🅗🅐🅘🅚🅨🅤🅤 || 𝕆𝕚𝕜𝕒𝕨𝕒 𝕩 ℝ𝕖𝕒 || Pause

Chapitre 2 : Rumeurs

Courant dans la forêt, je sentais mon pouls s'accélérer encore et encore.

Je repensais à ce que m'avait dit Atsumu...

" Il est encore là. "

Soudainement, je m'arrête, regardant Oikawa tamponner nos feuilles.

C'était la dernière balise.

" Ce n'est pas lui qui à fait ça. "

Oikawa : C'est bon, on peut rejoindre les autres !

" Aide-moi Rea !"

- Oui, allons-y !

On repris la course, peut-être qu'elle avait couru ainsi...

Ou n'avait-elle pas eu le temps ?

Regardant les arbres autour de nous.

Non.

Elle a dû courir bien plus vite que cela.

Arrivé au point de rendez-vous, je vis Iwaizumi sur le côté en train de bander le genou de Maki.

Elle souriait, le plan semblait avoir réussi.

Oikawa : Bien joué. C'est quoi la prochaine étape de votre super plan ?

- Ça ne te regarde pas.

Un large sourire se dessina sur ses lèvres, avant qu'elle ne pose sa main sur mon épaule.

Oikawa : Oh que si, plus que tu ne le crois. Iwa-chan est mon meilleur ami.

- Mais pas ton gars.

Oikawa : Encore heureux, je serais un homme battu ! Fit-il d'un rire moqueur, en partant voir Hajime.

À chaque fois que je sentais mon cœur s'accélérer, je me demandais ce que ça faisait si il se mettais à s'arrêter.

Je le suis, et vit Maki me faire un pouce en l'air.

À chaque fois que je voyais quelqu'un aimé une autre, je me demandais si je supporterais de perdre la personne que j'aimais, comme lui l'avait pardu.

- Alors ? J'espère que c'est pas trop grave, on a bientôt un match d'entraînement !

Maki : T'inquiète ! Une simple égratignure !

Je lui souris légèrement, elle pourrait donc me passer le ballon.

À chaque fois que je le vois, je repense à ce qui lui est arrivé.

Le retour se fit dans un calme olympien, tous dormaient dans le bus.

À l'exception de Maki qui me détaillait ses échanges avec son beau brun.

Maki : J'ai maintenant son numéro !

- Tu t'en sors bien, limite tu n'as plus besoin que je vous organise quoi que ce soit.

Maki : Ah ça ! Si ! Je n'aurais jamais le courage de le lui demander...

Je la regardai du coin de l'œil avant de sourire, amusée.

- Donc tu veux que je le kidnappe ?

Maki : Pas jusque-là, non plus. Mais je ne sais pas... Lui faire croire qu'il va rejoindre Oikawa, et en fait, surprise, c'est moi !

- On verra ça si on va aux nationaux !

Maki : Oui, chef !

- Arrête de m'appeler comme ça...

Maki : Pourquoi ?! C'est trop la classe !

Une fois arrivés au lycée, nous descendîmes, et j'entendis des chuchotements.

??? : Tu es sûre ?

??? : Oui... Il suffisait de chercher un peu sur internet...

??? : Je n'arrive pas à y croire...

Plus que jamais, on m'observait et on murmurait.

Je pris alors mon sac et accélérai le pas en direction des casiers.

Ils étaient au courant.

Je l'ouvre et mets mes chaussures de ville.

Maki m'avait suivie sans comprendre ce qui se passait, elle pestait contre les filles qui semblaient reprendre des rumeurs à mon sujet.

Maki : Sérieux, c'est quoi leur problème ?

Je referme soudainement le casier, bien plus brutalement que je l'aurais voulu.

Maki : Ça ne va pas ?

La rosée me regarda en détail et ajouta :

Maki : Y a quoi d'écrit sur internet ?

- Rien.

Je reprends mon sac et pars de mon côté.

Demain, tout le monde saura.

Et alors, ils me regarderont de la même manière qu'ils le faisaient à Inarazaki.

En rentrant chez moi, je vis ma mère et mon père cuisiner, riant et se taquinant.

Quand ils me virent, leur sourire s'évapora et ils me regardèrent avec inquiétude.

Père : Comment ça va, Rea ?

Mère : Tu as passé une bonne journée ?

Je dépose mes chaussures à l'entrée et m'avance dans le salon.

- Oui, très bien. On a fait une course d'orientation.

Mère : Vraiment ?! C'est formidable ! Tu as donc pu penser à autre chose ?

Père : Hevich !

Comme si quelque chose venait de lui brûler les lèvres, ma mère mit sa main sur ses dernières.

Mère : Désolée, ma chérie...

Je la regarde sans rien dire, et monte dans ma chambre.

Déposant mes affaires à l'entrée, mes yeux se portent directement sur une photo.

Ameri était dessus, dans son uniforme de pom-pom girl, elle encourageait l'équipe de son copain.

Ce jour-là, elle m'avait traînée de force, m'avait donné des pompons noirs et blancs, la couleur de notre lycée.

Sur la photo, elle me prenait dans ses bras, un large sourire aux lèvres.

Je prends le cadre dans mes mains.

- Ameri... Peu importe où j'irai, tu me retrouveras toujours, n'est-ce pas ?

Je le repose sur mon bureau et expire en observant mon mur de photos.

Elle était partout, mais à la fois pas là.

Et demain, son nom serait sur toutes les lèvres.

À suivre...