Chapitre 11 : Colère sourde

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Tombe amoureux de mes défauts et embrasse mes qualités, c'est ce que j'écris, ce vendredi soir, dans mon journal après avoir fermé le café avec lui. Cette semaine est passée à une vitesse vertigineuse. Chaque soir Tobio nous a rejoint après son entrainement pour travailler, je crois que je lui en aurais voulu si il avait lâché ses entrainements du soir pour moi, et Hinata aurait souhaité ma mort sans scrupule. Enfin, même si je ne sais toujours pas, quelle sombre pensée le pousse à faire ça pour moi, jamais il ne sacrifierait ses heures d'entrainements, peut importe ce qu'il a derrière la tête, ça, je suis bien forcée de le savoir. Après avoir fermé mon journal, je gagne mon lit, épuisée et m'y assoupie en moins d'un quart d'heure.

Ce matin c'est mon réveil qui me sort de ma torpeur et pourtant on est samedi. Hier, pour remercier grand-mère de me laisser partir en voyage scolaire, je lui ai dit que je gérerais l'ouverture toute seule et qu'elle pouvait dormir. C'est toujours dans les vaps que je tiens ma promesse, Tobio arrive une demie heure après l'ouverture, grand-mère ne s'est pas encore levée alors on se met au travail ensemble.

- Pas trop fatiguant de se lever tôt un samedi monsieur le sportif ? je le questionne, me sentant toujours coupable de sa présence ici.

Il me scrute un instant en confectionnant un café puis me réponds les sourcils toujours froncés par la concentration :

- Figure-toi que monsieur le sportif se lève toujours aux aurores le weekend pour aller courir.

- S'cusez moi vôtre majesté, c'est vraiment du sérieux vôtre affaire.

Il me donne un coup de coude en grommelant :

- T'as fini de m'appeler comme ça ? Je te signale que tu parles à un des futurs meilleurs joueurs du japon.

Je prends une commande puis chuchote en guise de réponse :

- Petit joueur, Hinata, m'a dit qu'il visait le top mondial lui.

- Quand est-ce que tu l'as vu ?

Quelle importance ?

- Je sais plus, dans les couloirs, cette semaine.

Il hoche la tête, va servir une petite dame à sa table et revient en me disant fièrement :

- Sache que je serai toujours meilleur que Shoyo, quoi qu'il advienne, s'il est dans le top mondial, je le surpasserai et je serai au moins une place au-dessus de lui.

Je ris avant de murmurer :

- Tu ne manques pas de toupet.

Et comme toute réponse, comme s'il ne connaissait pas la signification de ce mot, il hausse les épaules, et s'en va faire la vaisselle.

Grand-mère nous rejoint en fin de matinée, un grand sourire au visage, c'est rare et d'autant plus lorsque le nombre de clients restent à désirer :

- Les jeunes, il y a une brocante en ville cet après-midi !

Je la questionne du regard ne voyant toujours pas où elle veut en venir alors que Tobio l'écoute attentivement, il est étrangement discipliné en sa présence.

- Vous allez vous y rendre, il y aura sans doute de la vaisselle traditionnelle, c'est plus rentable et plus charmant pour le café.

- Quand est-ce que l'on part madame ? questionne aussi tôt mon cher collègue.

- Allez manger un morceau à la maison puis vous pourrez prendre le bus, je m'occupe du café cet après-midi.

- Ça marche, je dis en saluant grand-mère et invitant le grand brun à me suivre.

Observe, Kageyama x readerOù les histoires vivent. Découvrez maintenant