Chapitre 12 : Couleur de peau

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C'est un vent frais qui me sort de ma torpeur ce matin, il est six heure, en tant normal j'ai encore le droit à une heure de sommeil mais l'idiote que je suis a oublié de fermer sa fenêtre hier soir. Aujourd'hui on est dimanche matin, hier on était samedi, hier on était samedi et Tobio s'est mit en colère parce qu'un garçon plus âgé que lui est venu me parler.

Hier soir je ne parvenais pas à dormir alors j'ai trouvé le intagram d'Hinata pour lui demander si il connaissait cet Oikawa. Il m'a appris que c'était le  grand Roi et surtout l'ainé de Tobio, devenu son rival. Avec ces quelques informations son excès de colère me semble plus normal même si je ne comprends toujours pas pourquoi il s'est inquiété autant pour moi, et puis il aurait pu au moins me parler ! Je crois que c'est la chose la plus épuisante que je connaisse d'éprouver, malgré moi, des sentiments à son égard.
Il commence à pleuvoir alors je me lève emmitouflée dans mon plaid pour fermer ma fenêtre bien que l'odeur de la pluie printanière avant celle du café et du thé toute la matinée me supplie de rester dans mon lit. Mais, comme j'ai peu de temps avant de devoir aller travailler je m'assoie à mon bureau pour réaliser mon devoir d'anglais.
Lorsque mon réveil sonne, je fais comme habituellement, m'habille de mon chemisier trop serré mais qui selon grand-mère est plus présentable, et enfile une jupe plissée bleue marine qui m'arrive au dessus du genoux. Quand j'arrive dans le séjour je suis toute seule, je me dépêche donc de petit déjeuné puis rejoint grand-mère au café qui est déjà affairé derrière le comptoir, le dimanche matin il y a toujours plus de monde. Tobio est déjà arrivé, je le vois me jeter un regard en coin mais il détourne aussitôt les yeux, sans même me faire un signe de main. Ce n'est pas un grand bavard habituellement mais je me suis habituée à nos petites discussions alors ça me sers le cœur de le voir si distant avec moi.

J'essaye de ne pas y faire plus attention que ça et commence à servir les clients, on me mate, on questionne l'origine de ma peau hâlée, j'ai l'habitude... Au café il y a quasiment que des vieux qui ne disent pas merci et ne souris pas alors on doit le faire pour deux car le client est Roi. Tobio me regarde, je le sens, c'esy comme un sixième sens lorsqu'il s'agit de lui et ce qui m'effraie le plus est de ne pas savoir depuis quand mon corps le détecte autant. Aux alentours de dix heure et demie, alors que je me retourne après avoir déposé un café à un cinquantenaire aux cheveux grisonnant, une grande main vient se coller à mes fesses, je sursaute mais comme d'habitude je n'ose rien, grand-mère m'a toujours dit que c'était normal que ça arrivait partout. Alors moi à chaque fois je mime l'indifférence avant de m'isoler à croupie sur le sol de la remise.

Cette fois, c'est différent, la grande main se retire plus vite accompagnée d'une voix particulièrement énervée :

- Putain, qu'est-ce que tu fous gros porc ?!

Tobio ?!

Je marche vite jusqu'à la remise pour échapper aux regards curieux des clients, heureusement grand-mère prend sa pause, elle ne peut pas m'ordonner de continuer comme si de rien n'était. Je rentre dans la remise après avoir passé le comptoir, je me sens dégoûtante, comme à chaque fois puis m'accroupis sur le plancher, tire ma courte jupe comme pour la rallongé et plaque mes mains sur mes oreilles, je suis sale, sale, SALE...

Tobio entre en trombe dans la remise mais, lorsqu'il me voit, il calme aussitôt ses mouvements. Je retire mes mains de mes oreilles et le regarde abasourdie, du sang coule de son arcade sourcilière. Il ne semble pas s'en soucier et s'approche de moi en murmurant :

- Ça va ?... Je peux faire quelque chose pour aider ?

- To..n sourcil, je murmure en désignant son sourcil d'une main tremblante.

Il prend ma main avec une délicatesse insoupçonnée et me répond en s'asseyant à mes côtés :

- C'est rien ça T/p, dis moi pourquoi tu l'as laissé te toucher comme ça ?

- Il allait enlever sa main tôt ou tard...

- La vraie raison s'il te plaît.

Je secoue ma tête de gauche à droite comme pour dire non silencieusement alors qu'une larme coule déjà sur ma joue, c'est comme si sa question avait percé un abcès bien trop infecté.

Son pouce passe délicatement sous ma paupière pour avaler ma larme et il me questionne à nouveau :

- Pourquoi n'as-tu pas crié ? Reculé ?

- Pourquoi l'aurais-je fait ? Ma couleur de peau les intrigue, ça a toujours été comme ça, d'après grand-mère c'est normal.

- Aucune couleur de peau ne justifie ce genre d'action perverse ! Tu n'es pas là pour satisfaire la curiosité des uns et des autres et encore moins pour te faire toucher sans ton consentement.

Je hoche la tête alors qu'il m'attire à lui et pleure contre son épaule car ces mots je les ai attendu longtemps...

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Hellooo, je suis désolé pour ce chapitre un peu court avec une mise en page douteuse et sans doute plus de fautes d'orthographe qu'habituellement.
J'ai un problème avec mon pc (plus d'informations sur mon profil dans mes messages/annonces).
J'ai donc écrit ce chapitre sur téléphone, ce n'est pas l'idéal je corrigerai tout ça dès que possible en attendant j'espère qu'il vous plaît quand même !

Observe, Kageyama x readerOù les histoires vivent. Découvrez maintenant