MARIYA : De l'ambition à l'obscurité.

Chapitre 28 : Les conséquences de nos actes.

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PDV : MARIYA 

Face à la réalité inéluctable, je me retrouve une fois de plus confronté à cette nuit tragique qui a mal tourné. J'ai obtenu un mandat de perquisition pour reconstituer les événements ayant conduit à cette tragédie. Dans la voiture, je fixe les imposants bâtiments, désormais plus visibles à la lumière du jour, pendant que la brigade criminelle rassemble des indices. Je m'efforce de calmer mon esprit, de ne pas me laisser accabler par un sentiment de culpabilité qui n'est pas le mien.

J'aperçois le chef de l'équipe d'enquête alors que j'avance, donnant des instructions. Mes bottes s'enfoncent dans la neige alors que je m'approche de lui.

— "Madame la procureure", dit-il en inclinant la tête, m'invitant à le suivre à l'intérieur.

Je tente de garder une attitude calme, bien que cet endroit regorge de souvenirs douloureux que je préférerais oublier.

Nous montons les escaliers et entrons dans la pièce où cet homme a été trouvé sans vie. Le bureau est resté tel quel, n'ayant pas été nettoyé depuis que l'enquête était en cours. Les résultats de l'autopsie ont confirmé qu'il s'agissait d'un homicide. Je regarde la brigade scientifique relever chaque empreinte dans la pièce.

 Une question me brûle les lèvres.

— "Y avait-il des caméras de surveillance ?" je demande, les sourcils froncés l'air perplexe.

— "Aucune image n'a été détectée cette nuit-là", répond Alekseï, d'un air pensif. "Impossible d'avoir un enregistrement vidéo."

J'acquiesce d'un mouvement de tête. Pendant que les policiers rassemblent toutes les affaires du bureau — documents, ordinateurs —, tout ce qui pourrait être utile, je prends mon courage à deux mains et contourne le bureau, mes yeux fixés sur le coffre-fort que je pointe du doigt.

— "Et qu'est-ce qu'il contenait ?", je demande, curieuse. 

— "C'est la question que nous nous posons", répond Alekseï, croisant les bras en inspectant le coffre à son tour. "Peut-être de l'argent, ou quelque chose de bien plus important", conclut-il sans laisser de doutes planer.

— "Quelque chose m'échappe. Que faisait ce ministre ici ?", poursuivis-je, cherchant des réponses avec une pointe d'incertitude dans ma voix.

Je sais que ce n'est pas la première fois qu'un politicien se retrouve mêlé à des scandales de corruption. Il est bien connu que de nombreux hommes influents sont souvent impliqués dans de telles pratiques malhonnêtes.

— "On essaie encore de découvrir", réplique Alekseï avec un soupir. "Le lieu était parfait pour dissimuler des activités illégales, l'endroit idéal pour mener des affaires et des rendez-vous."

Les fouilles se poursuivent à l'extérieur. Des banderoles jaunes délimitent la zone, des chevalets sont disposés à chaque coin, marquant probablement l'emplacement où les autres corps ont été retrouvés.

— "Ces lieux sont très accessibles", explique Alekseï alors que nous marchons côte à côte. "Le département gère de nombreux ports et ferme facilement les yeux sur ce qui entre ou sort en échange de pots-de-vin."

— "Ça va être plus compliqué que je le pensais", je réponds, essayant de dissimuler ma nervosité.

Alekseï est appelé à l'intérieur par des policiers, ce qui me permet de faire un tour des lieux. Intriguée par un bâtiment au fond, visiblement abandonné, je tente de le rejoindre. Je longe le canal qui mène au centre de Moscou, ayant cette étrange sensation d'être observée à chaque coup d'œil autour de moi.