𝖊𝖑 𝖈𝖆𝖕𝖔[ terminer ]

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Coucou !! Bonne lecture et hésitez pas à me donner vos avis à la fin ❀

                                    le lendemain

                                           Neila

Je me suis réveillée avec le cœur lourd, comme si la nuit avait duré trois minutes et pèse trois tonnes. La lumière du matin filtrait à peine à travers les rideaux, et mes draps, encore froissés de mes retournements incessants, ne m'apportaient aucun réconfort.
J'ai cligné des yeux vers le plafond.

Et ça m'est revenu. Évidemment. Tout.

Elio.
Le jardin.
Cette foutue couverture.
Ses mots.

« Parce que je t'ai dans la peau, et j'arrive plus à l'en sortir. »

J'aurais dû l'envoyer balader. J'aurais dû rire. Me braquer. Le remettre à sa place.

Mais non. J'étais restée figée, le cœur cognant contre ma cage thoracique comme un animal qu'on empêche de sortir. J'avais senti cette envie monter, brûlante, de me rapprocher. De l'embrasser.

Et j'avais fui. Doucement, mais j'avais fui.
Je serre le drap entre mes doigts. Pourquoi je n'ai pas pu le repousser ? Pourquoi j'ai pas pu l'embrasser non plus ? Pourquoi il arrive à me désarmer comme ça ?
Je me déteste un peu pour y repenser. Et je me déteste encore plus pour y repenser avec cette chaleur dans le ventre.

Un coup discret contre ma porte me fait sursauter.
   
-  Neila ?

C'est Leila . Sa voix est douce, comme toujours quand elle a une annonce à faire.
   
- Ce soir, on sort. En boîte. Avec tout le monde.

Je ferme les yeux.

Génial.

Exactement ce qu'il me fallait : une salle bondée, de la musique trop forte, et Elio  à dix mètres de moi.
Je me lève lentement, je remonte le plaid sur mes épaules . le même qu'il m'avait posé la veille. Je le hais, ce plaid. Et je le garde quand même.

J'ouvre la porte. Leila est là, les cheveux en vrac, son sourire mal réveillé. Elle me tend sa tasse. Son regard me scanne, et je sais qu'elle voit que je suis à l'ouest.
   
-  Adriana a tout prévu. Les gars aussi seront là.
   
Elle marque une pause, un peu trop théâtrale. 
   
-  Y compris Elio .

Je ne réagis pas. Enfin... j'essaie.

Mais mon cœur a raté un battement, je le sais. Et elle aussi.

Je hausse les épaules.
 
-  Super.

Elle me fixe encore une seconde, et je vois dans ses yeux qu'elle aimerait me poser mille questions. Mais elle se contente de hocher la tête avant de repartir. Je sais qu'elle essaye de s'intégrer et d'accepter la situation. Et je vois qu'elle arrive à merveille.

Moi, je reste là, seule dans l'encadrement de la porte, à
me demander ce que je suis en train de devenir.
Je ne veux pas ressentir tout ça. Je ne veux pas qu'il me touche autant. Et pourtant, je sais qu'en boîte, ce soir... je vais le chercher du regard.

Et c'est peut-être ça, le pire

                       Quelques heures après.

Le reflet dans le miroir ne m'aide pas ce soir.
Je suis là, debout, une robe à la main, les cheveux à moitié coiffés, et ce fichu nœud dans le ventre qui ne veut pas se défaire. J'essaie de me concentrer sur mes cils, sur l'eye-liner, sur n'importe quoi de mécanique... mais à chaque fois que mes pensées s'égarent, elles retournent à Elio.