Chapitre 30 : L'Ultime Révélation

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PDV : SERGUEÏ IVANKOV 

    Marchant en rond, noyé dans mes pensées suite aux événements récents. Mes pas résonnaient contre le béton, mes poings étaient crispés, et je portais une tenue de combat et un gilet pare-balles, prêt pour l'action. Les enjeux prenaient une ampleur alarmante, mes domaines d'activité étaient menacés depuis que les Siciliens avaient pris du terrain. Avec Dimitri de leur côté, ils facilitaient l'accès aux ports, mettant en péril tout ce que j'avais bâti après la mort de mon père.

Je me sentais investi de la mission de protéger ce qui m'était cher, de ne jamais céder face à mon ennemi juré, même si c'était Gianni Giacometti. Pourtant, mes pensées étaient également hantées par l'état critique de Mariya. Je me consumais de culpabilité, me reprochant de l'avoir mise en danger. Le regret me submergeait, une partie de moi se sentait responsable de ce qui lui était arrivé. Si seulement elle n'avait pas été procureur, si seulement elle n'avait pas été envoyée sur le terrain, elle n'aurait jamais été poignardée.

Mais quelque chose me troublait. Quel était le motif derrière cette attaque ? Rien de tout cela n'avait de sens. Était-ce le maire ou Dimitri qui avait atteint son but ? Je n'avais pas encore la certitude. Il n'était pas rusé, juste intouchable pour se sentir puissant. Cela ne m'empêcherait pas de le bousculer dans ses affaires.

Des véhicules blindés noirs arrivaient à toute vitesse, encerclant les lieux dans un crissement de pneus sur le béton. Mes hommes, revenant d'une mission, étaient tous armés, le visage dissimulé. Une équipe opérait plus au sud, là où les choses se compliquaient depuis que les Siciliens étaient sur notre territoire. Je contemplais la scène qui se déroulait devant mes yeux : mes hommes avaient capturé plusieurs individus et les avaient ramenés ici, les obligeant à se mettre en ligne à genoux. La plupart étaient des gens du coin, mais d'autres étaient clairement siciliens ou italiens, il n'y avait aucun doute là-dessus.

Je marchais le long de la ligne, les mains dans le dos, les scrutant un à un. Vlad fit son apparition, arme à la main, se positionnant face à la ligne tandis que je continuais à les dévisager.

Soudain, mon regard se posa sur l'un des hommes, dont le visage m'était familier. Nous nous fixâmes un moment, puis je pointai brusquement mon doigt vers lui.

—"Toi," dis-je, sentant la colère monter en moi, "Tu as trahi ton camp."

Il se raidit, gardant la tête haute, tandis que je reculais, mon regard scrutant les autres hommes à genoux, les mains liées derrière le dos, mes hommes armés se tenant prêts à agir à ma commande.

—"Je n'aime pas les traîtres, et je pense que les tiens pensent la même chose," lui dis-je d'une voix froide.

L'homme ne semblait pas intimidé.

— "J'assure simplement mes arrières, quand on sait que les Siciliens prennent du pouvoir," répliqua-t-il.

Mes poings se serrèrent, furieux par ses paroles, mais je tentai de me canaliser, ne voulant pas créer un massacre. Pas encore.

—"Alors tu finiras en cendres comme eux. Je détruis tous ceux qui empiètent sur mon chemin," lui fis-je comprendre d'un ton glacial

Il se mit à rire, ne semblant pas réaliser qui avait le contrôle à ce moment précis. Sa vie était entre mes mains.

—"Votre père était puissant, mais il est tombé à cause de Gianni... et il n'était pas le seul," lança-t-il. 

Ma colère monta d'un cran, refusant de laisser cet individu m'atteindre. La chute de mon père était due à la trahison, Gianni voulait la part du gâteau pour lui seul.

MARIYA : De l'ambition à l'obscurité.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant