𝖊𝖑 𝖈𝖆𝖕𝖔[ terminer ]

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Coucou !! Ce chapitre traite des sujet sensible faites attention !!

Elio

Le moteur de l'hélicoptère vrombit au-dessus des terres sèches d'Espagne. À mes pieds, Rodrigo, menotté, le regard vide, ne prononce pas un mot depuis notre départ de l'île. Il sait que l'heure des comptes approche.

Je le fixe sans rien dire. Il n'a plus l'air d'un fantôme. Il est là, bien réel. Et pourtant... ce type est une plaie ouverte dans l'histoire de Neila. Une cicatrice qui n'a jamais guéri.

— On est à deux minutes, me lance le pilote dans l'oreillette.

Je serre les dents.

J'ai envoyé un message à Lucas . "Préviens Leïla et Neila. Dites-leur rien. Juste qu'elles doivent être là."

Je veux que ce soit elles qui décident. Je ne suis qu'un pont entre eux et lui. Rien d'autre.

On atterrit dans un champ discret, à l'extérieur de la villa. Personne ne nous voit. Pas encore. Je descends, pousse Rodrigo devant moi.

— Avance.

Il ne résiste pas. Pas encore. Comme s'il voulait lui aussi que ça arrive.
***

Le silence dans la villa est épais quand j'entre, Rodrigo encadré par deux de mes hommes. Dans le salon, Neila et Leïla se lèvent d'un bond. Enzo reste en retrait, tendu. Lucas observe, silencieux.

Quand Neila voit son visage, elle recule, ses yeux s'agrandissent.

— Qu'est-ce que... c'est une blague ?

Rodrigo lève les yeux vers elle. Sa voix est rauque.

— Neila...

— Tu connais mon nom ?! crache-t-elle.

Leïla pâlit. Elle comprend aussi. Elle murmure, choquée :

— C'est lui... ?

Je m'interpose.

— Écoutez-moi. Il ne va pas parler à votre place. Pas cette fois. Il est à vous. À vous de décider.

Neila tremble. Elle s'approche lentement, les yeux rivés à ceux de cet homme qui a volé son passé.

— Mon père est mort. Tu ne peux pas être mon père. T'as jamais été là. Tu m'as laissée dans ce putain d'orphelinat !

Rodrigo tente de s'avancer, mais je le retiens.

— Je croyais vous protéger...

— Tu as détruit la vie d'elio, tu nous as abandonné alors qu'on avait besoin d'un parent. C'est ça ce que t'appelles protéger?!

Leïla éclate en sanglots

— Tu n'étais qu'un fantôme, murmure-t-elle. Et tu le resteras.

Je les observe, silencieux. Mon poing me démange. Il suffirait d'un mot pour qu'il meure là.

Un bruit dehors. Des pneus crissent. Des pas. Des voix.
Enzo surgit de la véranda.

— Elio. On a un problème.

Trop tard.

La porte s'ouvre violemment.

Adrian.

Accompagné d'hommes armés. Il entre comme s'il possédait la pièce.

Son regard croise le mien, glacé.