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         IL ÉTAIT UNE fois, une spectatrice forcée et un footballeur passionné...


-Jasmine


LA COLÈRE MONTE en moi comme une vague déferlante. Comment a-t-il pu être aussi maladroit ? Je suis déjà en train de m'énerver, et je n'ai même pas besoin de connaître les détails de la situation pour savoir que c'est lui, encore lui, qui a causé ce désagrément. Ses yeux océaniques, que je devrais trouver captivants, me semblent maintenant comme une mer agitée, pleine de tempêtes et de désagréments. Je me sens piégée dans ce moment, et chaque seconde qui passe ne fait qu'intensifier mon agacement.

Je n'ai aucune envie de me retrouver face à lui, de devoir supporter son sourire désinvolte ou son air faussement désolé. Je suis trempée, et il a l'audace de me regarder comme si tout cela n'était qu'un simple incident.

Un rictus sarcastique se dessine sur mes lèvres, et je ne peux m'empêcher de lui lancer un regard noir. Je me redresse, essuyant le liquide sur ma jupe avec une irritation palpable. Je préfère ignorer cette rencontre désagréable et me concentrer sur le fait que je mérite mieux que d'être éclaboussée par sa présence.

Alors que je m'apprête à tourner les talons, je sens une main se poser doucement sur mon bras. Mon cœur s'emballe, mais cette fois, ce n'est pas de la colère qui monte en moi, c'est une surprise mêlée à une irritation. Je me retourne brusquement, prête à lui lancer une réplique cinglante, mais je suis stoppée par l'expression sur son visage.

-" Attends, je suis vraiment désolé", dit-il, sa voix empreinte d'une sincérité que je ne m'attendais pas à voir. Ses yeux océaniques, que je trouvais si agaçants quelques instants plus tôt, semblent maintenant chercher à apaiser la tempête qui gronde en moi. Je fronce les sourcils, méfiante.

- "Tu es désolé ?" rétorqué-je, ma voix trahissant mon agacement. "C'est facile de dire ça après avoir renversé ton verre sur moi."

Il soupire, comme s'il réalisait l'ampleur de son erreur.

- "Je sais, je sais. C'était vraiment maladroit de ma part. Laisse-moi t'aider."

Il sort un mouchoir de sa poche et commence à s'approcher, mais je recule instinctivement. Je n'ai pas besoin de sa pitié, ni de son aide.

-"Je peux me débrouiller toute seule, merci ", lui lance-je, le regard dur. Mais il ne se laisse pas décourager.

-"Écoute, je comprends que tu sois en colère. Je le serais aussi à ta place. Mais vraiment, je ne voulais pas que ça arrive." Il me fixe avec une intensité qui me déstabilise. Je sens ma colère vaciller, mais je m'accroche à mon indignation.

-"Ça ne change rien au fait que je suis trempée et que c'est à cause de toi ", répliqué-je, ma voix plus faible, mais toujours chargée d'irritation.

Il hoche la tête, visiblement conscient de la situation.

-" Je vais te rembourser pour le nettoyage, ou... je peux t'acheter un verre pour compenser." Son sourire est timide, presque désarmant, et je sens une partie de moi qui veut céder, mais je me ressaisis.

-"Je ne veux rien de toi", dis-je, mais ma voix est moins ferme. Je me rends compte que, malgré ma colère, il y a quelque chose d'authentique dans son attitude.

- "D'accord, mais laisse-moi au moins t'aider à te sécher un peu", propose-t-il, un brin d'humour dans sa voix.

Je l'observe, hésitante. Une partie de moi se demande si je pourrais lui donner une chance de se racheter, mais une autre partie, plus méfiante, me dit de rester sur mes gardes. Je jette un coup d'œil en arrière vers mon frère, qui se tient un peu plus loin, l'air inquiet. Je sais qu'il est protecteur, et je ressens son regard sur moi, comme s'il évaluait la situation. Cela me rappelle que je ne suis pas seule ici, et que je dois faire attention. Finalement, je soupire, mais je ne peux pas me résoudre à accepter son aide.

- " Non, merci. Je peux me débrouiller toute seule", dis-je, essayant de garder un ton ferme.

Je ne veux pas qu'il pense que je suis faible ou que j'ai besoin de lui. Je recule légèrement, mettant de la distance entre nous. Je vois son expression changer, un mélange de déception et de compréhension. Je sais qu'il essaie de bien faire, mais je ne peux pas me permettre de lui faire confiance si facilement.

Je jette un dernier coup d'œil à mon frère, qui me fixe avec un regard protecteur. Je réalise que, pour l'instant, je préfère garder mes distances. Peut-être qu'il y a une opportunité de voir les choses sous un autre angle, mais pas aujourd'hui. Pas avec lui.

Je me détourne de lui, le cœur lourd, et je rejoins mon frère qui m'attend un peu plus loin. Je peux voir l'inquiétude sur son visage, et cela me touche.

- "Ça va, vraiment ", lui dis-je en lui adressant un sourire rassurant. "Ce n'est rien, juste un petit incident. "

- "La probabilité pour que ce soit Kenan Yildiz et ouf !!" Dit-il " mais t'inquiète jsuis avec toi ! C'est plus moi footballeur préféré"

Je sais qu'il s'inquiète pour moi, et je ne veux pas qu'il se fasse du souci à cause de cette rencontre désagréable.

Nous commençons à marcher vers notre hôtel, et je sens la tension dans mes épaules se relâcher un peu. Mon frère, avec ses quinze ans, a encore cette innocence qui le rend si attachant.

-"Tu es sûre que ça va ?" demande-t-il, scrutant mon visage. Je hoche la tête, essayant de lui transmettre ma tranquillité.

- "Oui, vraiment. Je suis juste un peu fatiguée. "

Une fois arrivés à l'hôtel, je me dirige vers ma chambre, le cœur encore agité par ce qui vient de se passer. Je me change rapidement, enfilant un pyjama confortable, mais mon esprit refuse de se calmer. Je m'assois sur le lit, les pensées tourbillonnant dans ma tête. Comment est-il possible de commencer à ne pas aimer quelqu'un sans même le connaître ?

Je préfère ignorer cette rencontre désagréable et me concentrer sur le fait que je mérite mieux que d'être éclaboussée par sa présence. Mais malgré tout, une petite voix dans ma tête me dit que peut-être, juste peut-être, il n'est pas si mauvais que ça.

Je soupire, me laissant tomber sur le lit. La colère se dissipe lentement, remplacée par une curiosité que je n'arrive pas à ignorer. Pourquoi est-ce que je ressens cela ? Pourquoi est-ce que je me sens si agacée par quelqu'un que je ne connais même pas ?

Je ferme les yeux, essayant de chasser ces pensées. Peut-être que demain, tout cela semblera moins important. Peut-être que je pourrais le croiser à nouveau et voir les choses sous un autre angle. Mais pour l'instant, je me laisse emporter par le sommeil, espérant que mes rêves ne seront pas hantés par ses yeux océaniques.

...


-DJM🥀

𝐒𝐩𝐞𝐜𝐭𝐚𝐭𝐫𝐢𝐜𝐞 𝐅𝐨𝐫𝐜𝐞́𝐞 || 𝐊𝐞𝐧𝐚𝐧 𝐘𝐢𝐥𝐝𝐢𝐳Où les histoires vivent. Découvrez maintenant