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IL ÉTAIT UNE fois, une spectatrice forcée et un footballeur passionné...


-Jasmine

Il est fascinant de voir comment un événement sportif peut susciter des émotions si variées chez les spectateurs. D'un côté, nous avons l'ardeur des équipes qui se battent sur le terrain, illustrée par ces chiffres qui témoignent d'un travail acharné et d'une passion indéniable.

En revanche, l'excitation de mon frère est contagieuse. Son enthousiasme pour ses joueurs préférés, sa voix qui résonne dans l'air, tout cela crée une atmosphère vibrante et pleine de vie. C'est un moment de pure joie, où l'attente et l'espoir se mêlent. Lorsque le numéro 15 se tourne vers moi, c'est comme si le temps s'arrêtait.

Ces moments, bien que parfois entachés de confusion, sont ce qui rend le sport si spécial. Ils nous rappellent que derrière les chiffres et les statistiques, il y a des histoires humaines, des émotions et des souvenirs qui resteront gravés dans nos cœurs. Que ce soit l'angoisse de ne pas comprendre ou l'excitation d'un joueur qui vous regarde, chaque instant contribue à la magie de l'événement.

Son regard se planta une nouvelle fois dans le mien, et un frisson d'angoisse me parcourut. Ce moment était chargé d'une intensité palpable, comme si chaque seconde s'étirait, me laissant dans un état de vulnérabilité. Je pouvais sentir le malaise s'installer, mais cette fois-ci, je ne voulais pas fuir. Je voulais comprendre ce qu'il y avait derrière cette intensité, ce qu'il pensait vraiment. C'était comme si ses yeux cherchaient à percer les couches de mon être, à déchiffrer mes pensées les plus profondes.

Sans jamais se lâcher, il tapa l'épaule de Vlahović, et ensemble, ils se dirigèrent vers nous. Sélim, débordant d'énergie, se mit à sautiller à côté de moi, son enthousiasme contagieux me faisant sourire malgré la tension ambiante. Sa joie était un rayon de soleil dans ce moment d'incertitude, et je me laissais emporter par son entrain.

Une fois à notre hauteur, je pus enfin remarquer à quel point ils étaient grands et imposants. Les deux joueurs ne faisaient pas moins d'un mètre quatre-vingt-cinq, et à côté de mon mètre soixante et du mètre soixante-quinze de mon frère, nous avions l'air ridicules. Je me sentais presque comme un enfant perdu dans un monde d'adultes, écrasé par leur stature et leur charisme. C'était à la fois intimidant et fascinant, comme si j'étais en présence de héros de mon enfance, ceux que je voyais à la télévision, mais qui prenaient vie devant moi.

Cette fois-ci, il fut le premier à détourner le regard, un rictus amusé décorant ses lèvres rosées, comme s'il trouvait la situation aussi cocasse que moi. Ce petit sourire brisa la glace, et je ressentis un léger soulagement. Il tourna son regard vers mon frère, et Vlahović se mit à lui parler en anglais, sa voix profonde et chaleureuse résonnant dans l'air. Mon frère, comprenant facilement grâce à son niveau plutôt bon, lui demanda de signer son maillot, ses yeux brillants d'admiration.

Ne pouvant refuser, Vlahović signa avec un sourire, puis prit mon frère dans ses bras, un geste qui semblait à la fois naturel et réconfortant. Ce moment de connexion, si simple et pourtant si puissant, me fit réaliser que derrière l'image de ces athlètes, il y avait des êtres humains, capables de compassion et de chaleur. C'était une leçon sur l'importance de l'empathie, même dans un monde où la grandeur physique et le succès peuvent parfois nous faire oublier l'essentiel : la capacité de se relier aux autres, peu importe la taille ou le statut.

À cet instant, je réalisai que ces joueurs n'étaient pas seulement des idoles sur un écran, mais des êtres humains capables de créer des souvenirs inoubliables. Mon frère, rayonnant de bonheur, était le reflet de cette magie, et je me sentais chanceuse d'être témoin de ce moment précieux.

𝐒𝐩𝐞𝐜𝐭𝐚𝐭𝐫𝐢𝐜𝐞 𝐅𝐨𝐫𝐜𝐞́𝐞 || 𝐊𝐞𝐧𝐚𝐧 𝐘𝐢𝐥𝐝𝐢𝐳Où les histoires vivent. Découvrez maintenant