MARIYA : De l'ambition à l'obscurité. ( En cours )

𝙲𝚑𝚊𝚙𝚒𝚝𝚛𝚎 𝟷𝟹 : 𝚁é𝚟é𝚕𝚊𝚝𝚒𝚘𝚗

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 SERGUEÏ IVANKOV 

Notre relation était claire : nous étions loin de nous apprécier un jour, mais nous avions un point commun. Nous tenions tous les deux à la même personne.

Mariya reconnaissait que j'étais le seul à pouvoir sortir Nikolaï de ce pétrin. C'était une réalité tacite entre nous. Elle était prête à franchir certaines limites pour l'aider.J'aimais  la pousser dans ses retranchements, curieux de découvrir jusqu'où elle était prête à aller. Pourtant, je n'avais jamais sous-estimé cette femme. 

Je savais qu'elle était bien plus courageuse qu'elle ne voulait l'admettre. La voir s'énerver contre moi, lâcher des insultes sans retenue, me procurait une satisfaction particulière. D'habitude, je ne tolérais aucune atteinte à mon respect, mais elle était une exception, surtout en tant que femme aimée par mon meilleur ami. Cette femme capable de me défier comme personne d'autre.

Un large sourire amusé s'étira sur mes lèvres, une expression qui avait le don de l'irriter.

—"Putain, pourquoi tu souris comme un psychopathe !"me lança-t-elle hors d'elle-même. "Tu commences sérieusement à m'énerver."

Elle secoua la tête comme pour se calmer et revenir à la raison de notre rencontre.

—"J'en suis sûre que tu as kiffé ce moment où Nikolaï a tabassé Dimitri."me reprocha-t-elle en me lançant des éclairs du regard.

—"J'en ai même fait une vidéo, tu veux la voir ?"la taquinai-je.

—"Va te faire foutre !"

Je repris mon sérieux, délaissant les plaisanteries pour me concentrer sur ce qui allait se passer. Je me sentais obligé d'aider Nikolaï, d'autant plus lorsqu'il était impliqué dans une histoire avec Dimitri, que je soupçonnais d'avoir été utilisé pour me toucher personnellement. Notre amitié remontait à notre enfance et il n'avait pas hésité à s'en servir contre moi.

—"Comment va-t-il ?"demandai-je inquiet, faisant référence à Nikolaï. "Il ne répond pas à mes appels depuis ce matin."

Un petit rire exaspéré s'échappa d'elle, un son qui trahissait son agacement.

—"Ça t'étonne ? C'est compréhensible, tu n'es pas le genre d'ami qu'on envie."

—"Tu peux rester sérieuse une seconde."

—"Je le suis... Il est chamboulé, ce n'est pas facile pour lui cette histoire. Je te jure que j'ai envie de le vider ce Dimitri !"

Sa remarque aurait pu me faire rire face à sa détermination habituelle, mais compte tenu de l'ampleur de la situation, je me contentais de rester concentré.

—"Qu'est-ce que tu proposes ?"demandai-je soudainement.

—"J'en sais rien..." dit-elle en se prenant le front dans sa main. "C'est toi le prodige des plans."

La situation était bien plus complexe. Les menaces n'étaient plus efficaces, il fallait adopter une autre stratégie pour faire tomber cette raclure. Tant qu'il était protégé, il se croyait intouchable, mais personne n'est immortel. Je devais le détruire petit à petit, le réduire à néant. Dimitri était un amateur, facilement manipulable, d'où son intérêt pour les hauts placés. Il n'était qu'une marionnette, prêt à obéir aux ordres.

—"Pourquoi tu n'exploserais pas cette station de métro ?"proposa-t-elle hésitante. "Non, oublie, ce n'est pas ce que je veux."

Je ne pus m'empêcher de rire.