, quelles que soient les conséquences.

MARIYA : De l'ambition à l'obscurité. ( En cours )Où les histoires vivent. Découvrez maintenant