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IL ÉTAIT UNE fois, une spectatrice forcée et un footballeur passionné...


-Jasmine

JE SUIS RESTÉE là, figée sur place,mais je me ressaisis et partis avec un regard chargé de colère et de frustration. Les mots qu'il avait prononcés résonnaient encore dans ma tête, comme un écho douloureux. « Peut-être que je ne veux pas de ton soutien ! » Ces mots m'avaient frappée comme une flèche, et je ne pouvais pas m'empêcher de sentir une douleur sourde dans ma poitrine. Je n'avais jamais voulu qu'il se sente ainsi, et pourtant, c'était exactement ce qui s'était passé.

Je me suis retournée, le cœur lourd, et j'ai cherché mon frère dans la foule. Il était là, observant la scène avec une expression préoccupée. Je pouvais voir qu'il avait compris que quelque chose n'allait pas.

« Jasmine, ça va ? » m'a-t-il demandé, s'approchant de moi. Je n'ai pas pu répondre tout de suite. Les larmes me montaient aux yeux, et je ne voulais pas qu'il me voie dans cet état. Je me suis contentée de hocher la tête, mais je savais qu'il ne me croirait pas.

« On devrait rentrer à l'hôtel, » a-t-il suggéré, son ton empreint de douceur. Je savais qu'il voulait me protéger, mais je ne voulais pas retourner à l'hôtel. Je voulais fuir, échapper à cette douleur, à cette humiliation.

« Non, je ne veux pas rester ici, » ai-je finalement dit, ma voix tremblante. « Je veux rentrer en Turquie. »

Mon frère a froncé les sourcils, visiblement surpris par ma décision. « Mais Jasmine, nous venons juste d'arriver en Italie. Nous avons encore tant de choses à voir ! » Je pouvais voir la déception dans ses yeux, mais je ne pouvais pas me résoudre à rester ici, à faire semblant que tout allait bien. La victoire que j'avais ressentie quelques instants plus tôt s'était transformée en amertume, et je ne voulais pas que cela s'intensifie.

« Je sais, mais je ne peux pas rester ici après ce qui vient de se passer. Je ne peux pas faire face à Kenan, » ai-je expliqué, ma voix se brisant légèrement. Mon frère a soupiré, réalisant que j'étais sérieusement blessée.

« D'accord, si c'est ce que tu veux, je te soutiendrai. Mais promets-moi que tu ne feras pas ça à cause de lui. Fais-le pour toi. »

Je lui ai souri faiblement, reconnaissant son soutien. Nous avons quitté le terrain, et je me suis sentie de plus en plus déterminée à partir. La douleur de la dispute avec Kenan était encore vive, mais je savais que je ne pouvais pas rester ici, à revivre ce moment encore et encore. Nous avons pris un taxi pour l'aéroport, et pendant le trajet, je me suis perdue dans mes pensées.

Je repensais à notre rivalité, à tous ces moments où nous avions ri ensemble, à la façon dont nous avions partagé sa passion pour le football. Je n'avais jamais voulu que cela se transforme en animosité. Je voulais que Kenan sache que je le respectais en tant que joueur, mais je ne pouvais pas ignorer la pression que je ressentais. La victoire avait été un soulagement, mais maintenant, elle ne semblait plus avoir de sens.

Arrivés à l'aéroport, j'ai commencé à chercher un vol pour la Turquie. Mon cœur battait la chamade alors que je réalisais que je prenais une décision radicale. Mais je savais que c'était ce dont j'avais besoin. Je voulais retrouver ma famille, mon chez-moi, et me libérer de cette tension qui pesait sur moi. Mon frère a pris mon bras et m'a conduit vers le comptoir des billets.

« Bonjour, nous aimerions réserver deux billets pour le premier vol vers Istanbul, s'il vous plaît, » a-t-il dit au personnel de l'aéroport. J'ai regardé autour de moi, le stress et l'anxiété se mêlant à la douleur de la dispute avec Kenan. J'avais l'impression que tout le monde autour de moi était heureux, profitant de leurs vacances, tandis que moi, je me sentais perdue.

𝐒𝐩𝐞𝐜𝐭𝐚𝐭𝐫𝐢𝐜𝐞 𝐅𝐨𝐫𝐜𝐞́𝐞 || 𝐊𝐞𝐧𝐚𝐧 𝐘𝐢𝐥𝐝𝐢𝐳Où les histoires vivent. Découvrez maintenant