𝐒𝐩𝐞𝐜𝐭𝐚𝐭𝐫𝐢𝐜𝐞 𝐅𝐨𝐫𝐜𝐞́𝐞 || 𝐊𝐞𝐧𝐚𝐧 𝐘𝐢𝐥𝐝𝐢𝐳

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         IL ÉTAIT UNE fois, une spectatrice forcée et un footballeur passionné...

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-Jasmine

            APRÈS UN MOMENT, je me lève pour aller aux toilettes. En marchant, je me surprends à penser à lui. Pourquoi est-ce que je ressens cette attirance pour quelqu'un que je ne connais pas vraiment ? Je secoue la tête, essayant de chasser ces pensées.

Lorsque je reviens à la table, je trouve Kenan et Sélim en train de discuter de football avec passion. Je m'assois à la table, feignant un sourire, mais au fond, je me demande comment j'ai pu me retrouver ici, à partager un café avec Kenan Yildiz, le footballeur le plus insupportable que je connaisse. Je les écoute, lui et Sélim, échanger des banalités sur le football comme si c'était la chose la plus importante au monde. Franchement, qui s'en soucie ?

« Alors, vous deux, vous parlez de football comme si c'était la clé de l'univers. Vous êtes sûrs que vous ne préférez pas discuter de sujets plus passionnants, comme la façon dont Kenan a failli me noyer dans la pluie ? » Je ne peux m'empêcher de le provoquer.

Kenan lève les yeux au ciel, feignant l'indifférence. « Oh, allez, Jasmine, tu sais que c'était un accident. Je ne suis pas responsable de la météo ! »

« Peut-être pas, mais tu es responsable de ton manque de coordination ! » Je lui lance un regard moqueur, satisfaite de ma petite pique.

Sélim éclate de rire, et je vois Kenan essayer de cacher un sourire. « T'as raison, je devrais vraiment faire attention à mes mouvements. Mais je suis sûr que tu as aussi tes moments de maladresse, non ? »

Je lève un sourcil, défiant. « Moi ? Jamais ! Je suis la reine de la grâce, tu devrais le savoir. »

« La reine de la grâce, vraiment ? » dit-il en riant. « Je me demande si ça inclut le fait de tomber dans une flaque d'eau. »

Je lui lance un regard noir, mais je ne peux m'empêcher de sourire. « Très drôle, Kenan. Je vais te montrer ce que c'est que de tomber dans une flaque d'eau, mais pas avant que tu ne m'expliques pourquoi tu es si populaire. »

Il se penche en avant, l'air sérieux, comme s'il allait me révéler un grand secret. « Eh bien, c'est simple. Je suis beau, talentueux, et je fais des dribbles incroyables. »

« Et un peu arrogant, non ? » je l'interromps, le taquinant.

« Peut-être, mais c'est ce qui fait mon charme ! » répond-il avec un clin d'œil, comme s'il était le roi du monde.

Je roule des yeux, mais je sens que la tension entre nous s'estompe lentement. Peut-être que je peux le supporter un peu plus longtemps, mais je ne vais pas lui faire le plaisir de l'admettre.

« Bon, d'accord, je vais essayer de m'intéresser à ton monde de footballeur, mais à une condition : tu dois m'apprendre à dribbler comme un pro. »

« Deal ! » s'exclame-t-il, visiblement ravi, comme si j'avais accepté de lui donner un prix Nobel.

Sélim, qui a écouté notre échange avec un sourire béat, intervient. « Vous deux, vous êtes vraiment insupportables ! Mais je suis content de voir que vous vous entendez mieux. »

Je lui fais un clin d'œil. « Ne t'inquiète pas, Sélim. Je vais garder un œil sur lui pour m'assurer qu'il ne te transforme pas en footballeur arrogant comme lui. »