25

936 45 7
                                        


Coucou !! Je vous poste ce chapitre car je ne suis pas sûr de poster durant la semaine!!
Bonne lecture !!












                                           Elio

Le froid me dévore les doigts malgré les gants.

J'inspire lentement, mais l'air glacé de Russie me brûle les poumons. On est à la périphérie de Saint-Pétersbourg, dans une zone industrielle morte, déserte, rongée par la neige et les années.

La cargaison est dans un camion noir, banalisé, stationné entre deux entrepôts délabrés. À l'intérieur : des composants électroniques et quelques armes high-tech. Rien de trop bruyant. Juste ce qu'il faut pour entretenir des alliances fragiles.

Je sors mon téléphone, oreillette branchée.

— Lucas, t'es là ?

Sa voix claque dans mon oreille.

Toujours. Je te vois sur les caméras russes. J'ai piraté un drone civil local. T'as trois mecs qui bougent à ta gauche, rien d'anormal pour l'instant.

— Et le contact ?

— Arrive dans sept minutes. Voiture grise, plaque russe falsifiée. Ils ont vérifié l'itinéraire comme prévu. T'as une fenêtre de douze minutes pour la livraison.

Je jette un œil autour de moi. Des ombres se déplacent dans la brume, silhouettes nerveuses, trop bien armées pour être des simples dockers.

Je murmure :

— J'aime pas ça.

— Moi non plus, dit Lucas. On est loin. Trop loin. Si ça pète, je peux rien faire sauf prévenir. T'es trop isolé, Elio.

Il me parle comme un frère. Comme un soldat. Pas comme un subordonné. Il sait que là, à cet instant, je suis exposé. Et ça le rend fou d'être bloqué à Stagne.

Tu vois des flics ? 

— Non. Mais y'a un signal brouillé à 400 mètres. Quelqu'un essaie de masquer un émetteur. Peut-être une van d'écoute, peut-être rien.

Je me redresse. L'instinct me hurle. J'ai connu ces silences avant les tempêtes.

Je sens la glace sous mes bottes.
Le sol est stable.
Mais l'air est traître.

Si je te dis "Plomb Rouge", tu me sors d'ici dans les dix minutes, c'est clair ?

— Clair, répond Lucas sans hésiter. Un mot, et j'appelle tous nos contacts dans la région.

Une voiture approche. Grise. Vitres teintées.
Je serre les poings.

Lucas murmure :
— Fais gaffe. Y'a trop de silence autour de toi.

Et moi, je me dis : s'il y a un piège... il va se refermer maintenant.

Portière arrière qui s'ouvre.
Un homme descend.
Pas le contact prévu.

Je le reconnais à peine, silhouette inconnue, veste militaire, regard trop propre pour ce business. Il me fixe sans parler.

Et là, je comprends.

C'est pas une transaction. C'est une mise en scène.

Lucas, soufflé dans l'oreillette. C'est pas lui. Ce mec, je l'ai jamais vu.

𝖊𝖑 𝖈𝖆𝖕𝖔[ terminer ] Où les histoires vivent. Découvrez maintenant