MARIYA : De l'ambition à l'obscurité. ( En cours )

𝙲𝚑𝚊𝚙𝚒𝚝𝚛𝚎 𝟷 : 𝚁𝚎𝚝𝚘𝚞𝚛 𝚊𝚞𝚡 𝚜𝚘𝚞𝚛𝚌𝚎𝚜

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PDV : MARIYA  

Quelques jours avant que mon monde ne bascule.

Notre jet privé se posa à Genève. Tandis que je scrutais le paysage pluvieux par l'hublot, les gouttes frappaient la vitre en un rythme apaisant. Les températures, bien que fraîches, ne descendaient pas aussi bas qu'à Moscou. J'avais passé toute ma vie ici, entourée de mes repères, de mes amis, de ma famille. Une vague de souvenirs déferla, ramenant des images de rues familières et de moments partagés. Une main réconfortante se posa sur mon épaule, me tirant de mes pensées. Je détournai le regard de l'hublot et croisai les yeux arctiques de Nikolaï, qui me ramenèrent à la réalité.

Vêtu d'un costume sombre taillé sur mesure révélait une silhouette musclée. La montre Omega argentée à son poignet ajoutait une touche d'élégance discrète. Ses bras, ornés de tatouages à l'encre bleue, et sa main tatouée ajoutaient une note d'originalité à son allure. Son regard, d'un bleu polaire, avait cette intensité captivante qui semblait percer au plus profond de moi. Ses cheveux châtain clair étaient soigneusement recoiffés, accentuant son charme naturel.

—"Tu es prête ?"demanda-t-il en me tendant sa main que j'attrapai, ses yeux pétillant de bienveillance.

Son expression s'illumina, ce même sourire éclatant qui me faisait fondre. Il m'aida à me relever, et mon bras passa instinctivement sous le sien pour nous diriger vers la sortie.

Je portais une robe de gala bleu nuit, asymétrique, dévoilant une de mes épaules. Longue et ajustée à ma taille, elle longeait le sol, et je la relevai d'une main pour ne pas trébucher sur mes escarpins de créateur. Une légère brise de soirée nous frappa le visage. Abrités sous le parapluie, nous rejoignîmes le SUV qui nous attendait sur le tarmac et nous conduirait jusqu'au lieu de la cérémonie à quelques kilomètres de là.

Nous prîmes place sur la banquette arrière, le moteur ronronnant doucement, et sans perdre une seconde, le chauffeur nous emporta vers notre destination. Aux côtés de Nikolaï, je le surpris en train de consulter ses e-mails sur son téléphone, plongé dans ses responsabilités de PDG.

—"Tu ne peux pas te déconnecter du travail un instant ?"lui lançai-je, taquine, un sourire espiègle aux lèvres.

Il inclina le visage vers moi, un regard malicieux dans les yeux.

 —"Je m'assure simplement de quelque chose, tu me connais. J'ai cette manie de vérifier plusieurs fois que tout est en ordre," répondit-il en haussant les épaules avec une moue amusée.

—"Tu as justement des gens à ton service pour ça."lui rappelai-je en levant un sourcil. "Si tu ne leur fais pas confiance, pourquoi les avoir engagés ?"

Un sourire amusé étira ses lèvres. Il éteignit son téléphone, le rangea dans sa veste, puis reporta toute son attention sur moi. Sa main s'empara de la mienne, et il déposa un tendre baiser sur le dos de ma main. Nos doigts s'entrelacèrent et reposèrent sur sa cuisse. Ma tête trouva naturellement sa place sur son épaule, tandis que nous laissions la ville éclairée défiler sous nos yeux.

 —"Tu te souviens."dit-il en pointant du doigt un endroit avec un sourire nostalgique."De ce fameux jour où tu m'avais insulté."

Un éclat de rire m'échappa, et je lui donnai une tape amicale. En repensant à ce jour, une pointe de honte me traversa. C'était notre première rencontre, un accident alors qu'il était en déplacement pour le travail. J'étais en retard, je ne l'avais pas vu, et la panique m'avait fait réagir de manière impulsive, ne remarquant même pas à quel point il était séduisant.