Bonne lecture !!
Neila
Le bruit sourd des roues de la valise résonnait sur le sol glacé de l'aéroport de Moscou. Tout autour de moi, les visages étaient fermés, pressés, indifférents. Des annonces en russe grésillent dans les hauts-parleurs, incompréhensibles, lointaines, comme un murmure menaçant.
Il faisait froid. Pas ce froid piquant qu'on connaît l'hiver en ville. Non. C'était un froid sec, immobile, qui s'insinue jusque dans les os. Et malgré mon manteau, mon écharpe, mes gants, je grelottais.
Je franchis les portes automatiques. Une bourrasque glaciale me gifla le visage. Moscou. Grise. Immense. Impassible.
Je m'arrête quelques secondes. Juste pour respirer. Ou peut-être pour ne pas flancher. Derrière moi, c'était le monde connu. Mon repère. Mon lien à Lucas, à Leïla. À Elio.
Devant moi : le néant. Le silence. Et une prison où il survivait. Peut-être.
Je sortis le téléphone crypté de ma poche. Une carte SIM locale. Un numéro unique. Lucas l'avait enregistré sous le nom "Kovrov".
J'hésitai.
Puis j'appuie sur "Appeler".
Une tonalité. Deux. Trois. Puis une voix grave, rocailleuse.
— Кто это? (Qui est-ce ?)
Je répondis en anglais, la voix ferme :
— J'ai un nom à te donner. Elio Capone. Tu sais où il est. Et tu sais ce que je veux.
Silence. Un long silence. Puis un souffle. Presque un rire.
— Tu parles trop vite, fille de feu. Viens au 28 Morskaya, bâtiment en briques. Pas de retard. Pas de bavures.
Il raccrocha.
Je restai figée une seconde. Mon souffle formait une brume devant mes lèvres. Le vent me battait le visage. Et pourtant, je me sentais brûlante. Prête.
Je levai les yeux vers le ciel gris de Moscou.
Je n'étais pas venue ici pour supplier.J'étais venue ici pour le sortir vivant. Et personne ne m'en empêcherait.
Le taxi s'arrêta devant un bâtiment sale, perdu entre deux entrepôts décrépis. 28 Morskaya.
Briques rouges noircies par le temps, fenêtres murées, aucune lumière apparente. Tout disait : "N'entre pas". Tout sauf moi.
Je payai le chauffeur sans dire un mot. Il ne me regarda même pas. Juste un hochement de tête. Un genre d'adieu.
J'avançai vers la porte métallique. Une caméra pivotait dans un coin. Quelques secondes plus tard, un clic sonore, puis la serrure céda.
À l'intérieur, l'air était encore plus glacial. Un couloir vide, tapissé de béton brut, sentant l'humidité et la poussière d'archives. Des pas résonnent au fond, lents, presque théâtraux. Puis il apparut.
Ilian Kovrov.
Grand, massif, le visage taillé à coups de couteau. Des yeux gris acier, morts. Comme s'ils avaient tout vu, tout vécu... et qu'ils n'en avaient tiré que du mépris. Il portait un manteau noir militaire, et une cigarette s'éteignait entre ses doigts.
— Tu es donc la petite tempête venue d'Espagne, dit-il avec un accent épais mais un anglais parfait.
Je ne répondis pas. Il s'arrêta à trois mètres, me jaugea de haut en bas.
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𝖊𝖑 𝖈𝖆𝖕𝖔[ terminer ]
RomanceNeila Jones, une jeune étudiante en deuxième année de médecine qui travaille a temps parcelle en tant que Dj va rencontrer un problème et va se retrouver liée au futur parrain de la mafia nommé Boss. Boss Capone, une personne qu'on caractérise sans...
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